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CP – Identité de genre, changement de sexe à l’état civil : la proposition de loi de Michèle Delaunay marque un pas décisif

J’ai déposé le 22 décembre une proposition de loi visant à la simplification de la procédure de changement de la mention du sexe dans l’état civil.

Fruit de trois années de travail, cette proposition de loi a pour objet :

– d’uniformiser la procédure permettant la modification de la mention du sexe dans l’état civil. En effet, aujourd’hui (p. 4 et 5 du texte de la PPL mis en lien), cette procédure normalement subordonnée à une expertise médicale attestant la réassignation est appliquée de manière très variable dans les différentes juridictions, ce que la HALDE a condamné.

– de simplifier cette procédure et d’en supprimer le caractère traumatisant voire « barbare ». Elle permet que ne soit plus imposées des procédures médicales comprenant la chirurgie de réassignation de sexe, la stérilisation ou la thérapie hormonale comme condition à la reconnaissance légale de l’identité de genre.

La présente proposition de loi vient en application de la résolution 1728 du Conseil de l’Europe d’avril 2010 qui préconise d’inscrire dans les documents officiels l’identité de genre choisie sans obligation préalable de stérilisation ou d’autres procédures comme une opération de conversion sexuelle ou une thérapie hormonale (p. 6).

La proposition de loi met de plus notre pays sur pied d’égalité avec d’autres tels que l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal et bientôt l’Argentine (p. 7 et 8).

Ce texte constitue un pas en avant considérable pour les personnes trans-genres jusqu’alors contraintes à un parcours long, pénible, douloureux psychologiquement et physiquement, et également très coûteux. De plus, il a l’intérêt de se saisir du questionnement sur l’identité de genre dont on a vu l’écho dans les récentes controverses sur l’enseignement du genre au travers des manuels scolaires.

Trois années ont été nécessaires, dont un colloque à l’Assemblée Nationale le 21 octobre 2009, pour faire mieux connaître des parlementaires eux-mêmes comme du public, la question de la trans identité, désormais exclu par la Ministre Roselyne Bachelot du champ psychiatrique, et pour mettre en lumière qu’au titre de l’égalité des droits humains, le législateur devait s’en saisir.

Cette proposition de loi constitue un jalon dans la marche vers l’égalité des droits des personnes quelque soit le genre dans lequel elles se reconnaissent et quelque soit leurs orientations sexuelles. Sa mise en application sera simplifiée lorsque le droit au mariage entre personnes de même sexe aura été voté, car la procédure de dissolution du mariage, évoquée dans le présent texte, sera rendue caduque.

Enfin, le texte a été élaboré en étroite collaboration avec l’association HES (Homosexualités Et Socialisme), s’occupant au Parti Socialiste des questions LGBT. Il a réuni la signature de 72 députés du groupe SRC (p. 1 et 2 du texte).

En cliquant sur ce lien, le texte de la proposition de loi : PPL-Identite__de_genre.pdf

visant à la PPL : simplification de la procédure de changement de la mention du sexe dans l’état civil,

Aujourd’hui, en France, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont des personnes trans, transsexuelles quand elles ont ou envisagent de pratiquer une réassignation sexuelle chirurgicale, transgenres quand elles ne souhaitent pas ou pas encore cette opération.

Le décalage ressenti entre le sexe physique et le sexe « psychologique » conduit naturellement la grande majorité de ces personnes à vivre socialement dans le genre du sexe opposé à leur sexe biologique et à en adopter l’apparence.

Après l’adoption du rôle social du genre ressenti, se pose rapidement la problématique de la conformité, ou plutôt de la non-conformité de l’apparence de la personne avec son état civil et subséquemment la question de la modification de la mention du sexe dans celui-ci.

La mention du sexe dans l’état civil se voulant le reflet du genre de l’individu, la personne transsexuelle ou transgenre doit pouvoir lors du changement social et/ou médical de genre, adapter son genre « civil » et dès lors faire procéder à la rectification de la mention du sexe sur son état civil.

Ma proposition de loi : PPL-Identité de genre

CP – Antennes relais : pour une mutualisation des équipements existants

A l’initiative de Marie Bové, la première coordination nationale des collectifs opposés à l’implantation tout azimut des antennes relais a été reçue ce mercredi 14 décembre à l’Assemblée Nationale.

Michèle Delaunay, Noël Mamère et les représentants de François de Rugy et Anny Poursinoff ont acté de la nécessité d’une réglementation de santé publique abaissant le seuil maximal du champ électromagnétique à 0,6 V/m immédiatement et 0,2 V/m à moyen terme.

Afin de prendre en compte l’ensemble des dommages sanitaires et des conditions d’implantation des antennes relais, les parlementaires invitent la coordination à s’associer à une convention citoyenne. Ils recommandent également d’en appeler à une expertise scientifique telle que celle de l’INSERM.

Ainsi, les élus plaident aujourd’hui pour une concertation publique dans la perspective d’une mutualisation inaugurant la création d’un réseau unique de téléphonie mobile.

Si le handicap environnemental des personnes électro sensibles est aujourd’hui une réalité, il est de notre responsabilité d’agir dans l’intérêt général.

La coordination nationale des collectifs, Michèle Delaunay et Noël Mamère.

L’Assemblée adopte à l’unanimité la proposition de loi de Michèle Delaunay

C’est à l’unanimité que la proposition de loi de Michèle Delaunay visant l’extension de certains congés vient d’être adoptée ce 23 novembre. Les députés de la majorité et le gouvernement se sont ainsi ralliés à la proposition d’allonger le congé légal pour la mort d’un enfant de 2 à 5 jours et pour la mort d’un conjoint de 2 à 3 jours.

Ceci fournit ainsi à tous les salariés une base légale identique, quelles que soient par ailleurs les dispositions conventionnelles dont certains disposent.

Il faut regretter le refus par le Ministre de cette extension au congé en cas de décès d’un père ou d’une mère (un seul jour actuellement), refus basé sur le fait que le MEDEF, pourtant sollicité, ne s’était pas exprimé sur le sujet.

L’adoption de cette proposition de loi constitue néanmoins une avancée incontestable qui devra s’intégrer dans une réflexion plus complète sur la hiérarchie des événements de la vie et la part relative du temps personnel et du temps professionnel des salariés.

Il faut noter que seules trois propositions de lois issues de la gauche et examinées en commission des affaires sociales sont été acceptées par la majorité et votées. Deux d’entre eux (bisphénol A et proposition présente) ont été portées par Michèle Delaunay.

Congés exceptionnels en cas de décès d’un enfant ou d’un proche : vote prévisible à l’unanimité, mais…

La proposition de loi de Michèle Delaunay visant à allonger les congés exceptionnels accordés aux salariés lors du décès d’un enfant, d’un conjoint ou d’un parent proche a été discutée aujourd’hui en séance publique.

Le gouvernement ainsi que la majorité gouvernementale ont clairement exprimé leur accord en faveur du texte adopté en commission le 9 novembre, qui porte de 2 à 5 jours les congés exceptionnels accordés à un salarié en cas de décès d’un enfant et de 2 à 3 jours les congés pour décès du conjoint.

Les débats en commission permettaient cependant d’espérer une avancée supplémentaire en séance, qui aurait rapproché le texte de sa version d’origine, plus généreuse : en effet, ce n’est qu’à la suite d’une erreur reconnue en séance par le député UMP Jean-Charles Taugourdeau que la commission avait rejeté l’amendement de Michèle Delaunay élargissant à 3 jours les congés pour décès d’un père ou d’une mère, portant ainsi sa durée à l’identique des congés pour décès d’un conjoint.

Sans raison avancée, le Ministre Bertrand a refusé de prendre en considération cet amendement, établissant ainsi une hiérarchie de fait, inexplicable, entre décès d’un conjoint et décès d’un père ou d’une mère. Espérons que le Sénat réparera ce qui n’avait visiblement qu’une motivation politique.

Le vote solennel aura lieu en séance mercredi 23 novembre.

Lire le discours de Michèle Delaunay prononcé en séance en tant que rapporteur

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel