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Obstiné, mais pas courageux

Eh bien, mes amis, bloguer, tracter, chatter, discuter sur le terrain, ce n’est pas tout à fait inutile ! Démonstration est faite : les Français ne sont pas malléables à merci.

Le projet de loi sur le travail du dimanche est repoussé sine die. « Sine die » n’est pas « sine arrière pensée ». Not’ Président, comme on disait autrefois not’ Maître, y tient beaucoup. Rapport à quelques gros centres commerciaux de la région de Marseille, dont l’un très opportunément appelé « plan de campagne » (suivez mon regard ou, du moins, ma pensée).

Il semble qu’il recule momentanément devant le tollé soulevé jusque dans les rangs de la majorité, mais avec l’intention de faire passer le projet, ni vu, ni connu, dans le texte « plan de relance », penaudement caché entre deux articles.

Obstiné, mais pas courageux, not’ Président. Pas de chance, de not’ côté, c’est plutôt les deux.

 »A voir :

https://www.deputes-socialistes.fr/medias//PDF/argumentairesXIII/dimanchelibre.pdf  »

Petits échos rapides en provenance de l’Assemblée

Près de sept heures de train entre Bordeaux et Paris, dont 4 en cale à Chatellerault, sous une fine pluie glacée… Encore un coup d’un vague commando nihilo-négativiste, sorti de je ne sais quel fagot connu de la seule Ministre de l’Intérieur.

Tant et si bien que j’ai commencé ma journée opérative au moment des questions d’actualité au gouvernement. L’actualité principale à l’Assemblée c’est la quasi-certain report du texte sur le travail du dimanche en janvier.

Pour mémoire, ce même texte devait passer en juin dernier. On ne peut pas ignorer qu’il constitue un caillou très irritant dans la chaussure UMP. Le prétexte assez commode est cette fois de dire que les débats autour de la réforme audiovisuelle traînent trop en longueur. Et reconnaissons que nos collègues de gauche font une très belle résistance contre ce texte dont le coeur est, en fait, de transférer au privé 800 millions d’euros de recettes publicitaires et de museler la télévision publique en vue de 2012.

Voilà, les petits échos de l’Assemblée. Je cours à une audition en vue de la loi HPST, qui vient d’ailleurs de changer de nom : « loi de réforme hospitalière » au lieu de « loi Hôpital Santé Territoires. Cela démontre qu’il n’y est pratiquement question que de gouvernance et point de santé.

Conseil fédéral : Avanti !

Les Conseils se suivent et ne se ressemblent pas.. Ce soir, bref conseil fédéral de Gironde, sous le signe d’accords bien pesés et bien pensés. Tout cela en présence de nos grands, moyens et petits élus (curieusement, on ne définit comme tels que les grands…) et dans une atmosphère que l’on peut qualifier de bonne.

Notre amie Catherine Veissy, conseillère régionale, devient le numéro deux de la fédé, aux côtés de Ludovic Freygefond. Que n’a-t-on pu faire aussi bien au Conseil national avant hier, en nommant numéro deux Vincent Peillon ? Seuls les esprits nocturnes de Solférino connaissent la réponse.

Tout cela est de toutes manières de l’histoire ancienne. Comme il n’y pas de deuxième dans une élection, mais seulement un élu et un battu, il n’y a pas non plus de marche arrière en politique. Dans le contexte de Rome décadente où nous sommes (le sénateur Marini proposant de défiscaliser les victimes de la Bourse !), nous sommes condamnés à la marche avant.

Très bonne chose (la condamnation, pas la situation). On disait, méchamment que les chars de l’armée italienne pendant la dernière guerre avaient cinq marches arrière et une seule marche avant.

Nous voilà tout à l’inverse. Avanti !

Ce matin, aux Chartrons

Ce matin, au marché des Chartrons (ex Colbert). Du temps de la présence du navire, nous nous partagions avec Philippe Dorthe, sa poupe (pour lui) et sa proue (pour moi). Le navire est parti, mais le marché reste distribué de part et d’autre du cours de la Martinique (quel beau nom, si bien en phase avec le passé et l’avenir de Bordeaux), c’est à dire partagé entre le canton de Philippe et le mien.

Pour tout dire, ce marché n’est pas pour autant une terre de gauche. Fondamentalement, si, parce qu’il regarde le fleuve, l’air du large et l’avenir. Sociologiquement, c’est plus discutable : les Mercèdès y sont nombreuses, le Maire de Bordeaux y a ses habitudes et ses habitués, les marchands y sont « cherrants », mais pour autant c’est un beau marché.

Donc, ce matin, à une heure raisonnable (c’est à dire tardive dans la matinée), nous étions 4 militants, portant un message « Travail du dimanche : c’est non » . Quatre militants qui sont devenus 6, puis 7, puis 8. Rien n’est plus agréable que d’agglomérer les amis de manière impromptue.

Politiquement, ce marché n’est pas mon favori. J’ai laissé entendre pourquoi. Et en même temps, jamais ailleurs, les remarques, les mimiques, les paroles échangées ne sont aussi instructives.

Beaucoup ont été attirés par le sujet du tract. « Alors ça, je suis d’accord ! » ». D’autres n’osaient pas nous rejoindre: « vous savez, moi, je travaille le dimanche ! »; et je leur demandais : « vous travaillez le dimanche, mais le souhaitez vous ? »

Je passe sur les copains médecins ou soignants, qui sont hors du débat, tant certains métiers doivent -et heureusement- travailler le dimanche. Mais nombreux ont été ceux qui m’ont dit « ça sert à quoi de travailler le dimanche ? »

Longue conversation avec une jeune femme, employée coiffeuse dans un centre commercial. Elle allait rejoindre son salon. « Quatre dimanches avant noël, donnés par le Maire, et nous qu’est-ce qu’on aura? « . Je prolonge la conversation, que je transcris dans son absolue vérité: « pourquoi les gens vont se faire coiffer le dimanche ? »

Pourquoi, en effet ? Une grande partie de la réponse est entre les mains des consommateurs.

Quelques-uns qui m’avaient dit au premier coup d’oeil être d’accord avec le repos du dimanche, ont poliment décliné le tract en en découvrant l’inacceptable provenance de gauche.

En réalité, et nous le savons tous, c’est vraiment d’un modèle de société qu’il s’agit. Sachons choisir. Là, plus encore qu’ailleurs, soyons libres.

Discours de la Première Secrétaire : « Donner un nouveau sens »

J’ai manqué le tout début du discours et je vous dirai tout à l’heure pourquoi…

La première partie du discours est consacrée au constat : creusement des inégalités ; le capitalisme, système inefficace, inhumain et irrationnel. (8 pages, sur le document que détient mon voisin)

Deuxième partie : Socialisme et Parti Socialiste (10 pages)

Un parti qui donne un nouveau sens : – redonner le sens, c’est d’abord retrouver la fierté de nos valeurs et de notre mission historique – redonner du sens à la société en inventant un nouveau projet pour la France et pour l’Europe : un modèle économique, social, durable. « Je reviens du congrès du PSE : le temps des socialistes est revenu. Après 30 ans de nationalismes, 30 ans d’influence social-démocrate, correspondant aux 30 glorieuses, 30 ans d’ultra-libéralisme. A nous d’écrire les 30 prochaines années ! Nous avons un rendez-vous en juin 2009 et nous devons être majoritaires au Parlement Européen. Le Manifeste que nous avons signé vise à donner un nouveau sens à l’Europe. En voici les premières phrases : « La droite suit le marché, nous suivons, nous, nos convictions ; La droite propose de s’adapter au marché, nous proposons de façonner notre avenir ».

Le texte comporte une clause de progrès social, un cadre juridique pour les services publics et des salaires minima décents. Je propose que nous lancions une campagne de soutien au manifeste. Nous rendrons public en janvier un bilan de la présidence Française de l’UE ainsi qu’un compte rendu de mandat de l’action de nos députés européens.

J’ai souhaité que nous réjoigne à la direction du Parti la présidente du PSE des femmes, Zita Gourmai, socialiste hongroise que chacun connait.

Il nous faudra aussi nous tourner vers l’international. Les socialistes doivent être partout. Nous devons être porteurs d’une efficacité de gauche.

Un parti socialiste utile : Un parti socialiste de crise, avec mise en place d’une cellule d’accompagnement des plans sociaux. Je vous demande aussi d’être sur le terrain, à côté des licenciés, des précaires, des exclus, les socialistes doivent être partout là où ils sont attendus.

Un parti Socialiste rénové dans sa composition comme dans ses pratiques. Pour parler à la France, il faut lui ressembler. D’abord la parité : un secrétariat national totalement paritaire avec 19 hommes et 19 femmes

Un parti aux couleurs de la France. Les enfants et petits enfants de ceux que la France a colonisés doivent avoir la place qu’ils occupent dans notre pays. Ils représenterons 20% de notre Secrétariat national.

Plus de 60% de nouveaux visages, et 40% de moins de quarante ans.

Un exécutif resserré : 38 secrétaires nationaux et une vingtaine de secrétaires nationaux adjoints; au total, pas plus de 60 alors qu’ils étaient 160 dans la direction sortante.

Les positions du Parti Socialiste doivent être préparées et les députés ne doivent plus entrer en séance sans savoir ce qu’ils vont voter.

Un parti socialiste rénové dans son mode de fonctionnement avec création de deux instances – le forum des territoires qui sera présidé par un grand élu – un laboratoire d’idées qui sera appelé « le lab » : le parti doit redevenir pour une ruche. nous devons redevenir une force capable d’éclairer l’avenir et de proposer une grille de lecture aux événements. Chacun peut appeler ses amis, ses experts, au sein de ce laboratoire. Une personnalité de notre parti fera le lien avec les fondations et les clubs.

Un parti ouvert sur la société, avec de nouvelles formes de militance. Un parti qui retrouve sa fonction d’éducation populaire.

Des assises de la rénovation et la création d’une commission d’organisation de nos scrutins internes

Je souhaite en terminant un Parti Socialiste qui donne des couleurs la France.

ce billet correspond intégralement à des phrases du discours de MA, écrites et mises en ordre au fur et à mesure qu’elles étaient prononcées. Je n’ai pas mis de guillemets puisqu’il n’y a dans ce texte aucun commentaire de ma part

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