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« Avec eux, tout est possible »

Y compris l’assurance dans le mensonge, les contre vérités assénées comme des vérités vraies, l’absence de toute interrogation comme du moindre doute et l’amnésie totale du bilan du quinquennat comme de leur décennie de pouvoir

Exemple sur le vif, l’incroyable mauvaise foi de Valérie Pécresse ce matin sur France inter, qui accuse tout à la fois François Hollande de dilapider l’argent public et de ne proposer ni mesures d’économies , ni de souscrire aux contraintes budgétaires de réduction de la  dette publique !

La même Valérie Pécresse, comme tous les autres de son Gouvernement, ont engagé des dépenses de dernière heure sans avoir le premier sou de financement ; par exemple le 10ème mois de bourses étudiantes pour lequel rien n’a été dégagé, alors que l’annonce en a été faite en boucle et que les étudiants, légitimement, l’attendent ; par exemple, la grande braderie pré-électorale des contrats aidés prévus pour l’année entière ; par exemple dans mon Ministère des « enveloppes » annoncées qui vont jusqu’à contrevenir aux obligations légales… Par exemple, par exemple : chacun des Ministres arrive avec sa bourse pleine de mauvaises promesses des prédécesseurs.

Avec eux « tout était devenu possible », selon la formule de campagne de Sarkozy en 2007 ; au moins dans les annonces et les contre vérités. Aujourd’hui encore, nul doute, nulle interrogation, nulle conscience de la responsabilité du bilan qu’il laissent à la France. Comme l’Autruche, ils s’enterrent la tête dans la recherche des « Valeurs ».

Merci, tout simplement merci

Merci, tout simplement merci, aux 15284 Bordelais qui nous ont fait confiance par ce petit geste de glisser nos deux noms dans l’urne dimanche dernier.

Une semaine à peine que vous nous avez élus lors de l’élection législatives du 17 juin et que, par ce vote vous avez approuvé notre tandem avec Vincent Feltesse. Ce « petit » geste n’est pas un geste anodin.

Il nous oblige de répondre à nos engagements : être utiles à vous tous, aux Bordelais, à Bordeaux et concourir à redresser la France : ce dernier point est notre souhait commun. Combien d’entre vous, qui n’ont pas voté pour nous, ont cette volonté et cette ambition. La nôtre est de les rassembler et d’y parvenir ensemble.

Désormais ministre confirmée « aux personnes âgées et à l’autonomie » (merci une fois encore à Jean-Marc Ayrault d’avoir souscrit à cet intitulé positif et rajeuni de mon ministère), je demeurerai présente aux côtés de Vincent Feltesse pour porter à la table du Conseil des Ministres les dossiers bordelais où il est pleinement engagé et dont il est bien souvent l’initiateur.

Dans notre ville, comme au-delà, j’espère que nous saurons, dans une crise qui nous condamne à l’imagination et au rassemblement, dépasser les rancoeurs, les attaques stériles de ceux qui n’ont pas gagné. Il n’est plus temps. Pensons chaque jour à ce que nous pouvons faire pour notre destin commun et pensons au temps que nous fait perdre ce qui n’y concourt pas.

Pour ma part, je continuerai ce que je m’étais promis lors de mon élection de 2007, en face d’une personnalité éminente :  consacrer chacune de mes journées à faire le mieux de ce que je crois et de ce que je peux, démontrer aux Bordelais qu’ils ne se sont pas trompés dans leur choix et que je suis à la hauteur de la tâche. C’est, au jour le jour, assez loin de l’énoncé de formules creuses. Il m’arrive souvent de douter, il ne m’arrive jamais de renoncer.

Mon blog, facebook et twitter resteront présents pour que nous gardions contact. En plus, bien sûr, des rendez-vous, des courriers et  de toutes les formes de contact que permet la vie politique. Les médias sociaux,  le blog, ne sont pas pour moi des outils de travail, ils sont des outils de proximité, d’échange, de connaissance mutuelle. Quelques grognons me le reprochent, je crois que c’est  leur justification au contraire. Se connaître, se comprendre et chaque fois que possible, agir ensemble, voilà l’essence même de la politique.

Merci de votre confiance, merci de faire ce nouveau chemin à côté les uns des autres.

 

 

 

 

Ayrault2

L’habitude en est prise : les ministères changent de numéro comme les montres changent d’heure. Pas le temps de se retourner, de constituer un cabinet, « Ayrault1 » est devenu « Ayrault2″.

Et mon Ministère lui a gagné dix ans en 4 semaines. Qui n’en rêverait pas ? Dix ans de jeunesse et de modernité. La Dépendance, que je n’ai d’autre intention que de combattre et de retarder, est devenu à mon souhait l' »autonomie », qui est au contraire une amie, une ambition, voire même une exigence.

Imagine-t-on un Ministère de la maladie ? Un ministre du chômage plutôt que du travail et de l’emploi, sans parler d’un Ministre de la dette ?

Je l’avoue, je plaidais aussi pour « politique de l’âge » ou tout simplement « âge » plutôt que personnes âgées qui évoque inconsciemment  le grand âge plutôt que les pétroleuses dynamiques qui constituent la majorité de ses bataillons.

C’est en tout cas un très beau signe en direction des 14 millions de Français de plus de 60 ans qui relèvent de ce beau « ministériat ». Si l’on y ajoute tous ceux qui sont soucieux de leur autonomie et ne veulent surtout pas la perdre , cela fait carrément des légions. Le Pape lui même en a bien moins.

Premier matin du reste de ma vie

Le jour se lève sur les murs oranges de l’ancien ministère des affaires sociales et c’est une interrogation, un voeu plutôt, presque une prière qui me réveille : puissé-je recommencer à écrire.

Depuis quelques jours impossibilité d’écrire sur ce blog, d’écrire tout court. Ce ne sont ni les événements, ni les chiffres qui ont manqué mais sans doute « le temps de cerveau disponible », celui que Patrick Lelay voulait utiliser à vendre ou à consommer de la pub sur TF1. Est-ce d’ailleurs « le temps de cerveau » ou au contraire le temps de son repos, le temps de vague où j’imagine les synapses se remettre à entrelacer leurs petites mains, à chercher ailleurs pour y trouver un doigt ami branché sur autre chose que l’immédiateté.

Toute la nuit -enfin un morceau- celui sur lequel j’ai été réveillée par le jour- a été occupé d’un étrange rêve : un malade mental, suivi à dix ans d’intervalle et que se dégradait et la personne à ses côtés, toujours la même (époux, épouse, médecin ?), qui vivait ses comportements chaque jour plus étranges et qui étaient en passe d’en faire une sorte d’épave grotesque que l’on devrait bientôt cacher.

Et aussitôt, dans cet étrange décor des hautes façades oranges de la partie ancienne du ministère des affaires sociales aujourd’hui réduite à l’entourage d’une petite cour où donnent mes deux fenêtres, j’ai pensé à Bordeaux.  Pas mon Bordeaux privé, pas même mon jardin qui s’éclaire lui aussi dans une gamme dense de verts frissonnants, mais ce Bordeaux politique dont nous parlions hier soir avec Vincent et Bertrand. Ce que j’ai voulu rendre matériel dans la ville, ma permanence parlementaire, comment la faire évoluer dans la nouvelle configuration qui est la nôtre ? La faire bouger ? L’installer ailleurs ? La faire vivre dans la même harmonie suractive qui fut celle de la campagne ?

Et puis, ma pomme. Après presque deux années de campagne (cantonale, primaires, présidentielle, législative), retrouver le fond. Le retrouver, pas y tomber ! Et retrouver le fond c’est bien davantage monter dans cette part du cerveau qui conçoit, qui se projette, qui met en forme et, finalement, qui écrit.

 

 

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel