Matières premières agricoles : comment empêcher la flambée des prix alimentaires ?
Mme Michèle Delaunay attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire sur la volatilité des prix des matières premières agricoles et les difficultés qui en résultent.
L’indice mesurant les évolutions de prix d’un panier de céréales, oléagineux, produits laitiers, viandes et sucre est au plus haut depuis sa création en 1990. Les évolutions contrastées des productions au niveau mondial et les anticipations à la hausse ou à la baisse de marchés qui achètent et vendent très vite pour maintenir une plus value financière font fluctuer fortement les cours.
Les producteurs subissant la pression des acheteurs ont du mal à faire face aux charges de leurs investissements. De façon générale et pour nos pays, lorsque les prix baissent les agriculteurs souffrent de revenus en diminution et quand les prix augmentent, ce sont les consommateurs qui supportent des hausses de prix. Pourtant, pour de nombreux produits, la demande finale est sur le moyen terme assez stable et varie peu d’un mois à l’autre.
Dans ces conditions, des contrats de garantie de productions assurant sur plusieurs années l’achat de matières premières agricoles à un prix fixe convenu ou variant de façon encadré pourraient aider, d’une part, les industriels qui auraient moins à se couvrir pour acheter des matières premières et, d’autre part, les producteurs qui auraient de meilleurs prix de vente, enfin ils pourraient être favorables aux consommateurs qui bénéficieraient d’une stabilité des prix.
Mme Michèle Delaunay demande donc à M. le Ministre de bien vouloir prendre en compte cette suggestion et de la compléter par toute mesure nécessaire pour limiter la volatilité des produits agricoles.