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Article paru aujourd’hui dans Midi Libre : (Retraites) L’opposition reproche au ministre du Travail de remplacer pénibilité par incapacité

Publié à 14 h 50 – Des députés de l’opposition ont reproché mardi au ministre du Travail Eric Woerth de remplacer la notion de pénibilité par celle d’incapacité dans son projet de réforme des retraites, au cours de son audition devant la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale.

Michèle Delaunay, députée socialiste de Gironde, a accusé le gouvernement de « s’abriter derrière la difficulté de définition de la pénibilité pour la remplacer par l’incapacité ».

« Pour de très nombreux groupes professionnels, nous connaissons les risques (…) et les taux de morbidité. Nous avons toutes ces données, pourquoi ne les utilisons-nous pas ? » a-t-elle demandé.

Le gouvernement propose de maintenir la retraite à 60 ans pour les salariés qui, du fait d’une situation d’usure professionnelle constatée, souffrent d’un taux d’incapacité physique supérieur ou égale à 20%.

« Ceux qui sont usés physiquement pourront partir à 60 ans sans décote, c’est un droit social nouveau, comme celui créé pour les carrières longues en 2003 », a déclaré Eric Woerth.

Il s’agit d’un « droit sans précédent en Europe, qui concernera 10.000 personnes par an », a-t-il insisté, ajoutant que « pour la première fois, on donne la possibilité de créer un lien entre pénibilité et retraite ».

Le ministre a également estimé que « le taux d’incapacité de 20% (était) relativement faible » et correspondait à une réalité « constatée par les médecins ».

« Vous ne nous convaincrez pas que le dispositif de pénibilité constitue une avancée sociale. Quelqu’un qui souffre d’invalidité est évidemment déjà reconnu aujourd’hui », lui a répondu la députée socialiste d’Indre-et-Loire Marisol Touraine, secrétaire nationale du PS en charge des retraites.

Sur la définition de la pénibilité, des interrogations ont également émergé du camp majoritaire. Le député UMP de l’Hérault Jacques Domergue a ainsi souligné qu’« associer incapacité et pénibilité » risquait de poser de nombreux problèmes.

Ecoeurement

A donner la nausée, les réponses de François Fillon à nos questions et à nos exigences sur l’affaire Woerth. Tellement pressé de l’enterrer par tous les artifices possibles (utilisation de l’imparfait, invectives des supposés « calomniateurs »,..) alors que la justice ne s’est pas prononcée.

Ils sont tous tellement sûrs que la procureur Courroye parviendra à bonnes fins qu’ils concluent avant que les enquêtes soient menées. De même que Frédéric Lefèbvre avait annoncé huit jours avant le résultat de l’enquête de l’inspection des finances.

Nous demandons et nous ne cesserons de demander qu’un juge d’instruction indépendant du pouvoir soit chargé de l’enquête. Sans cela, il ne restera que la presse.

The Sarko show (III)

Monologue sarkozien, suite. Qui aura la réactivité de calculer le temps des questions et celui des réponses ? Qui analysera ces questions qui ressemblent aux questions d’actualité ump dans l’hémicycle ?

Situation économique. La dette. Aurons-nous une question sur les raisons de cette dette, quand le pays est gouverné par l’ump depuis 8 ans ?

Pauvre Nicolas. Quatre crises en trois ans ! Mais avant ces crises, où en étions nous ? Et l’aveu que nous dépendons, la corde sur la gorge, des taux d’intérêt et des marchés.

Monologue, plus que jamais continu. Pujadas anesthésié, s’il en était besoin.

Les bonnes nouvelles : la diminution du nombre des fonctionnaires (134 000 000 euros en deux ans). Tous ceux qui sont soignés dans les hôpitaux apprécieront. L’affirmation qu’il n’y a eu aucun transfert de nouvelles compétences aux collectivités territoriales (!!!); Les niches fiscales : on va raboter entre 7 et 9 milliards sur 172 milliards. Parle-t-on des investissements dans les dom-tom, des forêts et de toutes les niches qui ne bénéficient qu’aux plus riches. Que nenni ! Y a-t-il des questions dans ce sens ? Pas davantage.

« Nous n’aurons plus d’entreprises en France si nous augmentons les impôts » : nous en perdons chaque jour, pourquoi ? Et pourquoi ne lui pose-t-on pas la question ?

Coup de brosse à Pujadas: « Vous êtes un journaliste trop sérieux pour parler du chèque de 30 millions d’euros de remboursement à mme Bettencourt ». Et l’autre boit du petit lait. Et se tait. Trente millions, ça va, ça vient…

Plaidoyer pour le bouclier fiscal et déclaration d’amour à l’Allemagne. Hélàs, ce qui fait la force de l’Allemagne, nous ne l’avons pas. Et de nouveau, ce mensonge : ne pas payer plus de 50% de ce que l’on gagne. Mais ceux qui reçoivent le plus en raison du bouclier ne « gagnent » rien : ils ont un patrimoine. Et depuis sont instauration, pas un retour des fortunes dans l’hexagone.

Cet homme sans l’ombre d’un doute, d’une interrogation, ce permanent hommage à soi-même me sort des yeux. Je crois que je vais interrompre ce commentaire à chaud. L’absence de réaction du journaliste est au delà ce que l’on peut supporter.

The Sarkoshow (ii)

L’Elysée exemplaire ? Et pourquoi aucune question sur « air sarko one », l’avion de 185 millions d’euros ? Et pourquoi rien sur le « premier cercle des donateurs à l’ump » et ses dîners ?

Et tout de suite après les personnes dépendantes. Etrange : rien sur les cancéreux, ni sur la fin de vie.

Arrivée à la réforme des retraites. Sur l’affaire Woerth, nous n’avons passé que 15 minutes, 15 autres sur des babioles auto-satisfaisant le Président. Sommes-nous dans le journalisme ? Aucune interrogation non prévue, aucune réfutation. Une sidération obséquieuse.

« Il manque à l’horizon 2020 40 milliards d’euros par an ». La faute à qui ? Qui gère ce pays depuis 8 ans ? A cause de la gestion de quel gouvernement devons-nous les deux tiers de la dette (le troisième à la crise ?)

Les retraites : quelles questions sur la pénibilité ? Quelle question sur les « petites retraites » indécentes ? Quelle question sur la part entre effort des salariés et contribution du capital (10 à 1) de la part de Pujadas ?

Arrive une question sur la pénibilité. Le sujet est seulement lancé et le monologue sarkozien suit. « Nous créons un droit nouveau » dit NS. Ce droit, c’est celui d’être invalide, pour pouvoir partir à l’âge où l’on part aujourd’hui en retraite.

En direct : the Sarko show before the sarkogate

Nul ne peut y échapper de qui veut essayer d’avancer dans ce scandale promu au rang de crise de régime. Quelle est la force de la communication de Nicolas Sarkozy ? Est-elle capable de l’emporter sur l’évidence de la collusion entre le pouvoir et l’argent ?

Un Sarkozy qui avale sa salive et qui répète que Woerth est intègre et compétent et défendra à la rentrée la réforme des retraites.

Et cette rengaine : qui fait des réformes risque la calomnie. Racontars conjugaux, clearstream : tout cela est mis à même aune et n’est que perte de temps en face du Saint Just de la vie politique.

Eric Woerth a été nommé trésorier de l’ump par Alain Juppé et, de nouveau ce mensonge : la collusion trésorier de l’ump-ministre n’aurait été dénoncée qu’au moment où il a été nommé en charge des retraites. Une fois encore : faux !

Et l’on passe aux « affaires » de maigre importance. Expédié, vidé de sa substance, l’incroyable scandale qui mine les fondements de la République.

République irréprochable ? A preuve, la nomination de Migaud, d’abord à la commission des finances puis à la cour des comptes. Mais les vraies questions ont été balayées de la main.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel