« Chers camarades,
Nous nous retrouvons ce matin dans des circonstances singulières.
Depuis dimanche, nous vivons au rythme des médias qui nous rapportent en temps réel les détails d’une procédure dans laquelle Dominique Strauss-Kahn est impliqué.
Les images d’un homme que nous connaissons tous, livré aux photographes et aux cameramen, nous ont logiquement bouleversés.
De cette affaire, nous savons peu de choses. Nous avons entendu les chefs d’inculpation particulièrement graves.
Nous avons entendu les faits reprochés à Dominique, mais nous n’avons pas encore entendu sa propre version des faits.
Dans cette affaire, nous savons qu’il y a une victime, mais nous ne savons pas encore si cette victime est la plaignante ou l’accusé.
Nous devons donc en de telles circonstances nous en tenir à trois principes simples qui doivent éclairer l’opinion sur notre état d’esprit.
1. Le respect de la présomption d’innocence doit s’appliquer, y compris à un homme présenté comme l’un des plus influents du monde. A ce stade, rien ne prouve la culpabilité de Dominique Strauss-Kahn.
2. La justice doit passer. La vérité – quelle qu’en soit le sens – doit être dite. Si les faits devaient être confirmés, ils justifieraient la sanction comme pour n’importe quel citoyen. L’exemplarité que nous appelons de nos vœux vaut pour tous.
3. Notre devoir, celui d’une organisation politique, celui d’un groupe politique n’est pas de commenter une procédure à laquelle nous ne sommes pas partie. Nous devons dès aujourd’hui continuer notre travail et répondre à ce que nos concitoyens attendent de la gauche, c’est-à-dire la préparation de l’alternance en 2012. »