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La Rochelle : le pire n’est jamais sûr

Eh bien, non, le pire n’est jamais sûr : nous revenons, collectivement, de La Rochelle en meilleur état que nous y sommes allés. Beaucoup d’entre nous, convenons-en, y sont partis à reculons, craignant d’en apprendre davantage des arrière-terrasses de café que des ateliers et d’assister en série à des baisers de la mort entre les plus valeureux de nos décombristes.

Que nenni ! Ceux-là étaient soit absents, soit ravis, épanouis, détendus, déclarant à qui voulait l’entendre que « Martine était géniale ».

Dans le cours de ces quatre jours, selon une jeune habitude qui m’est chère, je me suis effacée derrière ce que j’entendais. J’ai suivi discours et ateliers avec la même assiduité que je suivais il n’y a pas si longtemps toutes les séances des congrès médicaux auxquels je participais.

Qu’ai-je ramené de La Rochelle ? La conviction, plus forte encore qu’au départ, que le Parti Socialiste est de ces chênes qu’on n’abat pas et qu’une dizaine de beaux parleurs ne peuvent cacher bien longtemps les 149 990 autres qui n’en pensent pas moins. Quatre mille de ceux-là étaient présents, dans une atmosphère en tous points différentes de celle de l’abominable congrès de Reims.

Tout n’est pas gagné. L’atmosphère d’un jour, voir de quatre, s’use vite à l’épreuve des petites chicanes et des difficultés. « On ne trébuche pas sur la montagne, mais sur les petits cailloux ». Je m’amuse d’ailleurs à l’avance d’imaginer les sombres visages que Martine va trouver à Solférino après son annonce du mandat unique. Espérons, espérons très fort, que cela ne va pas raboter le périmètre de la décision.

A titre perso, deux petits plaisirs égotistes : l’annonce de la création d’un comité d’éthique pour sanctionner, contenir les débordements qui dressent les socialistes entre eux, que je réclame depuis que je suis au PS, et un autre, minuscule, que MA se soit, comme moi, amusée de rapprocher le grand Luc Chatel du Ministre Potemkine.

Et demain, pour l’immense majorité d’entre nous, la vraie grande rentrée des classes et une année difficile.

LR (XI) : Discours de MA (suite et fin) : Bilan du gouvernement et feuille de route

Bilan du gouvernement Sarkozy :

– Reprise en mains de la justice

– 12 lois depuis 2002 et en réalité augmentation de 40% des violences aux personnes

-main mise sur les médias. Nous avons besoin d’une presse d’investigation et d’analyse qui va chercher les faits. Nous avons besoin d’un quatrième pouvoir qui joue pleinement son rôle. Nous disons aux médias : travaillez avec nous pour renforcer la dmocratie

– Après avoir affaibli les droits de l’opposition au parlement avec le redécoupage électoral, nous aurons 41 députés en moins

Le grand combat de la rentrée, nous le mènerons aussi contre le projet de loi sur les collectivités territoriales. Ce projet de loi est une revanche, une revanche contre la gauche. Le gouvernement n’accepte pas que nous gouvernions 20 régions sur 22, les deux tiers des départements et 14 des 20 plus grandes villes de France. Quels mépris pour les élus, de dire qu’ils ne font que coûter !

Nous défendrons nos collectivités locales, non par pour nous mais tout simplement pour les Français. Les conseillers territoriaux sont trop près pour voir loin, trop loin pour être près de leurs administrés. Cette réforme n’a qu’un but : modifier les scrutins régionaux et départementaux au profit de la droite. Elus à la proportionnelle dans les agglomérations et à la majorité dans les campagnes , c’est partager sur les sièges entre la droite et la gauche llà où la gauche est majoritaire, et les attribuer à 100% là où la droite est majoritaire, c’est à dire dans les zones rurales.

Une vraie décentralisation, ce sont des missions claires et compréhensibles par tous. C’est aussi que l’Etat remplisse son rôle de péréquation financière.

Nous poserons aussi la question de la présence des services publics sur tous les territoires. Nous serons au coeur du combat contre la privatisation de la poste le 3 octobre.

Le Parti Socialiste doit être utile aux Français. Au jour le jour mais aussi en préparant le grand projet de la gauche. Dans quelle société voulons-nous vivre ensemble ? Devenez les activistes de notre projet !

Je demande aux militants de nous donner la feuille de route de la rénovation le 1er octobre. J’engage tous les militants à une grande mobilisation pour défendre les collectivités et remporter la bataille des régionales.

Nous devons fonder la maison commune de la gauche. C’est non seulement notre histoire, c’est notre avenir. Hospitalité aux idées des autres composantes de la gauche présentes lors de cette université.

Le travail est important, mais quand on croit à ce qu’on est, on le fait. Refondons nos idées, retrouver notre fierté. Vous êtes là, alors tout est possible.

Alors, bon travail mes camarades, bon travail ! »

Standing ovation et tonnerre d’applaudissements.

LR (X) : Discours de MA (suite) : conduire une offensive de civilisation

C’est sur les valeurs que se joueront les élections de 2012

Une société fondée sur des valeurs d’humanité, l’égalité, la justice, à rebours de la brutalité de tant d’oppression, d’exploitation..

Une société qui laisse sa trace, soutien les artistes et les créateurs.

Une société où le mieux être suuplante les injonctions à consommer à outrance

Une société qui développe de nouveaux liens entre les personnes, des solidarités concrêtes et collectives

Une société d’individus respectés dans leur identité comme dans leurs aspirations. Etre les enfants de Jaurès qui voulait émanciper chacun. Nous aurons des assises de l’éducation.

L’action politique se mesure à l’attention que la politique porte à chacun mais aussi à l’attention que chacun porte aux autres et aux générations futures

LR (IX) :Discours de MA (suite)

Il nous faut avoir des idées claires sur les origines de la crise.

La crise est vraiment sociale: c’est l’incertitude et la précarité qui ont remplacé la progression et la sécurité ; c’est la dégradation des conditions de travail et de logement ; c’est la relégation hors des centres villes, ce sont les déserts ruraux…

la crise est aussi environnementale, désormais nous savons que nous, humains, sommes mortels et que toute forme de vie peut cesser par la folie des hommes

Nous devons redonner un sens au progrès, cette idée qui apparait aujourd’hui épuisée quand nous voyons ce que Nicolas Sarkozy appelle réforme.

Il faut poser la question du « que produire ? », comment créer des richesses et des emplois sur notre territoire ? Quelles sont les productions utiles, quelles sont les productions sobres. Il faut à notre pays une politique industrielle. Soutenons la recherche, accompagnons les PME.

La politique industrielle est de nouveau au coeur de la réflexion des socialistes et nous proposons de créer dans notre pays un pôle public d’investissement industriel, mobilisable, sous forme de fonds régionaux massivement abondés.

La France a la force de ses agriculteurs mais il faut changer cette agriculture. Ils ne peuvent plus vivre. Nous avons besoin d’adapter notre production agricole, de la tourner vers le bio, vers le durable. L’agriculture fait partie de notre projet de civilisation.

Il faut définir des priorités, retrouver la réforme, la vraie réforme, et d’abord une vraie réforme de la santé, tournant le dos à ce que l’on veut faire aujourd’hui de l’hôpital, luttant contre les déserts médicaux en demandant aux médecins dont les études ont été payées par les Français d’aller là où l’on a besoin d’eux.

Que produire, mais aussi comment produire. Intervention des salariés dans les conseils d’administration et dans les comités de rémunération des dirigeants.

Il nous faut ouvrir de nouveau droits, avec la sécurité sociale professionnelle.

Pour l’exigence écologique les socialistes, dans les collectivités locales, n’arrivent pas les mains vides : transports collectifs propres, alternatives à la voiture…

Les algues vertes symbolisent la politique écologique du gouvernement : vertes à l’extérieur mais recouvrant un mode de production totalement toxique.

Les socialistes produisent une contribution énergie-climat concernant toutes les formes d’énergie dont le produit sera utilisé à des compensations sociales.

Nous proposons un grand plan de transport carbone zéro : financement par l’Etat à 50% de tous les projets de transports publics.

Nous devons faire que les transports domicile-travail coûtent moins d’un euro par jour à chaque Français.

LR (VIII) : Martine Aubry, discours de clôture

Ceux qui voulaient que nous abandonnions le nom de socialiste, ont la réponse en entendant les clameurs qui accueillent Martine Aubry.

« La source de notre énergie, elle est en nous, dans nos valeurs, mais elle est aussi entre nous, dans la camaraderie, dans l’amitié, dans la convivialité de ces trois jours passés ensemble.

Notre rendez vous a lieu en pleine crise économique et sociale. Le modèle social français qui est l’amortisseur de la crise, grâce à l’assurance chômage, grâce au RMI, grâce aux services publics, cela le gouvernement veut le mettre à mal.

Quand les finances pubiques sont exsangues, quel sens cela a t il de subventionner les heures supplémentaires ? De supprimer les majorations des heures travaillées le dimanche ? De réduire les retraites des mères de famille et de poursuivre en cette rentrée le plus grand plan social de notre pays par des suppressions massives d’emplois dans la fonction publique ?

Nous demandons deux mesures, tout de suite : que les plus modestes reçoivent un remboursement de 200 euros de TVA pour les 16 millions de ménages modestes non imposables.Le coût sera le même que la baisse de la TVA dans la restauration.

Nous demandons le maintien des allocations familiales pour les enfants majeurs de plus de 20 ans ».

Clin d’oeil : Martine compare elle aussi la visite de Luc Chatel à la potemkinisation des villages visités par Catherine II !

« Je propose face aux scandales d’entreprises bénéficiaires qui ferment aujourd’hui des établissements rentables la mise sous tutelle de l’entreprise par le tribunal de grande instance, avec nomination d’un administrateur judiciaire pour gèrer l’entreprise le temps nécessaire pour faire cesser le pillage des entreprises françaises au nom de la rentabiité économique »

Comment aussi ne pas penser aux jeunes, quand près d’un jeune sur 4 est au dessous du seuil de pauvreté, quand tous sont les premiers à être frappés par le chômage. Nous avons fait des propositions. J’en reprends une : la création de 150 000 emplois jeunes dans l’économie verte et les services aux personnes.

Soutien au pouvoir d’achat, pouvoir accru des salariés, avenir de la jeunesse : puisque Monsieur Sarkozy veut un emprunt utile, qu’il commence par emprunter les idées de la gauche ! »

« Le capitalisme financier poursuit sa route, continue comme avant. Moi, je demande qu’on vote une loi plafonnant les écarts de rémunération, limitant les bonus, par exemple qu’ils ne dépassent pas la part fixe du salaire, interdisant les parachutes dorés et les stock-options sauf pour les entreprises naissantes.

Je demande que l’Etat rentre dans les conseils d’administration des banques refinancées par la puissance publique »

Nous aurions aimé que la France soit en tête de la régulation financière. J’ai demandé à Poul Rassmussen, Président du PSE, de lancer une grande campagne de tous les socialistes européens pour imposer une régulation financière avec en premier la réglementation des rémunérations variables et l’encadrement des hautes rémunérations.

Cette campagne va être lancée et les Démocrates américains vont s’y associer ! Gageons qu’Obam aura la même détermination que les socialistes européens, lui qui se bat pour que 47 millions d’Européens puissent enfin avoir recours aux soins ».

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel