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Réforme territoriale : informons-nous, débattons !

La réforme territoriale, actuellement en examen au Sénat, est un texte complexe mais dont l’impact sur la vie quotidienne des Français et des associations est lourde

J’invite les Bordelais à s’informer et à en débattre,

Demain 29 janvier à 18 heures 30
salle de la Mairie de quartier
au Grand parc, place de l’Europe

en présence d’Alain Anziani et Françoise Cartron,
sénateurs de la Gironde

A demain !

Une allocation bien chiche

A nos interrogations concernant le million de chômeurs en fin de droit que compte aujourd’hui notre pays, le gouvernement a répondu hier à l’Assemblée avec la même formule que Nicolas Sarkozy : « Ce n’est pas de l’assistanat que demandent les chômeurs mais des emplois ! »

Cela ressemble furieusement au célébre « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! »

Nous demandions en effet une extension de l’Allocation Spécifique de Solidarité pour que la majorité de ces chômeurs reçoive une indemnisation minimum, et en particulier tous sont qui, ayant moins de 25 ans, n’ont pas accès au Revenu de Solidarité Active (RSA)

Ce ne sont en effet que 40 % de ce million de chômeurs qui recevront les quatre cent cinquante quatre euros mensuels de l’ASS. Vingt autres pour cent auront accès au RSA. Tous les autres n’auront rien.

Bien sûr, ce n’est pas de l’assistanat qu’ils demandent, c’est de vivre tout simplement. Les emplois sont bien loin : nous continuons à les détruire et c’est 3000 chômeurs de plus en fin de droit qui s’ajoutent chaque jour au million du « stock » comme on dit joliment.

Au passage : 454 euros, c’est 1 minute 40 secondes d’heure de vol d’ « Air Sarko one », le nouvavion présientiel (coût de l’heure entière : 20 000 euros).

S’ils n’ont pas de pain, ils n’ont qu’à voyager …

Un nouveau Bordelais de 22 mois

Un rayon de soleil dans une eau pas toujours très chaude…

Bordeaux compte depuis hier un nouveau jeune citoyen venu d’Haïti : cette nouvelle m’a fait si grand plaisir que je veux la partager.

Ce jeune Bordelais est aujourd’hui dans les bras de sa nouvelle famille. La procédure d’adoption de ce tout petit était achevée quand la nouvelle du désastre est parvenue. D’abord sans informations sur sa vie, nous avons pu être rassurés et commencer de presser le gouvernement de hâter le retour des enfants.

Une première « promotion » est arrivée hier à Orly, une autre arrive demain. Mais combien sont encore en attente pour lesquels les démarches sont suffisamment avancées et documentées pour ne laisser aucun doute sur la réalité et la qualité de la procédure d’adoption.

A ce stade du développement des enfants, chaque semaine, presque chaque jour, compte, et c’est d’abord dans l’intérêt de ces enfants que je m’emploie depuis le premier jour à faire avancer les dossiers qui m’ont été confiés auprès de l’Ambassadeur en charge de l’adoption internationale.

Le gouvernement, paralysé par la mésaventure de l’arche de Zoé, a manifesté initialement une prudence que je crois très excessive pour les cas qui me sont connus. Très simplement, j’espère que nous lèverons ces préventions, et que Bordeaux accueillera très vite tous ces jeunes nouveaux citoyens !

Sarkozy : un pesant malaise

Je voulais hier soir coucher sur le blog en direct mes réactions à l’oral de rattrapage de Nicolas Sarkozy. Un pesant malaise pendant l’interview, et plus encore pendant l’échange avec « les Français- m’en a empêché.

Pourquoi : parce qu’il s’agissait d’un éxercice trop inégal. Tout d’abord, en face de Laurence Ferrari, qui s’est conduite en présentatrice plus qu’en journaliste et qu’il a d’emblée privée de toute vélléité investigatrice en évocant son salaire. En avait-elle de ces vélléités ? Des questions telles que « La popularité de votre Premier Ministre augmente, est-ce que cela vous dérange ? ». Que pouvait répondre Sarkozy d’autre que ce panégérique de Fillon et de ses relations avec lui ?

Ensuite et plus gravement, l’inégalité entre un Président, grand professionnel de la communication, d’autant meilleur quand il sait être supérieur et ne pouvoir être pris en défaut, et un « pannel » de Français qui étaient pour la première fois sur un plateau, avaient consigne de parler vite et de ne poser d’une question, sans reprendre ensuite la parole, faussait complètement le jeu.

Ces Français ne s’en sont pour autant pas mal sortis. Combien, ils avaient envie, pour plusieurs d’entre eux de retourner à la charge ! Qu’a dû ressentir le menuisier de Langon, écrasé sans recours par une grosse entreprise, en écoutant la tirade finale de Sarkozy « Vous avez des droits » ? Combien de fois ces droits sont foulés, déchirés aux pieds, inatteignables pour les plus modestes et les moins armés ?

Qu’a pensé la productrice de lait quand nous avons écouté l’inévitable antienne « personne ne sera laissé sur le bord de la route » ou « Je n’accepte pas que celui qui travaille voit ses revenus diminuer ». Les producteurs, que le désespoir a conduit au suicide, c’est vrai, ils n’étaient pas sur le bord de la route, mais au beau milieu de la chaussée et ils ont été écrasés.

L’employée de supermarché, qui travaille 32 heures, y a-t-elle cru quand on lui proposé comme seule chance de « joindre les deux bouts » de faire des heures supplémentaires. Le Président n’a-t-il pas connaissance des temps partiels subis ?

Notre menuisier, encore lui, fait à 68 ans une heure de scooter pour se rendre à son travail et en revenir. Pour son confort et son prestige, Nicolas Sarkozy a renouvellé la flotte présidentielle à hauteur de 350 millions.

Devant ses vies si difficiles, de Français qui tenaient à faire bon visage, exposant leur situation sans dolorisme, dignement, où était l’exemplarité, la vraie réponse, la mise en perspective ?

C’est ce qu’à mon tour, reprenant une formule vingt fois utilisée, martelée, par Nicolas Sarkozy « je n’accepte pas ».

Le Grand Stade ou comment économiser 35 millions en 48 heures

La confirmation du refus de Philippe Madrelle et du Conseil Général de financer à hauteur de 15 millions d’euros le projet de Grand Stade a eu un effet quasi-miraculeux.

Alain Juppé, en quelques jours, a sorti un « plan B », qui devait bien être tapi dans quelque coin : le Grand Stade, jaugé à 200 millions d’euros la semaine précédente, est aujourd’hui proposé à 165 !

Les contribuables bordelais ne peuvent que se réjouir. Ils voient ici la confirmation de l’opinion qu’ils ont exprimé à l’occasion du sondage publié par le journal Sud Ouest : 63% d’entre eux sont favorables à un Grand Stade, mais 73 % considèrent qu’il y d’autres priorités et ne sont pas prêts à en supporter la charge financière.

Lourde réserve de ma part : ce stade new look ne servira qu’aux grands matchs et il ne pourra pas servir d’équipement public pour les activités sportives des clubs ou des Bordelais. En clair : seul le sport business en bénéficiera.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel