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Grippe A/H1N1 : il est grand temps d’associer les médecins généralistes à la campagne de vaccination

Le prétexte d’une présentation multi-dose des vaccins ne tient pas dans le refus d’associer les médecins généralistes dans la campagne de vaccination. Le désordre s’ajoute aujourd’hui aux erreurs de stratégie et de communication et, en suivant la procédure prévue par le Ministère de la santé, il faudra des mois, voire des années avant de réaliser la campagne de vaccination massive qui est nécessaire pour enrayer les effets sanitaires de la grippe A.

Il faut très rapidement associer les médecins généralistes à cette campagne de vaccination.

Voir ci après mon communiqué à la presse et aux professionnels de santé

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Minables minarets

A question stupide, réponse stupide et réactions pire encore.

Les minarets culminent -sans jeu de mots- en la matière. Il y a des jours où l’on se demande si l’information est une bonne chose. Interrogation qu’il faut aussitôt réprimer car elle entraîne derrière elle la question de la démocratie, « le pire système à l’exception de tous les autres ».

Minarets donc, qui auraient mieux fait de rester enfermés dans les secrets des coffres suisses, car ils participent de la pub sarkozienne en direction du FN. Frédéric Lefebvre s’est élevé une fois encore au sommet du vipérisme linguistique, distillant la haine et la méfiance, sous le couvert d’une condamnation du vote helvétique parsemée de « oui, mais » qui en disait long.

Tout cela est idiot, délétère et attristant et je ne veux enfourcher ce nouveau chiffon rouge que pour en dénoncer la stupidité et la vilenie.

Ils travaillent dans l’ombre

20 Minutes, le 30 novembre 2009

« J’avais un emploi, je paye un loyer, des factures d’électricité et je cotise. Mais, aux yeux de l’Etat, je n’existe pas. En revanche, lors des contrôles, là j’existe. » A l’instar de Jean*, camerounais, les sans-papiers sont nombreux à travailler en Gironde (ils seraient 100 000 en France). Une situation dénoncée par l’Association de solidarité avec les travailleurs immigrés (Asti), alors que dans le pays, plus de 5 000 salariés en attente d’un titre de séjour sont en grève depuis six semaines. Soutenue par les élus girondins Noël Mamère (Verts), Michèle Delaunay (PS) et Natalie Victor-Retali (PCF), l’Asti demande leur reconnaissance.

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Dimanche soir

Inquiétude du dimanche soir, qui ne m’a jamais vraiment quittée tout au long de ma vie. Ecole, fac, hôpital et maintenant cette drôle de vie, hachée, diverse, la semaine qui approche est toujours un nouvel enjeu, une nouvelle épreuve (au sens fondamental : qui éprouve ce que nous sommes), un nouvel effort.

Inquiétude n’est ni peur, ni refus. j’ai toujours aimé travailler. Les semaines sont un challenge, avec, reconnaissons-le, pas mal de moments casse-pieds, parce que ni vraiment utiles, ni vraiment agréables. C’est le lot commun et je le prends comme tel. Mais il y a dans mon nouveau job, où contrairement à un boulanger ou à fabricant de chaussures, je suis moi même la matière de ce que je fais, une forêt d’interrogations où le dimanche soir jette son projecteur.

C’est loin, Papa, les Gémonies ?

On ne lit jamais assez la presse étrangère. Un article de la Suddeutsche Zeitung de Munich, relayé par Courrier International, ridiculise Eric Besson et Xavier Darcos, fustigeant sourcils levés et ton menaçant, les entreprises qui emploient des sans-papiers.

Les deux compères annoncent qu’ils vont présenter un projet de loi au Conseil des Ministres et que semblables entreprises seront condamnées non seulement aux gémonies mais à la fermeture administrative pure et simple.

Aucun média hexagonal n’a songé à montrer l’absurdité de cette proposition et à rappeler que la loi permet déjà cette fermeture, contient déjà toutes les possibilités de condamnation, de la condamnation individuelle du chef d’entreprise (5 ans de prison) à la confiscation des équipements et des locaux . Il suffirait qu’il y ait une ébauche de volonté de l’appliquer.

Un exemple ? Deux sans-papiers ont été incriminés lors des travaux de restauration de « La Lanterne ». Pour mémoire, cette charmante résidence de quelques hectares, à portée d’arbalète du château de Versailles était jusqu’alors mise à disposition du Premier Ministre. Sarkozy la trouvant à sa mesure l’a réquisitionnée à son usage et y a fait faire quelques travaux (…) pour accueillir Carla. C’est à cette aimable occasion que les deux sans-papiers ont fait les frais de la délicatesse sarkozienne. Les entreprises n’ont à ce jour connu pas un jour de fermeture.

Alors pourquoi cette annonce d’un projet de loi, inutile et incertain comme tant d’autres, qui ne viendra d’ailleurs peut-être jamais au jour dans l’embouteillage législatif où nous travaillons.

Pour un effet d’annonce de plus. Mais on ne peut tout à fait écarter la volonté de faire taire les chefs d’entreprise sincères, qui se battent pour que l’un ou l’autre de leurs employés « obtiennent ses papiers » et qu’il puisse les conserver. Ils remplissent papiers après papiers, se rendent quelquefois eux-mêmes à la Préfecture, ceux-là sont comme l’âne qui avait tondu de la largeur de sa langue la surface d’un pré : condamnés d’avance.

D’accord, ce n’est pas le doux sujet d’un blog que l’on lit entre la préparation des décors de Noêl et la liste de commandes des enfants.

Encore que … Lors des 20 ans du « pain de l’amitié » servi par l’association Saint Vincent de Paul, un bénévole m’a dit « Je m’interroge chaque fois que je sers un repas, pourquoi est-ce moi qui le sert et lui qui le reçoit ? »

Cette interrogation est universelle. Les travailleurs sans papiers la posent tous les jours à chacun de nous.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel