Déclarations de Laurent Wauquiez : les bénéficiaires du RSA sont des victimes de sa politique, pas des fainéants !
Indignée par les déclarations de Laurent Wauquiez, stigmatisant honteusement les bénéficiaires des prestations sociales, et notamment du RSA, je m’associe aux côtés de Martine Faure au communiqué de mes collègues socialistes, Alain Vidalies et Germinal Peiro. Ils savent rappeler la réalité des agriculteurs contraints de déposer des demandes de RSA alors qu’ils travaillent durs, des ouvriers victimes de la délocalisation de leurs entreprises ou encore des jeunes auxquels on ne fait que fermer la porte du marché du travail. C’est le gouvernement, auquel participe Monsieur Wauquiez, qui n’a pas fait son travail !
Communiqué :
Laurent Wauquiez a proposé dimanche 8 mai que les bénéficiaires de minima sociaux soient astreints à des heures hebdomadaires de service social et que leurs aides soient plafonnées, pour marquer l’écart avec « celui qui travaille ».
Encore une fois, les bénéficiaires du RSA, victimes de l’incapacité du gouvernement à agir en faveur de l’emploi, sont montrés du doigt et accusés d’être dans une situation de désespérance sociale.
Que Monsieur Wauquiez aille expliquer qu’ils sont des fainéants aux agriculteurs qui s’éreintent toute l’année à la tâche mais qui, pour affronter la baisse des revenus agricoles, sont 40 000 à avoir déposé une demande de RSA depuis juin 2009. Qu’il aille faire le tour des bassins d’emploi et qu’il ose dire aux milliers d’ouvriers frappés par les délocalisations, qui se sont battus pour garder leurs emplois, qu’ils sont des assistés. Qu’il regarde en face les jeunes de plus de 25 ans qui n’arrivent pas à entrer sur un marché du travail bouché et leur explique en quoi ils sont responsables de cette « société française qui tourne à l’envers ».
C’est avant tout la politique du gouvernement qui tourne à l’envers. Une politique totalement déconnectée de la réalité. C’est parce que ce gouvernement n’a eu aucune politique en faveur de l’emploi que tant de travailleurs sont aujourd’hui au chômage. A un an de l’élection présidentielle, il faut regarder en face ce bilan catastrophique au lieu de stigmatiser ceux qui souffrent de ses échecs. Plutôt que de ressortir de vieilles lunes idéologiques, le gouvernement ferait mieux d’agir.