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« Les Moustaches de Zapata » – Mémoire de la révolution mexicaine

Très belle initiative hier de Françoise Escarpit et des associations Pucéart, les Amis de l’Ormée, France-Amérique latine 33 et l’Association franco-mexicaine d’Aquitaine. La révolution mexicaine en photo d’époque avec en contre poids son illustration contemporaine par les oeuvres d’artistes d’Amérique centrale et de notre région. Quelques oeuvres très spectaculaires : « Les yeux de Zapata », les « Installations » de l’Arbre Rose, un tableau allégorique du rôle des femmes anonymes dans la révolution mexicaine…

Une exposition à ne pas manquer, sans doute trop « révolutionnaire » pour que la municipalité y ait été présente.

Du 3 au 18 Janvier 2011 – Halle des Chartrons –

Quel hommage, quelle délicate attention !

Quel hommage ! Quelle délicate attention, qui n’a jamais plus grande valeur que venant d’un homme réservé, ayant été chiche jusque-là envers notre canton en déclarations, et plus encore en preuves, d’amour !

Après quinze années de mandat, le Maire de Bordeaux, authentique Ministre de la Défense en l’occurrence, se rendra le 8 janvier au Grand Parc, ce beau et grand Quartier, je dirais presque ce « cher et vieux quartier », dont je suis l’élue pour y présenter ses voeux. Il était temps. Il en a besoin.

L’ « élue », doublement, après l’annonce de cette venue. Nul doute qu’il y a là une intention, combien précieuse une fois encore de la part de cet homme plus que réservé et pour tout dire mutique à mon égard, car cette date est celle de mon anniversaire. Et bien sûr, il y a pensé. A l’entrée de cette campagne cantonale qui sera pour moi la plus belle, il a eu cette intention unique, pudique, irrésistible : m’exprimer ses voeux.

Si j’osais, je l’appellerais Alain. Mais non, car il est bien, ce faisant dans sa fonction de Ministre de la Défense. La Défense de ce beau canton contre les hordes barbares, celles-là mêmes à l’encontre desquelles il a donné sa vie à la République en devenant enfin Ministre.

Monsieur le Ministre, merci. Merci pour tout ce que vous allez promettre -vous avez si grand talent en cette fonction-, merci pour ces voeux qui nous réchauffent et dont nous mesurons le prix et le vrai sens.

Pour ma part, pour mes voeux et la galette qui les suivront, le 14 janvier, j’ai longtemps hésité entre Benoit XVI et Michèle Obama. Michèle (nous nous appelons mutuellement ainsi, on devine pourquoi) partage mes objectifs de promotion de la santé et de lutte contre l’obésité . Sa venue aurait eu un sens profond dans ce quartier qui porte la mixité comme une fierté.

Mais, finalement, j’ai pensé que nous serions mieux entre nous. Vous, mes « cantoniers », mes amis, vous qui n’aimez pas être visités comme Louis XIV le faisait sur ses terres rétives, gardes du corps en plus.

Pourtant, je ne résiste pas davantage : merci, Alain, de cette visite, de ces voeux, qui en ce jour particulier pour moi ont un sens qui ne l’est pas moins.

Rentrée difficile pour les ouvriers d’Etat : Alain Juppé profite de la « pause des confiseurs » pour décréter le gel des salaires des ouvriers d’Etat

C’est le 29 décembre, au milieu des annonces d’augmentations de prix et autres mauvaises nouvelles, qu’Alain Juppé a choisi de signer le décret suspendant les décrets salariaux des ouvriers d’Etat, gelant ainsi les perspectives d’augmentation de salaires de ces personnels civils.

Resté sourd aux actions menées par les personnels civils depuis des semaines, le Ministre de la Défense n’a tenu aucun compte des revendications portées par les syndicats lors des négociations intervenues avant Noël.

Alain Juppé s’inscrit ainsi pleinement dans les pratiques de ce gouvernement.

Les 26000 ouvriers d’Etat concernés, dont plusieurs centaines travaillent aux Ateliers Industriels de l’Aéronautique de Bordeaux, trouveront sans aucun doute la rentrée bien amère.

Et vous, de quoi vous indignez-vous ?

C’est « le Monde » qui, à la suite de Stephane Hessel, a lancé l’interrogation à chacun de nous. Bel exercice de voir ce qui vient en premier, presque sans réfléchir.

Pour moi, trois réponses sont arrivées en bouffée. La plus simple à expliquer et la première que je livrerai ici : que l’on puisse encore, après tant de siècles et une si longue maturation de la pensée et des croyances, après tout ce que nous a appris l’histoire, que l’on puisse encore insulter, haïr, diviser, violenter, blesser, torturer, tuer, au nom de la religion.

Je n’ai employé aucun mot qui puisse désigner une religion plutôt qu’une autre. Toutes subissent, comme l’attrait du néant, cet effarant appel des intégrismes ; toutes échouent, à des degrés divers, à le contrôler et surtout à en démontrer l’absolue inanité, l’inacceptable trahison ce qui est l’essence même de leur message, même si ce message apparaît de l’une à l’autre d’une modernité plus ou moins aisée à déchiffrer, aucune, absolument aucune, n’est vectrice de haine et de meurtre.

Maintenant, à vous…

Ce soir déjà, la deuxième décennie du XXIe siècle !

Ce soir, déjà… Et ils sont si nombreux pourtant à ne pas s’être aperçus encore que nous y étions entrés !

A gauche, à droite, au milieu, au plus haut niveau de l’Etat, si nombreux à ne pas savoir que les équilibres sociaux ont changé, que la pauvreté grandit mais qu’elle n’est plus la même, que les maladies sociétales l’emportent en nombre de malades sur les maladies infectieuses ou lésionnelles, que les religions se laissent tenter par l’intégrisme, que le monde lui même bascule vers d’autres continents quand nous hésitons à peser d’un poids commun sur le nôtre…

La rupture sera-t-elle plus ou moins radicale entre le XXIe et le XXe qu’entre le XXe et le XIXe ? Tout laisse à penser, la rapidité toujours croissante des évolutions techniques et scientifiques, les performances de tous ordres de l’Asie, la conquête difficile de l’Afrique par l’Afrique qui ne sera achevée que quand ce continent aura accès à l’énergie, qu’elle sera plus forte, plus « globalisée » et surtout qu’elle demande des réponses qui dépassent le petit bout de la lorgnette de chacun.

C’est pas gagné. Pourtant il y a des éléments d’espérance, sur lesquels appuyer les voeux que nous allons nous faire tout à l’heure. Le presque centenaire Stephane Hessel prône l’indignation, qu’on devrait en effet enseigner dans les écoles. Elle aussi a changé mais elle devrait être partout, à tous les niveaux, de l’esprit critique au franc coup de gueule.

Les voeux ne marchent que si l’on s’en sert et ils ont la propriété de ne jamais s’user. Ils se réalisent d’autant mieux qu’on les aide et qu’on fait soi-même une partie du boulot pour qu’ils viennent à réalité.

C’est ce que je souhaite à chacun de vous. Individuellement et tous ensemble.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel