L’opposition parlementaire pourra-t-elle retrouver force au Sénat ?
Et si le Sénat devenait le lieu de la contestation ? Traditionnellement plus calme, plus pondérée, la « chambre haute » va peut-être lors de son prochain renouvellement partiel bénéficier du grand chamboulement de l’ère macroniste.
En bénéficier, mais à l’envers. Le « godillotisme assumé » des députés LREM commence à donner des idées à l’opposition, de droite comme de gauche. Le corps électoral du Sénat n’étant pas celui de l’Assemblée (il est constitué d’élus), il ne suffira par à « En marche » de présenter de nouveaux visages, d’autant que la « conférence des territoires » a fait comprendre aux votants potentiels que leur avenir était lourdement en jeu.
Tout cela risque de dépendre du nombre de candidats sénateurs qui tourneront casaque (car ils ont été élus avant la création de la République en Marche) et de sénateurs en place qui rejoindront le groupe qui s’est créé depuis lors.
Les uns et les autres risquent d’être moins nombreux qu’espéré par le Président de la République : sa popularité faiblit comme prévisible, mais surtout l’opinion et les élus LR comme PS commencent de se demander si être dans l’opposition n’est pas plus utile que d’applaudir en cadence à chaque projet de loi du Gouvernement…
A suivre, la rentrée n’ira pas sans surprises.