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Garcia Marquez répond à Jean-Luc Melenchon

« L’acte le plus révolutionnaire c’est de faire chaque jour le mieux ce pour quoi on est le moins mal fait ».

Le seul acte révolutionnaire aujourd’hui, le seul responsable envers la République, qui n’est plus aujourd’hui à instituer mais à redresser, c’est ce « faire » , faire chaque jour, jour après jour, au mieux.

Le principe de Saint Florian

La droite pousse un peu loin, à l’encontre de notre Gouvernement, le modèle allemand.. Jusqu’à se recommander d’un principe de ce pays connu sous le nom de « Principe de St Florian ».

Il s’agit de la réclamation générale de « faire des économies » (sous-entendu : pour combler la dette qu’elle a creusée). Point de dépense, qui est le signe de l’irresponsabilité de la gauche en matière de gestion, mais des économies. Economies structurelles, économies dans le service public, l’Etat, économies partout.

Cela tombe bien, c’est ce que nous faisons. 10 milliards dans cette première année, du jamais vu. Pas assez pourtant et à chaque séance de questions d’actualité le feu serré des copéïstes, fillonistes, mairistes, borloophiles, jacobins (les fidèles de Christian Jacob) …vocifèrent pour en réclamer davantage.

Davantage, oui, mais ni sur la famille, ni sur le budget de la Défense, ni sur le financement des retraites, ni sur les transports (du moins ceux qui passent par chez eux), ni sur les collectivités (surtout les leurs), ni sur les territoires, moins encore sur le handicap, les tarifs médicaux,..

Bref, partout, mais pas chez eux. Dans tous les domaines sauf ceux qui les touchent et moins encore ceux qui touchent leurs électeurs. Le paysan allemand a raison qui prie Saint Florian: « Heiliger Sankt Florian, verschon’ mein Haus, zünd’ andre an ! »

« Vénéré Saint, épargne ma maison, brûle plutôt celle du voisin ».

Jardinage de Pâques

Jardinage de Pâques, le plus prometteur, le plus doux (malgré les piqûres d’un froid vif que les interstices de soleil ne suffisent pas à réchauffer), le plus propice à réflexion. Planter, poter, rempoter, c’est en effet parier et promettre.

J’écris cette ligne (abrégée) sur twitter. Les commentaires, instantanés comme sortant d’armes automatiques, me font craindre plus encore que chaque jour, cette radicalisation, cette utilisation de la haine, du désarroi et de l’ennui, qui font monter en menace de guerre civile les habitudes de penser et de croire et fossoyent ces deux amis que sont l’esprit critique et le bon sens.

Ce quart d’année où nous entrons est le plus beau. Les jours déjà grands, grandissent encore. Il n’y a dans la nature qu’attentes et promesses à qui sait les voir même au coeur des villes. Dans le petit brouhaha médiatique qui entoure nos jours, seul le contraire est relayé. Personne ou presque n’appelle à la raison, à contrer ce déni des 3 verbes clefs de notre liberté : savoir, pouvoir, vouloir.

Un quatrième est « croire ». Je lui préfère, vouloir croire, proposer sa confiance, aller vers. Des mots ? Bien davantage des gestes. Et si petit soit-il, écrire en est un..

 

Chers vieux

Vous, je sais pas, mais moi, j’en suis sûre. J’ai reçu personnellement un courrier du Maire de Bordeaux, à mon adresse d’inscription sur les listes électorales.

Ce courrier fort civil au demeurant, je dirais presque cordial, me saluait pour mon âge et me proposait à ce titre de retirer en la Mairie de notre ville mon « pass senior ».

J’ai pensé d’abord qu’Alain Juppé saluait ainsi mon action ministérielle et mon engagement pour cette belle cause de l’âge. Las, il n’en était rien puisque tous mes proches et amis, nés avant 1948 avaient eux  aussi reçu un courrier personnel strictement identique.

Incrédule, je poursuivai mes investigations et j’allai de surprise en étonnement à découvrir que c’est bien l’ensemble des Bordelais de plus de 65 ans qui ont reçu un courrier timbré leur étant personnellement adressé.

Ce qui fait un total appréciable de 11 122 courriers. Je me suis tout d’abord réjouie qu’un nombre aussi élevé des ressortissants de mon Ministère habitent notre belle ville et soient en bons citoyens inscrits sur les listes électorales; pour autant, j’en suis venue peu après à regretter que notre pays n’ait plus la chance d’avoir un Ministre des postes : celui-ci se serait réjoui de l’apport substantiel et répété du Maire de Bordeaux à son budget.

 

Trois rapports : un pas en avant pour la révolution de l’âge

Trois rapports, commandités en vue de notre future loi autonomie et vieillissement, ont été remis ce matin au Premier Ministre, ce seul fait témoignant de l’attention de notre Gouvernement à la cause de l’âge.

Ces rapports concernent principalement les deux premiers volets de la loi : Anticipation et Adaptation. Le troisième est « Accompagnement de la perte d’autonomie » et il s’appuiera sur le grand nombre de contributions engrangées lors du quinquennat précédent. Nous les utiliserons bien évidemment.

Ces rapports sont éminemment complémentaires et ils imposent -enfin !- une vision positive de l’âge et en particulier cette certitude : le vieillissement, la perte d’autonomie,  nous y pouvons quelque chose. Collectivement et individuellement, c’est une nouvelle affirmation du « Yes, we can ! » d’Obama.

Le premier : anticipation et prévention constitue le moteur de notre projet de loi. Non, nous ne restons pas à regarder les courbes démographiques, à compter le nombre de grands vieillards en 2035 ou en 2050 ! Non, l’augmentation de l’espérance de vie où nous sommes dans le peloton de tête mondial, ne nous suffit pas. Nous voulons que grimpe en parallèle l’espérance de vie sans incapacité notable, dite « espérance de vie en bonne santé ».

Pour cela, les travaux issus de la recherche, la connaissance des facteurs de « mauvais vieillissement » rendent optimiste. Oui, la perte d’autonomie peut être retardée, dépistée tôt, alors qu’elle est réversible et longtemps palliée. Les progrès techniques et médicaux sont là, la volonté politique aussi. Yes, we really can.

Un exemple, un seul, issu du rapport de JP Aquino: le dépistage des « fragilités », ces petits signes de perte d’autonomie menaçante qui si on les reconnaît et si on les « répare » à temps autorisent à remonter dans le train de l’autonomie.

Deuxième rapport, celui de Luc Broussy : adaptation de la société au vieillissement et je dirais mieux encore : révolution de l’âge dans toutes ses composantes. Le fait que l’âge après la sortie de la vie professionnelle dure en moyenne 30 ans et concerne presque dès aujourd’hui 30% de la population bouscule TOUS les paradigmes auxquels nous nous étions habitués : logement, déplacements, urbanisme, fiscalité, famille, héritage, mariage, droits… Plus rien ne tient comme avant. Ce rapport extrêmement riche et portant des sujets plein d’avenir et d’opportunités pour nos entreprises, comme la « silver économie », l’économie liée à l’âge,  sera mis en ligne sur le site du Premier Ministre et sur celui de mon Ministère, comme les deux autres.

Le troisième est celui de la députée Martine Pinville : il recense les initiatives positives dans différents pays. La révolution de l’âge est générale, du moins dans tous nos pays occidentaux (mais aussi au-delà), il était normal d’aller regarder par-delà les frontières.

Ce rapport souligne qu’aucun pays  n’a de stratégie globale et c’est justement notre ambition de couvrir tout ce champ de l’avancée en âge et de sortir de cette vision négative qui ne fait de la longévité qu’une charge et un coût.

Pour cette ambition, je sais que la France sera regardée de près. Et je suis raisonnablement optimiste qu’elle sera considérée comme à l’avant-garde et, espérons-le, suivie.

Yes, once again, we can and we shall do it !

 

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel