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Liberté mal ordonnée

Le député ump Christian Vanneste a, à droite, le même rôle qu’avec beaucoup de cynisme, Brice Hortefeux a attribué à sa plaisante remarque sur les auvergnats du Maghreb : rallier les voix d’extrème droite.

Pendant le débat de la loi de financement des écoles privées hors commune de résidence, il est intervenu à de multiples reprises pour prôner la liberté de choix des parents de scolariser les enfants où ils voulaient, la liberté des enseignants de concevoir leur projet pédagogique etc… Le mot « liberté » revenait dans chacune de ses interventions et il a tancé les députés de gauche d’un solennel « le mot liberté vous écorche la bouche ! »

La liberté pour lui commence et finit à la droite de l’ump. Il avance aujourd’hui une proposition de loi pour interdire les travestis. Quel motif ? Quel prétexe ? Pour des motifs de sécurité bien évidemment, qui selon lui impose que l’on puisse identifier tout individu à tout moment.

Et la liberté de se travestir, elle lui « écorche la bouche » ?

Oui, je vais voter « oui »

Oui, aux questions posées aujourd’hui aux militants pour donner un coup d’air et de jeune à « notre cher et grand parti », comme aurait dit le Général.

Oui, à la création d’une commission d’éthique : je l’ai proposé et soutenu dès mon entrée au PS et je pense qu’elle est tout à fait nécessaire pour mettre en harmonie les comportements au sein de notre groupe. Oui, j’ai bien dit, « mettre en harmonie » et non « réglementer », l’éthique ne se manie pas en distribuant punitions ou exclusions.

Oui, à la parité (une femme pour 9 hommes hier encore sur l’estrade des journées parlementaires !) ; oui, à la Diversité dans la diversité de ses formes.

Oui, au non cumul des mandats, bien que ce ne soit pas cela que l’on nous demande de voter, mais le non-cumul des fonctions. En pratique, un parlementaire ne pourra plus être à la tête d’un exécutif.

Je trouve que cette entrée n’est pas exactement la bonne et qu’il aurait mieux valu d’abord statuer en terme de surface électorale. Par exemple : un parlemenaire, ne peut cumuler avec un mandat correspondant (par exemple) à plus de 20 000 électeurs. Que Françoise Cartron soit Maire d’Artigues ne me choque pas, que Bertrand Delanoë doive se consacrer pleinement à sa fonction me parait une évidence.

Pourtant, je sais que cette prise de position courageuse n’est pas sans dangers : elle met le PS en position de déséquilibre par rapport à la droite, mais soyons optimistes : peut-être que les citoyens feront souffler un vent de renouveau qui finira par s’imposer même à l’ump. Lors de leur séminaire de Seignosse, les jeunes pop’ ont bien saisi l’intérêt de soutenir le mandat unique.

Pourtant, je sais aussi que le mieux serait une loi, mettant les partis à égalité et prévoyant la présence des parlementaires dans diverses instances et la transmission obligatoire de certains dossiers pour qu’ils soient localement informés.

Rendez-vous à tous dans nos instances fédérales !

Dépêche AFP : financement des écoles privées / loi Carle

Financement du privé: ultime vote au Parlement d’un « compromis » dénoncé par la gauche (PAPIER GENERAL) 28/09/2009 19:45:34 GMT+02:00

Par Béatrix BACONNIER-MARTIN

PARIS, 28 sept 2009 (AFP) - Le Parlement a définitivement voté lundi une proposition de loi restreignant l'obligation faite aux communes de financer la scolarité d'élèves résidant sur leur territoire mais inscrits dans des écoles privées d'autres communes, un texte censé être un "compromis", mais dénoncé par la gauche.

Cette obligation était née d’un amendement de Michel Charasse, à l’époque sénateur PS, ajouté à la loi sur la décentralisation d’août 2004 et qui avait rallumé la guerre scolaire.

Déjà voté dans les mêmes termes par le Sénat, le nouveau texte -approuvé par l’UMP et le NC mais rejeté par le PS, le PRG et le PCF- « garantit la parité de financement » entre écoles privées et publiques mais restreint l’obligation à quatre cas: absence de capacité d’accueil dans la commune d’origine, obligations professionnelles des parents, raisons médicales, frère ou soeur déjà scolarisés dans une autre commune.

Les litiges sont soumis au préfet qui devra statuer dans un délai de trois mois.

« Le gouvernement soutient totalement ce texte, fruit d’un consensus » et qui « apporte des solutions concrètes respectueuses de l’équité entre école publique et école privée », a déclaré Luc Chatel (Education nationale).

Pour Yvan Lachaud (NC), « apaisement est le mot qui caractérise ce compromis ».

Seule voix discordante à l’UMP, Pierre Cardo a voté contre en regrettant que le maire de la commune concernée n’ait pas son mot à dire.

Pour le PS, Michèle Delaunay a admis que « le texte Charasse était né d’un malentendu ». Mais quand « nous avons proposé de le supprimer, vous avez opposé une fin de non-recevoir. Vous faites mine aujourd’hui de le supprimer mais vous en confirmez au contraire le principe, est-ce loyal? ».

Le PS a demandé l’abrogation et non l’aménagement de la mesure « qui est excessivement coûteuse à terme et dangereuse pour notre pacte social ».

En 2007, le PS avait lui-même déposé un texte pour abroger la « bêtise » de M. Charasse, adoptée cependant à l’époque avec les voix des sénateurs PS et l’accord du gouvernement. La majorité l’avait rejeté.

« L’amendement Charasse avait été détourné », a dit Yves Durand (PS), jugeant que le nouveau texte n’allait « pas dans le sens de l’apaisement » mais au contraire « organisait l’exode scolaire ».

« Pourquoi adopter un traitement égalitaire alors qu’il n’y a pas identité entre les systèmes publics et privés? », a demandé Jacques Dessalangre (PCF) pour lequel le gouvernement « organise un transfert de l’argent public vers le privé », qui risque « d’accentuer la fermeture d’écoles publiques ».

Jean Glavany (PS) s’est dit « content » car « on a pris conscience du problème », mais « vous prenez prétexte de cette correction pour faire pencher le balancier » vers le privé.

Sylvia Pinel (PRG) a critiqué un texte qui « sanctuarise les inégalités ».

Dans un communiqué, l’Union des familles laïques a dénoncé « la remise en question de la libre-administration des communes ».

Pour ce motif, l’opposition a décidé de saisir le Conseil constitutionnel.

Le SNUipp a critiqué pour sa part la « parité de financement entre les écoles publiques et privées » créée par le texte.

bbm/frd/jlp/ct

Choc

L’angoisse me saisit en découvrant sur la page de garde du « Monde » informatique une quinzaine de photos de la célébration du 60ème anniversaire de la révolution chinoise.

Angoisse irrationnelle, instantanée, mais bientôt comprise et même confortée. Cette démonstration de masse de soldats (et de soldates) en dizaines de rangs impeccables, ces canons pointés, ces lance-missiles, la monumentale limousine du Président sortant lentement d’un porche, à côté d’une effigie gigantesque de Mao, constituent à eux seuls un cours d’histoire.

Un cours de l’histoire à venir. Qui fait voir d’un autre œil le tigre de papier qui s’agite au dessus du gouffre abyssal de nos dettes.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel