Etrangers sous pression
Sud Ouest, le 28 novembre 2009
SANS-PAPIERS. Les associations de soutien ont dénoncé une politique de plus en plus répressive au cours d’une conférence de presse en présence d’élus PS, PC et Verts.
L’Association solidarité avec les travailleurs immigrés (Asti) a bien failli se retrouver, hier après-midi pour sa conférence de presse, avec un exemple concret et immédiat des dégradations qu’elle dénonce.
L’un des travailleurs sans-papiers désireux de témoigner avait été interpellé par un policier à sa descente du tram, place de la Victoire, pour un contrôle. Comme il est Camerounais d’origine, il a demandé à haute voix pourquoi il était le seul à être visé dans ce tram. Et il profita des protestations solidaires des voyageurs pour s’échapper : « Sinon, je serais peut-être en garde à vue avant de prendre le chemin du centre de rétention de Toulouse. » Or, ce jeune homme travaille depuis 2004 à Bordeaux, est éducateur dans un club de foot de la rive droite, paye son loyer et ses impôts, cotise à la Sécu mais « n’a pas d’existence légale ».