m

Travail du dimanche : rebelotte, en pire

Obstination et déloyauté au menu des jours à venir à l’Assemblée. Début, ce matin même.

Le travail du dimanche (en réalité, le commerce du dimanche) est de retour. Là aussi, les intérêts financiers évoqués dans le billet précédent, sont pressants. Pas ceux des Français, ceux-ci ne gagneront pas un centime d’euro dans l’affaire, mais ceux des grandes enseignes qui depuis des mois ouvrent leurs magasins à l’encontre de la loi. Il est de ce point de vue éloquent que l’obstiné rapporteur du texte, Richard Maillé, soit le député du territoire de Plan de Campagne. Richard Maillé, et avec lui l’UMP, est pressé de légaliser l’illégalité.

Déloyauté parce que le texte que l’on nous présente aujourd’hui comme « technique », « a minima », sans péril ni gravité, est en réalité plus lourd de danger potentiels que les trois versions qui l’ont précédé, dont la dernière, piteusement retirée en décembre dernier.

Premier de ces dangers, le périmètre d’applicationde l’extension d’autorisation d’ouverture des commerces aux « zones et communes touristiques » sans autre forme de définition. Mauvaise chance, en commission, notre groupe a essayé d’en savoir plus. S’agissait-il des « communes touristiques » au sens du code du travail (500 communes) ou au sens du code du tourisme (3500 communes et potentiellement, 6000 qui satisfont aux critères) ?

Au passage, ces 6000 communes, correspondent à la moitié de la population de la France, car les plus grosses –dont Paris- y sont incluses.

Deuxième danger, à la fois lié au précédent et plus grave encore. Dans ces zones touristiques, l’ouverture du dimanche est de droit. Ce qui signifie en clair : sans aucune contrepartie pour les salariés (repos compensateur, doublement des salaires) et sans l’obligation du volontariat.

Ainsi, si ce texte est voté, dans toutes les communes touristiques, tous les commerces pourront ouvrir tous les dimanches sans aucun bénéfice pour leurs salariés et sans qu’ils aient besoin d’être volontaires.

Voilà pourquoi, nous avons demandé le temps global maximum de débat, correspondant à des textes d’intérêt exceptionnel, et nous sommes en nombre décidés à une résistance maximale en face d’une droite à la fois divisée mais sévèrement tenue par le Président de la République (qui a convoqué « ses députés » aujourd’hui même à 13 h pour un dernier resserement de boulons).

Nomination d’Alain Juppé à la tête d’une commission sur l’emprunt : explications et réactions

Libé Bordeaux, le 7 juillet 2009

POLITIQUE – Au lendemain de sa nomination par Nicolas Sarkozy à la tête d’une commission chargée de réfléchir à l’utilisation du futur emprunt national, Alain Juppé de retour à Bordeaux ce matin, a souhaité s’expliquer sur les raisons qui l’ont poussé à accepter cette mission. «J’ai toujours dit que j’étais prêt à servir mon pays» a rappelé l’ancien premier ministre. Interrogé sur son engagement auprès des Bordelais à qui il avait promis de rester fidèle, il a retrouvé sa casquette de maire pour rappeler qu’il était «assez exemplaire» et qu’il avait «refusé d’entrer au gouvernement» lors du dernier remaniement, précisant qu’une «commission ce n’est pas un travail à plein temps.» Interviewée sur France Bleu Gironde, Michèle Delaunay qui lui a soufflé son siège à l’assemblée en 2007 ne voit pour sa part dans cette nomination qu’un «lot de consolation pour quelqu’un qui était candidat à un maroquin ministériel.» La députée de Gironde enfonce le clou en ajoutant «qu’avec ces coups répétés, Nicolas Sarkozy organise ses nominations, un peu comme le mercato des footballeurs.»

(suite…)

Derrière l’erreur…

Ce n’est pas tant l’erreur qu’il faut chercher, que le chèque qui est derrière … Je me suis hérissée de fureur, il y a une ou deux semaines en lisant la prescription aux cancéreux faite par David Servan-Schreiber de ne pas boire d’eau du robinet. C’est une imposture scientifique et plus grave encore, une imposture morale.

Un malade atteint d’un cancer est légitimement enclin à suivre les conseils qui lui sont donnés pour l’emporter sur la maladie. C’est une raison de plus de ne pas lui gâcher la vie avec des prescriptions qui ne servent à rien. Il a souvent très largement assez des traitements pour cela. Pas davantage, il ne faut lui faire croire que des traitements supposés, souvent très coûteux, augmenteront ses chances de guérison. Cela s’appelle de la charlatanerie.

Une double imposture scientifique ; d’abord parce qu’un cancer déclaré se moque des pesticides. On peut l’en priver, comme l’en nourrir, sans qu’il progresse ni ne régressse. Ensuite parce que les eaux dans nos contrées n’en sont pas encombrées et son souvent plus saines que l’eau ayant séjourné dans des bouteilles plastiques.

Médecins et scientifiques sont unanimes sur tous ces points.

Alors pourquoi cette prescription de docteur Magibus, alors que David Servan-Schreiber est bien médecin ? Les erreurs de cet ordre sont rarement innocentes et l’amical soutien des vendeurs d’eau en bouteille, dont les ventes diminuent, n’est pas tout à fait à exclure.

Le précédent ouvrage de DSS, prônait la consommation matin, midi et soir, et si possible en se relevant la nuit, d’omega 3. Un mien ami m’a dit (sans autre certitude de ma part) que les droits d’importation des dits produits n’étaient pas tout à fait étranger aux proclamations de leurs vertus bénéfiques.

Les intérêts financiers sont en effet souvent l’alpha et l’omega de bien des attitudes aberrantes, politiques y comprises. Pourquoi fait-on  régulièrement des saisies de drogues mais n’avons-nous jamais connaissance de l’identification d’une filière et de la condamnation de ses chefs ? Pourquoi les villes n’ont-elles de cesse d’augmenter leurs parcs de machines à sous et de rapprocher les casinos des quartiers populaires ?  Pourquoi n’avons-nous pas légiféré contre la publicité des produits gras et sucrés qui fabriquent des petits obèses comme si on les clônait ?

J’ai comme une idée que je vais élargir le parc de ceux qui me trouvent décidément bien méchante.

Enfin un rendez-vous chez le préfet

Sud Ouest, le 4 juillet 2009


TRAVAILLEURS SANS PAPIERS.Des élus de gauche ont accompagné le collectif en audience

 

Les députés Michèle Delaunay et Noël Mamère, le vice-président du Conseil général Jean-Jacques Paris ont souvent participé à des parrainages républicains de sans-papiers. Ils suivent également de près le collectif des travailleurs sans-papiers qui réunit des personnes appelées à être régularisées, puisqu’oeuvrant depuis longtemps dans des secteurs où la main-d’oeuvre est rare et soutenues par leurs employeurs.

(suite…)

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel