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Eclaircie ?

La grogne à l’encontre de la liste européenne du PS dépasse de beaucoup la Gironde. A quoi bon décider de listes régionales si l’on parachute à tout va, selon les mouvements des vents ou, plus justement des courants ?

Une de nos députées m’a dit « ces listes sont significatives de l’attitude des partis vis à vis de l’Europe : la question n’est pas de donner une majorité au Parlement, mais de caser ou de recaser les pontes qui n’ont pas trouvé place ailleurs ». Bruno Leroux arrive à la réunion des vice-Présidents de notre groupe : « Eh bien, mes amis, je suis heureux, nous avons vécu ce week-end un grand moment de rénovation ! »

Espoir d’une éclaircie et d’une possible révision des listes ?

Dans la modeste mesure des faibles forces de nos petits bras, nous y travaillons tous. Chacune de vos réactions pèse de son poids.

« Une vente à la découpe de l’hôpital »

Sud Ouest, le 3 mars 2009

SANTÉ. La députée Michèle Delaunay fustige la loi Bachelot

Médecin des hôpitaux avant d’être députée, Michèle Delaunay tient toujours à travailler deux demi-journées à l’hôpital malgré son emploi du temps chargé, « pour garder un pied dedans », dit-elle. Si elle juge nécessaire une réforme du système de santé, notamment du milieu hospitalier, elle est virulente dans ses critiques contre la loi Hôpital, patients, santé et territoires de Roselyne Bachelot.

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En direct du Conseil Fédéral de la Gironde

A une écrasante majorité, le Conseil fédéral de la Gironde vient de décider de ne pas organiser le vote pour la liste socialiste pour les élections européennes.

Pourquoi organiser un vote qui ne serait qu’une parodie de démocratie ? La Gironde, département le plus peuplé de la région Sud-Ouest (Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon/Aquitaine) a exprimé préalablement aux décisions du bureau national, sa volonté de voir le Département représenté en position éligible, et cette représentation être portée par Gilles Savary.

Cette motion n’a reçu aucune réponse qui puisse être considérée comme telle.

Par vote, ce soir, en présence des élus et d’une grande partie des conseillers fédéraux (le parlement départemental du PS), nous avons décidé de ne pas organiser un vote qui ne serait qu’une parodie de démocratie.

Merci à notre Secrétaire fédéral, Ludovic Freygefond, d’avoir initié ce vote et de l’avoir contrôlé pour s’assurer que seuls les membres titulaires du Conseil s’étaient exprimé. La démocratie doit être rigoureuse, plus que jamais dans nos instances.

Porteuse, derrière Philippe Madrelle, au nom du département de la Gironde, et avec l’ensemble des élus présents, de cette décision, j’invite les militants à s’exprimer à l’occasion d’une pétition que nous mettrons très vite en ligne.

Les leçons du SIDA (II) : le rôle des femmes

En Afrique, le SIDA est une maladie majoritairement féminine (61,5% des cas) et sa contamination est très majoritairement hétérosexuelle, bien qu’il n’existe sur ce point aucune vraie statistique (nous en reparlerons).

C’est pour cela aussi que c’est une maladie éminemment politique.

Politique parce que les femmes restent en grande partie en dehors des campagnes de prévention, de l’accès aux soins et aux médicaments et surtout que les femmes atteintes sont touchées d’opprobre et bien souvent mises au ban de la famille et de la société. Elles sont plus pauvres, plus vulnérables, plus dépourvues de ressources légales et c’est pour les Africains un premier challenge d’aborder le problème sans tabous et avec pleine conscience de la gravité des enjeux.

Un handicap supplémentaire est la précocité de la fécondité chez les adolescentes. Un quart d’entre elles, entre l’âge de 15 et 19 ans, ont déjà commencé leur vie féconde et 17% ont déjà un enfant (statistique du Burkina mais approximativement partagée par les pays d’Afrique de l’ouest). Cette précocité de la fécondité chez les adolescentes s’explique par la sous-scolarisation des filles et la tradition nataliste des pays. Dans cette même tranche des 15-19 ans, 64% des filles (et 53% des garçons) n’ont jamais été à l’école.

Parmi ces très jeunes filles, 70% n’ont pas utilisé de préservatifs, avec le double risque que l’on conçoit. Quand la grossesse survient et qu’elle s’ajoute à un contexte de malnutrition aigüe, de carence énergétique chronique, d’insuffisance d’accès aux visites prénatales, elle constitue une importante cause de mortalité maternelle.

La scolarisation retarde l’entrée en vie féconde des adolescents et la lutte contre le SIDA passe par la mise en place d’une scolarisation pour tous et d’une éducation affective et sexuelle des filles et des garçons dans les programmes.

L’aspect le plus marquant de cette spécificité de genre du SIDA africain, est la stigmatisation et le risque de mise à l’écart des femmes atteintes. Sans ressources personnelles, sans éducation, ni emploi, elles sont souvent condamnées à une vie misérable. Ce risque diminue leur accès au dépistage et c’est un des arguments plaidant en faveur du dépistage obligatoire. S’il touche tout le monde, il aura plus de chance de concerner les femmes et la stigmatisation risque aussi d’être moindre.

Jusqu’à une période très récente, les femmes refusaient de parler de leur maladie et cela constituait un frein supplémentaire à la diffusion des messages de prévention et d’accès aux traitements. Cette barrière est en train d’être franchie, et j’ai été reçue dans une association où les femmes prennent la responsabilité de témoigner, d’accueillir d’autres femmes, d’aller dans les familles.

C’est peut-être la plus grande leçon du SIDA africain : le rôle-clef des femmes, la prise de conscience que rien n’est possible si leur statut n’évolue pas. D’année en année, nous voyons des lois se mettre en place dans un pays puis dans l’autre, des politiques spécifiques, des associations, des réseaux… Les femmes parlementaires ou élues de tout niveau font bouger les lignes, certainement plus rapidement que si l’infection n’avait pas été là pour brusquer les mentalités.

Dans un bel élan d’optimisme, il n’est pas ridicule de dire que le SIDA joue un rôle d’accélérateur dans l’évolution de la situation de la femme. Acceptons-en, pour le moins, l’augure.

La Gironde et Gilles Savary absents de la liste européenne du Parti Socialiste

Communiqué de presse

La Gironde n’est, pour la deuxième fois, pas représentée en position éligible sur la liste PS des candidats aux élections européennes.

C’est faire peu de cas du poids électoral et de l’importance de ce département.

Gilles Savary, candidat à la candidature sur le territoire qui est le sien, et où il est, par sa personnalité, son action, son travail, leader de l’idée européenne et principal vecteur de l’adhésion des électeurs à l’Europe et à la nécessité d’une Europe de gauche, n’a pas été retenu par notre parti.

Le Parti Socialiste ne promeut par son choix, ni le travail, ni la compétence, ni même ses chances d’assurer une majorité de Gauche pour l’Europe ; Gilles Savary, dont la compétence est reconnue par l’ensemble du Parlement, est un de nos meilleurs députés européens et un des mieux susceptibles de porter la voix de la France et la voix de la gauche.

C’est, ce soir, pour tous les socialistes girondins, de même que pour les soutiens de la motion E, une déception et une interrogation, toutes les deux également pesantes.

Michèle Delaunay

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel