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Compte rendu de mandat et galette cantonale du 14 janvier

Entre 250 et 300 personnes, non pas selon les organisateurs ou la police, mais selon le nombre de chaises occupées ! En tout cas une salle pleine et chaleureuse pour ce sixième compte rendu de mandat, achevé par la sixième double galette géante de notre canton.

Au micro avant ma prise de parole, Philippe Dorthe, Jacques Respaud, Alain Anziani et Vincent Feltesse. Preuve que je ne fais plus tout à fait des hommes ce que je veux : tous ont parlé de la campagne électorale alors que le jeu était de nous en tenir à notre traditionnel compte rendu de mandat.

A la même heure, cours de Verdun, Juppé avait fixé l’inauguration de la permanence de ma concurrente. Il n’y a pas de hasard : nous devons réserver la salle municipale deux mois à l’avance, la Mairie était donc de longue date informée. Respaud aura la même mésaventure, avec le même objet : limiter les échos dans la presse et les contrebalancer par son auguste présence.

Les galettes ont été mangées avec plaisir, les reines et les rois (républicains) fêtés, le crémant bu en trinquant aux prochaines échéances. Un rendez vous annuel qui m’est devenu cher.

On n’est jamais si bien servi que par soi même : je me souhaite d’en partager trois autres !

Laïcité n’est pas silence

Force est de constater que, sous des manteaux et pour des motifs divers, la religion revient en force au coeur de la politique internationale. Moins pregnante dans la politique nationale, elle n’y a pas moins une place non négligeable.

La religion, c’est à dire bien sûr les religions. La religion, c’est à dire en même temps, la foi, les croyances, les dogmes, les textes, mais aussi les institutions, les organisations, les églises. Les uns et les autres pas toujours en concordance et c’est le début du problème.

En face d’elle, la laïcité, jamais plus nécessaire dans la chose publique. En face d’elle, mais non opposée à elle, exigeant qu’elle n’interfère pas dans la gouvernance des pays, n’interférant pas dans sa doctrine, mais en n’aucun cas n’interdisant le dialogue et la réflexion, avec pour tout cela une barrière absolue : ne tolérer d’aucune façon ce qui, sous le couvert de la religion, abaisse l’Homme, le contraint, le détruit.

Nous avons, au Parti Socialiste, au nom de la laïcité, trop de réserve à prendre position chaque fois que la religion fait irruption dans la scène politique. La dernière en date, l’assassinat des coptes réunis pour le Noël orthodoxe, les déclarations d’Al Qaïda les désignant comme des « cibles légitimes » et plus généralement l’éradication des chrétiens d’Orient, méritaient de notre part une condamnation immédiate, vigoureuse, unanime et la mise en route d’une réflexion sur le sujet. La laïcité, c’est aussi ne pas tolérer qu’une religion s’arroge le droit de chasser ceux qui en pratiquent une autre. Nous l’avons vécu, il y a bien des siècles à l’égard des Protestants, nous l’avons vécu à l’égard des Juifs, en Europe mais aussi en Orient, nous le vivons aujourd’hui avec les Chrétiens, dans des terres qui étaient au contraire le creuset du pluralisme religieux au doux temps d’Alexandrie et de Cordou.

L’interrogation la plus grave, sur ce sujet qui l’est infiniment, est celui de l’intégrisme, cette forme de la religion, de toutes les religions, qui sépare, qui condamne, qui contraint et qui tue. Cet intégrisme est présent en France, de plus en plus présent, sous des formes évidentes ou obscures. Nous en avons eu la consternante démonstration avec l’affaire Saint Eloi-Saint Projet, qui constitue un cas d’école sur les connivences de l’intégrisme avec le pouvoir politique et le milieu des affaires. Tout est fait aujourd’hui pour qu’on n’en parle plus. Ce serait pourtant une grosse tâche sur notre ville que la justice n’en éclaircisse pas tous les aspects.

Je suis montée en première ligne sur ce sujet, aussitôt mise au pilori par les sites intégristes, objet de plaintes qui ont été déboutées, de menaces graves ou farfelues, rien de cela n’étant agréable à affronter. Et pourtant, j’ose le dire, je l’ai fait à un double titre : public, mon rôle étant dans tous les cas de défendre la loi et la justice, mais aussi privé, car j’ai trouvé affligeant de voir ainsi sali le visage de la religion.

Je reste dans ce domaine privé, pour répondre à une question qui m’a, en particulier dans ces circonstances, bien souvent été posée : « Etes-vous croyante ? » La réponse, toujours difficile car il subsiste toujours une part de doute, est « non ». Mais, et ce « mais » n’est pas léger, je dis très clairement que je considère l’enseignement du Christ, comme universel, révolutionnaire et comme on dirait maintenant « social ». Non moins clairement, je pense que toutes les religions sont fondées sur l’humanisme, mais que l’usage qu’on en fait en est souvent très éloigné.

Ce n’est pas l’objet de ce billet de montrer à quel point, avec quelle force, les évangiles condamnent toutes les dérives des intégrismes religieux, d’où qu’ils viennent. Je n’en prendrai qu’un exemple, pas le plus important. Il m’était venu en face de la poignée de catholiques « pro-vie », debout ou agenouillés devant la cathédrale Saint-André (dont la porte était fermée) pour réciter des rosaires, haut-parleurs en mains.

 »Lorsque tu pries, ne sois pas comme les hypocrites : ils aiment prier debout dans les synagogues et au coin des rues pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est là dans le lieu secret. »

Voilà une parole du Christ en parfait accord avec le principe de laïcité. J’imagine pourtant assez bien les plumes et le goudron qui m’auraient attendue, si la députée socialiste que je suis avait rejoint ce groupe pour leur dire : « Mesdames et Messieurs, vous faites fausse route. Permettez-moi de vous lire un petit passage que vous devriez connaître… »

C’est parti !

Pour les spectacles, il y a la Générale, la Première …. Et, pour nous, il y aura la 66ième, c’est à dire le Premier tour des Cantonales.

C’était hier à Saint Loubès, le lancement de la Campagne Cantonale de notre Majorité Départementale. Le Président Philippe Madrelle dans un art où il excelle : mettre de la convivialité, voire de la bonhomie dans un exercice imposé qui pourrait être rasoir sous une autre houlette, insuffler de l’énergie et de la gaieté.

Nous étions tous là, les 31 valeureux chevaliers de ce scrutin aujourd’hui très proche, ainsi que leurs remplaçants en couples bien assortis, « un homme, une femme ». Cela a été pour moi l’occasion de présenter Jean Baptiste Borthury avec lequel je fais équipe dans notre canton Grand Parc – Jardin Public.

Tout simplement, nous avons donné l’image de ce que nous sommes : une majorité très soudée, décidée à faire du bon travail dans les trois années de ce prochain et court mandat.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel