Enfin un rendez-vous chez le préfet
Sud Ouest, le 4 juillet 2009
Les députés Michèle Delaunay et Noël Mamère, le vice-président du Conseil général Jean-Jacques Paris ont souvent participé à des parrainages républicains de sans-papiers. Ils suivent également de près le collectif des travailleurs sans-papiers qui réunit des personnes appelées à être régularisées, puisqu’oeuvrant depuis longtemps dans des secteurs où la main-d’oeuvre est rare et soutenues par leurs employeurs.
Hier, ils ont accompagné les représentants du collectif pour une audience chez le préfet Dominique Schmitt. « Il s’agit pour nous de témoigner du sérieux de ce comité, de demander la mise en place de critères de régularisation et que soit revue la liste des métiers dits « sous tension ». Il faut aussi que les critères soient les mêmes sur tout le territoire », résume Michèle Delaunay.
Rendez-vous positif
À la sortie, les élus de gauche et les représentants du collectif se disaient plutôt satisfaits de leur entrevue. Le collectif a ses habitudes à la préfecture puisqu’il y a porté et reporté 32 dossiers, dont huit seulement ont abouti de façon positive. Les premiers dossiers, déposés en juillet 2008, dès que la circulaire invitant à la régularisation de certains travailleurs sans papiers est sortie, n’ont toujours pas eu de réponse favorable. Souvent accompagné d’employeurs, le collectif a donc eu de nombreuses occasions de se présenter au guichet, mais n’avait jamais eu de rendez-vous à si haut niveau, malgré des demandes réitérées.
Dominique Schmitt a notamment évoqué la possibilité d’élargir la liste des fameux métiers « sous tension ». Il semble par exemple que tous les secteurs du bâtiment n’y soient pas inclus et que la restauration ne fasse pas toujours partie de la liste.
De nouvelles propositions devraient être faites sous huitaine. Les travailleurs concernés seront informés dès aujourd’hui : le collectif se réunit tous les samedis, avec l’aide logistique de l’Association de soutien aux travailleurs immigrés (Asti).