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Tabac et cinéma : ma question écrite à la Ministre de la Santé et à la Ministre de la Culture

J’ai déposé une question écrite (ci-dessous) à Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la Santé et Fleur Pellerin, Ministre de la Culture et de la communication sur les contournements réguliers, dans l’industrie du cinéma, de la législation sur le tabac, notamment la loi Evin (1991)  et la Convention cadre de lutte anti-tabac (CCLAT) ratifiée par la France en 2004.

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Débat sur la fin de vie : l’intervention de Michèle Delaunay à l’Assemblée nationale

 

 

« Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, ce débat nous donne l’occasion de partager ce que nous savons, ou pensons savoir, de ce propre de l’homme qu’est l’appréhension de sa mort.

Je sais pour ma part que les grands âgés, qui sont les premiers concernés, hors des états de dépression, d’ailleurs fréquents, ne veulent pas mourir. Du reste, les déprimés eux-mêmes se suicident plus souvent qu’ils ne demandent à mourir. Je sais plus encore que ces grands âgés meurent le plus souvent là où ils ne devraient pas : dans les services d’urgence, qui sont faits pour sauver in extremis, et non pour accompagner la mort.

Je sais qu’on meurt aujourd’hui dans la douleur, bien souvent comme au temps de Louis XIV, d’escarres, d’artérites, de plaies chroniques, qui devraient être accompagnées beaucoup plus tôt par des attitudes et des thérapeutiques palliatives. Comme Bernard Debré, je sais que les suicidés d’une balle dans la bouche, quand des mois d’hospitalisation et de reconstruction permettent de les sauver, ne récidivent jamais, ce qui démontre la labilité des décisions à l’épreuve des épreuves.

Je sais que les malades gravement atteints demandent d’abord à être guéris, et que ceux qui disaient qu’ils se tueraient si on leur découvrait une métastase sont bien souvent, après qu’ils ont appris la nouvelle, les plus ardents combattants pour tenter d’en guérir. Je sais de manière certaine qu’on ne connaît le courage du soldat que sur le champ de bataille.

Je sais que, comme nous ignorons le jour et l’heure de notre mort, nous ne savons pas grand-chose, si ce n’est rien, de ce que nous serons nous-mêmes, de ce que nous penserons ou voudrons ce jour-là, à cette heure-là. Je sais que s’il ne s’agit pas aujourd’hui d’écrire une loi à destination des médecins et des soignants, ce sont eux qui, très majoritairement, « feront le job », lorsque ce jour et cette heure seront venus. Or ils ne peuvent être contraints par des directives qui ne correspondent en rien à ce qu’ils ont connu du malade au cours des dernières semaines et des derniers mois, c’est-à-dire dans le feu de l’ultime combat.

Je sais qu’il n’est pas humain de mourir seul, et que le droit à l’accès aux soins palliatifs devrait être réaffirmé, et surtout rendu possible, afin que chacun puisse en bénéficier, où qu’il se trouve. Nous sommes loin du compte, et sans doute cela devrait-il nous inciter à ne pas légiférer trop radicalement.

Je sais surtout, comme le vieil Aristote, que je ne sais pas grand-chose, et que nous devons avancer à pas mûrement réfléchis, en poussant à son maximum la recherche de consensus, même si certains voudraient aller plus vite et plus loin. L’ensemble de ces éléments est pris en compte dans la proposition de nos collègues Alain Claeys et Jean Leonetti, à laquelle je souscris, à quelques nuances près. Ces nuances, la maturation en commission permettra sans doute de les effacer, s’agissant en particulier de la prise en compte de l’attitude, et bien sûr de la parole du patient, au cours des dernières semaines.

Les mesures proposées dans ce texte sont équilibrées et respectueuses. Le droit à une sédation profonde et continue, associée à l’arrêt des traitements, permet d’assurer une mort apaisée et sans souffrance. La mise en place, dès 2015, d’un plan triennal pour les soins palliatifs répond à une attente et à un besoin. Ce besoin est aujourd’hui rendu urgent par l’arrivée dans le champ de l’âge des fortes générations des boomers. »

La lutte contre la mort du tabac, c’est maintenant. En Corse aussi !

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – MERCREDI 17 DÉCEMBRE

Michèle DELAUNAY, députée de la Gironde

 

La lutte contre la mort du tabac, c’est maintenant. En Corse aussi !

 

Hier à l’Assemblée nationale les 3 amendements, cosignés par 16 députés, visant à harmoniser la fiscalité des produits du tabac en Corse et sur le continent, ont été votés. Le gouvernement a choisi de passer en force par le biais d’une deuxième délibération. Ce choix vient en contradiction avec la finalité de l’amendement voté en première lecture renonçant à augmenter le prix du tabac pour éviter la contrebande avec les pays voisins où le prix est inférieur.  Ainsi nous maintenons une contrebande organisée, licite ou non, au sein du territoire français.

Le prix du paquet est en effet 25% moins cher en Corse avec le corollaire dramatique de mortalité par cancer du poumon de 25,7% supérieure. La lutte contre la mort due au tabac est pour moi une question de conscience et je n’approuve pas notre politique sans objectif assumé de sortie du tabac.

Communiqué de presse – Fin de vie : un engagement humain, concerté et respectueux

Plus encore qu’un engagement de campagne c’est un engagement humain que vient de confirmer le président de la République lors de la remise du rapport des députés Alain Claeys et Jean Leonetti sur la fin de vie.  Je salue le processus de concertation et de partage qui a permis d’apaiser le débat et réunit deux élus de tendance politique différente.

Les mesures proposées et soutenues par le Président de la République sont équilibrées et respectueuses autant des personnes que des professionnels du soin et de l’accompagnement. Je retiens trois points majeurs. Le droit à une sédation profonde et continue en phase terminale associée à l’arrêt des traitements uniquement lorsqu’il s’apparente à de l’acharnement thérapeutique. Le caractère contraignant, pour les médecins, des directives anticipées témoignent du respect de la volonté des personnes jusqu’à la fin de vie.

Par ailleurs, l’annonce de la mise en place, dès la rentrée 2015, d’une formation pour tous les futurs professionnels de santé, reconnait les soins palliatifs comme une discipline à part entière; de même l’annonce d’un plan triennal dès 2015 pour les soins palliatifs répond à l’attente et au besoin croissant de développement et de généralisation de la prise en compte de la douleur et de l’accompagnement de fin de vie dans l’ensemble des établissements de santé et médicaux sociaux mais aussi à domicile, ce que j’ai toujours ardemment défendu, en particulier, pour les grands âgés.

Ces mesures issues d’un large consensus constituent une vraie avancée pour le droit à l’accompagnement de la fin de vie et réduiront les inégalités face à la mort.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel