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Mme Delaunay interpelle M. Borloo

Sud Ouest, le 3 juin 2009

La députée socialiste de la deuxième circonscription Michèle Delaunay a interpellé, hier matin, le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, sur l’augmentation des tarifs d’abonnement de Gaz de Bordeaux. La secrétaire d’Etat, Chantal Jouanno, a confirmé que le gouvernement s’était prononcé en faveur de la directive européenne imposant de séparer juridiquement les gestionnaires du réseau des activités de commercialisation, pour les entreprises comptant plus de 100 000 abonnés. Par ailleurs, le gouvernement n’a nullement l’intention de peser de son poids pour relever le seuil de 100 000 à 500 000 abonnés. Autre confirmation: la réduction tarifaire mise en place le 1er avril n’est que temporaire.

Juin, déjà

Dans mon jardin, je prépare mes interventions de demain à l’Assemblée. Gaz de Bordeaux en question orale sans débat, projet de loi de financement des écoles élémentaires publiques et privées, normes de construction pour les handicapés.

Une journée chargée qui me vole une grande part de celles qui la précède. A moins qu’il suffise de quelques instants pour saisir toute la plénitude de ces journées où le printemps est à son apogée. Les jours sont déjà longs et grandissent encore, les fleurs sont encore fraîches sur leur tige, il fait doux et ce n’est qu’à midi solaire qu’on se dit qu’il fait chaud.

Très injustement, juin est aussi toujours un mois très occupé. Mois d’examens et de concours quand on est jeune, mois de hâte ensuite pour presque tous car il s’agit de tout boucler avant les sacro-saintes vacances. Conseils d’administration, assemblées générales, bilans divers, inventaires, comptes variés, mangent ce mois que l’on devrait préserver au moins pour partie à l’admiration de la nature et à la perception que nous sommes vivants.

Eh bien, justement, je retourne à mes paperasses ….

Lettre de votre Députée – N°2

Cette année a été difficile pour notre pays. La crise internationale est venue aggraver la situation médiocre dans laquelle nous étions après un an de politique inégalitaire et dispendieuse. La dette publique a doublé en 12 mois, le pouvoir d’achat des Français continue de baisser, les plans sociaux se succèdent et nous perdons aujourd’hui deux emplois à chaque minute qui passe.

Télécharger la Lettre n°2 en pdf

« Energizing Africa »

Je trouve dans « le Monde » en date du 29 mai une raison d’espérer. Par les temps qui courent, cette heureuse circonstance n’est pas si fréquente que je ne me hâte de vous la faire partager.

Depuis des lustres, je reste saisie d’étonnement de ne voir aucune initiative d’envergure se mettre en place pour assurer à l’Afrique une énergie pas chère, alors qu’elle dispose en abondance -et même en excès- de la matière première la moins chère et la plus écologique : le soleil. Dans un billet précédent (« La revanche de l’Afrique« ), je fantasmais sur la transformation de ce continent dès lors que l’on pourrait éclairer et climatiser les écoles, les universités et les hôpitaux, cuire et s’alimenter sans avoir besoin de déforester, amener l’eau, irriguer…

Pour cela, il « suffit » de panneaux solaires, de barrages sur les fleuves… Cela est techniquement à notre portée et révolutionnera l’avenir de ce continent. Un jour viendra (rêvons encore) où ce sera l’Afrique qui fournira son énergie à l’Europe. Des ingénieurs allemands ont ainsi calculé qu’en couvrant une partie du Sahara de panneaux solaires, on assurerait l’indépendance énergétique des deux continents.

Jean Louis Borloo devait annoncer (je n’en ai guère vu d’échos) lors de la réunion des ministres africains de l’environnement à Nairobi, une initiative sur l’énergie intitulée « Energizing Africa : from dream to reality ».

Le jour où nous n’enverrons plus des pelotes de laine aux Africains (je caricature un peu) mais des projets techniquement viables, accompagnés, étudiés, Monsieur Besson n’aura plus besoin de calculer au millimètre ses quotas d’immigration. On pourra étudier, se soigner, produire en Afrique.

Il y a malheureusement un hiatus assez sévère entre les déclarations et les actes. De tels projets demandent des financement considérables (estimés par Jean Louis Borloo à 400 milliards d’euros sur 25 ans) et les crédits de co-développement de la France baissent régulièrement. L’aide publique française reste en deçà (0,28%) de son objectif de 0,51% du PIB. La formule « du rêve à la réalité » sonne durement en connaissance de ces chiffres.

Voilà pourtant un projet d’échelle européenne que la France aurait du porter en haut de la pile des dossiers lors de sa Présidence. Et inlassablement expliquer et promouvoir. Peut-être aurions-nous aujourd’hui, les uns et les autres, une plus grande envie de voter le 7 juin.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel