Plan Cancer II : des intentions contredites par les faits
Question d’actualité au gouvernement
Trois questions à Mme la Ministre de la Santé après la publication du Plan cancer focalisé sur la lutte contre les inégalités.
1- Mais Mme la Ministre, la première manière de lutter contre les inégalités n’est-elle pas de permettre à tous les Français de se soigner, alors qu’à cause des franchises, des dépassements, ils sont de plus en plus nombreux à y renoncer ?
2- Face au cancer la première inégalité se situe au niveau du dépistage, et c’est le cas du cancer du sein. Nous savons que ce sont les femmes les plus pauvres, les plus isolées, qui ne bénéficient pas du dépistage organisé et vous vous contentez d’un objectif de 2 femmes dépistées sur 3 ! N’est-il pas temps de généraliser ce dépistage à 100% des femmes, de le rendre obligatoire, certes pas pour pénaliser celles qui n’y sont pas encore allées, mais au contraire pour déclencher en leur faveur une stratégie graduée de rappels, allant jusqu’à la visite de travailleurs sociaux pour qu’aucune ne perde de chances de guérison ?
3- Le plan nous parle de la vie après le cancer, alors même que la semaine dernière, à l’occasion du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, vous nous avez imposé la sortie systématique des patients après 5 ans, hors de la prise en charge à 100% au titre des Affections de Longue Durée. Beaucoup de ces patients sont en rémission, Mme la Ministre, en rémission, pas guéris. Est-ce défendre la vie après le cancer que prendre le risque qu’ils soient moins bien suivis et moins souvent guéris ?