Sud Ouest, le 15 janvier 2009

Michèle Delaunay, la députée socialiste de la deuxième circonscription bordelaise, a pris connaissance à Paris de l’information selon laquelle Alain Juppé, qu’elle a battu aux législatives de 2007, se représentera en  2012 (lire « Sud Ouest » d’hier). Elle a répliqué par un communiqué cinglant, comme on pouvait l’imaginer. Le maire de Bordeaux, qualifié de « déclarateur précoce », est mis par la députée devant ses contradictions avec ses déclarations antérieures, « mille fois répétées, de s’en tenir à sa seule fonction de maire et de ne briguer de ce fait aucun autre mandat électif ».

Pas de candidature

Elle fait, entre autres citations, référence à une déclaration à l’hebdomadaire « Le Point » le 27 septembre 2007 : « Désormais, je ne me mettrai plus en situation de cumuler des mandats ». Pour la députée de la deuxième circonscription, « en réalité, Alain Juppé ne peut résister à son irréfrénable soif de revanche jusqu’à être le premier candidat déclaré pour une élection législative dont personne ne connaît encore le contexte, ni local, ni national », écrit-elle.

De fait, la socialiste se garde bien de se prononcer sur son avenir électoral en Gironde. Elle s’en remettra, indique-t-elle, à l’investiture de son parti « le moment venu ». Elle ne semble pas vouloir s’engager indéfiniment dans ce débat :  « Il me semble qu’il y a plus urgent actuellement que de se soucier de sa candidature ».