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Réforme des Lycées : Sciences et Vie de la Terre

Mme Michèle Delaunay attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale sur la place de la discipline des sciences de la vie et de la terre (SVT) au sein de la réforme du lycée.

Cette réforme fait en effet passer les horaires alloués à l’enseignement des SVT de 2 heures à 1 heure 30 en classe de seconde. Cette réduction d’une demi-heure dénature complètement la méthodologie et la démarche scientifique qui comporte une partie de travaux pratiques expérimentaux et une partie de cours permettant synthèse et évaluations.

Alors qu’il reste fondamental de préparer les jeunes aux emplois de demain dans des domaines liés aux biosciences et géosciences en pleine expansion, il est incohérent que l’on n’accorde pas une place majeure aux disciplines scientifiques qui conduisent à ces différentes voies de l’enseignement supérieur.

Un rééquilibrage entre les disciplines scientifiques que sont les mathématiques, les sciences physiques et chimiques et les sciences de la vie et de la terre semble indispensable pour former les jeunes à des métiers liés aux sciences, du moins pour leur permettre d’en faire le choix.

Mme Michèle Delaunay demande à M. le ministre de l’éducation nationale de bien vouloir indiquer quelles mesures le Gouvernement compte prendre pour rétablir et développer les horaires et les pratiques expérimentales actuels des SVT dans les filières générales et technologiques du secondaire.

Frelon asiatique : dangers pour la filière apicole

Mme Michèle Delaunay attire l’attention de M. le Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer sur la prolifération inquiétante du frelon asiatique (vespa velutina nigrithorax) présent en France, et plus particulièrement dans le Sud-Ouest, depuis semble-t-il 2005.

L’expansion de cette espèce a des conséquences néfastes puisque l’insecte est un prédateur avéré des autres hyménoptères sociaux et notamment des abeilles. Selon le Syndicat national d’apiculture, cinq à six frelons suffisent pour détruire une ruche.

L’impact écologique de cette prolifération est important et inquiétant. En effet, les abeilles jouent un rôle majeur dans la survie des végétaux grâce au travail de pollinisation qu’elles assurent. Par ailleurs, l’impact économique pour la filière apicole est indéniable.

Michèle Delaunay demande à M. le Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer quelles mesures il entend mettre en œuvre afin de protéger durablement l’écosystème et de maintenir l’activité économique des apiculteurs. Afin de faciliter et d’organiser leur destruction, cette espèce pourrait être classée nuisible.

Carrière Professeurs d’Enseignement général de Collèges (PEGC)

Michèle Delaunay attire l’attention de M. le Ministre de l’Education Nationale sur la situation des professeurs d’enseignement général de collège (PEGC) et particulièrement sur leur déroulement de carrière.

Les corps académiques PEGC, mis en extinction depuis 1986, comptent aujourd’hui près de 7000 PEGC en activité. En mars 1993, le Directeur des Personnels Enseignants du Ministère de l’Education Nationale adressait à chaque PEGC un courrier informant « de nouvelles perspectives de carrières désormais identiques à celles des certifiés et des professeurs d’EPS ». Or aujourd’hui, si 53,02 % des certifiés sont partis à la retraite en 2008 avec l’indice terminal 783, seulement 1,18 % des PEGC sont arrivés en fin de carrière dans des conditions similaires. Seize ans plus tard, cet engagement n’est donc toujours pas respecté.

En 2002, une concertation avait été engagée par le Ministère de l’Education Nationale avec les organisations syndicales. Elles avaient alors formulé trois propositions concomitantes, toujours d’actualité : accroissement significatif du nombre de promotions de grade PEGC, diminution du nombre d’échelons de la classe exceptionnelle et réduction à trois ans des durées de passage à l’échelon.

En conséquence, Michèle Delaunay remercie M. le Ministre de l’Education Nationale de bien vouloir lui préciser les suites que le Gouvernement entend donner à ces propositions pour permettre aux PEGC d’acquérir un plan de carrière similaire à celui de leurs collègues certifiés.

Augmentation des noyés en piscine

Mme Michèle Delaunay attire l’attention de Mme la Ministre de la Santé et des Sports sur l’accroissement du nombre de noyades mortelles en France.

L’Institut de Veille Sanitaire a dénombré dans son dernier rapport 284 morts noyés du 1er juin au 30 août 2009, soit plus de 21 morts noyés par semaine. On constate que pour le plus grand nombre, ces enfants ou adultes ne savaient pas nager.

Alors que 2768 employeurs permettent aujourd’hui d’enseigner dans leur établissement, 8615 employeurs n’ont ni la possibilité, ni l’obligation que la natation soit enseignée chez eux. Très souvent, ils ne peuvent recruter des BEESAN-MNS (Maîtres Nageurs Sauveteurs) par manque sur le marché du travail. Nombreux sont les maires qui ont ainsi de plus en plus de mal à recruter en saison : à la suite de défaillances ou d’accidents, certains élus ont dû fermer cette année leur piscine ou restreindre dangereusement la surveillance de leur plage.

Un établissement de natation, en été comme en hiver, doit avoir un personnel capable de surveiller-sauver-enseigner. Distinguer le brevet d’enseignement et celui de sauveteur amènerait une grande majorité de campings, d’hôtels et de mairies à ouvrir avec un seul surveillant titulaire du Brevet de Sécurité Sauvetage Aquatique, qui n’a pas le droit de dispenser des cours de natation. C’est ce qui se passe déjà par manque de candidats dans bon nombre de petites et moyennes communes, possédant uniquement une piscine d’été.

Le Ministère de la Santé et des Sports a pourtant l’intention de séparer les fonctions d’enseignant et de surveillant en amenant la formation d’un Bervet Professionnel Jeunesse Education Populaire et Sports à 15 mois pour un coût de 6000 euros, durée et coût inaccessibles pour des étudiants ou des salariés à plein temps. Le risque ainsi pris est de réduire considérablement le nombre d’enseignants-sauveteurs déjà trop faible.

Mme Michèle Delaunay demande à Mme la Ministre de la Santé et des Sports que les fonctions d’enseignant-surveillant-sauveteur soient liées et que deux catégories de formations et de brevets soient établies pour satisfaire aux besoins des piscines municipales : une formation de quelques semaines pour un besoin saisonnier d’un coût accessible aux étudiants et une formation d’une année scolaire pour un besoin professionnel.

Maltraitance en établissement : pas de progrès sans moyens humains et financiers

Mme Michèle Delaunay attire l’attention de Mme la Secrétaire d’Etat aux Aînés, sur la prise en compte nécessaire du rapport personnel-résidents et sur l’indispensable augmentation des moyens alloués aux établissements d’accueil de personnes âgées.

En effet, le Secrétariat d’Etat aux Aînés a demandé en décembre dernier la publication et la diffusion prochaines d’une évaluation indépendante et lisible pour nos concitoyens des établissements hébergeant des personnes âgées. Cette mission sera confiée à l’ANESM et vise à établir un document d’instructions pour la lutte contre la maltraitance. La Secrétaire d’Etat n’a pas manqué de rappeler comme ils se doit dans son discours la définition donnée au terme de maltraitance par le Conseil de l’Europe.

Les maisons de retraites des pays européens voisins sont dotées de deux fois plus de personnel que les nôtres, la Suède comptant quatre fois plus de professionnels dans ses établissements. La France compte moins de 0,4 agent par résident, ce qui est nettement insuffisant pour les âgés comme pour le personnel. Le ratio est encore plus faible en ce qui concerne les personnels soignants pour lesquels on compte 0,21 agent par résident.

Alors que le gouvernement nous annonçait en 2006 la « Maison de retraite de demain » par le Plan Solidarité-Grand âge, l’objectif, notamment en terme d’augmentation du personnel, est très loin d’être atteint.

Les projets de lois de finances des dernières années n’ont pas été à la hauteur des enjeux et des besoins liés à l’allongement de la durée de vie et aux prises en charge de plus en plus lourdes en Ehpad du fait de l’accroissement des maladies neuro-dégénératives.

Etablir un document d’instructions pour lutter contre la maltraitance ne règlera pas la question et soulève quelques interrogations quant aux dérives et délations sans analyse qu’il peut inciter.

Mme Michèle Delaunay demande donc à Mme la Secrétaire d’Etat aux Aînés de prendre, en adéquation avec son discours, des mesures immédiates et concrètes pour établir un ratio décent entre personnes âgées et personnels, outils primordiaux de lutte contre la maltraitance en établissement.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel