Travail dominical
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Septième billet consacré dans ce blog au travail du dimanche. Le projet de loi vient à l’Assemblée la semaine prochaine malgré la réticence, voire l’opposition, d’un certain nombre de députés de la majorité. Clairement, il s’agit d’une volonté de Nicolas Sarkozy, qui a grand mal à la faire partager unanimement par l’UMP.
Pour nous, c’est un véritable choix de société, d’où mon obstination à y revenir et à vouloir un dossier complet dans ce blog.
Un précédent sondage fait pour le « Journal du Dimanche » avait paru montrer qu’une majorité des Français étaient favorables. En réalité, les questions étaient biaisées, du genre « si vous gagnez double, accepteriez-vous de travailler le dimanche? »
Un sondage IFOP, plus rigoureux, vient d’être éffectué à la demande de la CFTC ; il porte sur un échantillon de 1008 personnes. Les résultats sont nets.
1) Une très forte majorité de salariés ne veut pas travailler régulièrement le dimanche : 64 % (68,1 % en Ile de France).
2) Ce sont ceux qui ne sont pas encore entrés, ou qui ne sont plus, dans la vie active qui constituent le bataillon des moins opposés au travail du dimanche, en restant toutefois minoritaires.
Entre 15 et 19 ans, 35 ,7 % se disent d’accord pour travailler le dimanche.
Entre 65 et 69 ans, ils sont 34,9 % favorables au travail du dimanche.
Alors que les 35-44 ans ne sont que 17,2 %.
3) Politiquement, ce sont les partisans de Jean-Marie LE PEN qui sont le plus d’accord pour travailler régulièrement le dimanche. Ils ne sont déjà plus que 26,7 % chez les partisans de Nicolas SARKOZY.
4) 84 % des français considèrent comme primordial ou important pour la vie familiale, associative, culturelle ou religieuse, que le dimanche reste le jour de repos commun à la plupart des salariés.
76,9 % de ceux qui travaillent le dimanche, considèrent également comme primordial ou important, que le dimanche reste le jour de repos commun à la plupart des salariés.
5) Les femmes (qui seront les plus concernées par le travail du dimanche) sont aussi celles qui y sont les plus défavorables, pour toutes les questions posées.
6) 63 % des Français ne croient pas au volontariat pour travailler le dimanche, et ont au contraire conscience de la pression pesant sur les salariés dans ce « choix »
Plus on est proche des postes de décideur dans l’entreprise, moins on y croit. 85,3 % des cadres supérieurs pensent que les salariés n’auront pas la possibilité de refuser de travailler le dimanche si l’employeur leur demande.
Voilà qui, autant pour le résultat global que pour les chiffres analytiques, est extrêmement instructif et qui armera notre débat de la semaine prochaine. J’ai déposé pour ma part 16 amendements et nous en présenterons collectivement un grand nombre.
La pression de l’opinion publique va certainement beaucoup compter, en particulier sur l’attitude des députés de la majorité peu favorables, mais hésitants à transgresser la consigne.
Grand matin au Groupe Socialiste de l’Assemblée. On parle toujours du « grand soir » mais jamais du « grand matin », et j’ai décidé dans cette période qui en manque tant, de rétablir entre eux un peu d’équité. Nous accueillons ce matin en même temps notre nouvelle Première Secrétaire (qui est aussi la première Première Secrétaire !) et François Deluga, tous les deux attendus par force caméras et micros. Rarement la salle 6217 (la dénomination est reconnaissons-le un peu plate) a été si bien remplie, littéralement jusqu’au plafond, puisqu’il y a une galerie latérale très haut située au dessus de nos têtes)
Discours d’accueil de Jean Marc Ayrault , mettant au service de « la rénovation décidée par Martine » toute la force de travail du groupe. Martine Aubry est à l’évidence un peu intimidée dans ces premières minutes. « Martine tu as devant toi un groupe d’opposition résolu » « ici tu ne trouveras pas les nouvelles recrues gouvernementales ! »
Coup de chapeau à François Deluga et nouvelle ovation en sa direction, après celle qui a salué son entrée en même temps que celle de MA
« Martine, tu peux compter sur les 205 députés du groupe SRC comme ils peuvent compter sur toi »
Martine qui ouvre son intervention en saluant François, Hollande cette fois, qui « ne sera pas parmi nous un député comme les autres » , puis François deluga et son « score extraordinaire ». Elle évoque ensuite son dernier week end à Madrid pour rencontrer les socialistes européens et entériner le manifeste que nous défendrons pendant la campagne européenne.
« Heureuse d’être parmi vous, d’abord pour rendre hommage à votre présence sur le terrain et dans l’opinion, pendant cette période un peu flottante du congrès. Oui, on a entendu les élus socialistes !
MA évoque les grands dossiers en cours : audio visuel, travail du dimanche, budget. L’ensemble des leaders européens a adopté, parallèlement au manifeste, un texte pour que soit adopté un grand plan de relance européen.
« Nous devons travailler mieux entre le parti et les groupes parlementaires. J’ai proposé la présence des deux présidents de groupe au Bureau National et je serai présente à chacune des réunions de votre groupe. »(..) « Cela ne vous a pas échappé : je ne suis pas députée ni sénatrice. Samedi je présenterai mon équipe. Le parti socialiste a besoin de vous collectivement et moi personnellement, j’ai besoin de chacun d’entre vous. Nous devons retrouver la confiance et la convivialité… »
Et pour joindre le geste à la parole, elle sort de son sac un paquet (un livre manifestement) : « Gaëtan a 50 ans aujourd’hui et je lui ai apporté un petit cadeau »
Bise à Gaëtan (nous n’avons qu’un seul Gaëtan : Gaëtan Gorce) sous l’oeil des caméras. Rendez-vous samedi prochain pour le Conseil National..
Quitte à atteindre un peu la légitime dignité d’une représentante du peuple, je vous livre une jolie histoire, que je tiens d’ailleurs d’une mienne amie, elle aussi représentante du même peuple, qui se dénoncera si elle le souhaite.
Trois trentenaires, anciens copains d’une école de commerce, se retrouvent dans un bistrot pour déjeuner. Un verre de vin, puis deux, les langues se délient et les voilà racontant leurs affaires.
– Moi, dit le premier, j’ai hérité de ma vieille mère une petite épicerie de village. Pas grand chose, mais le village a grandi. J’ai repris l’affaire, j’ai viré tous les bocaux de bonbons, tous ces vieux trucs qui rapportent rien. J’ai changé la déco, et bien aujourd’hui, je peux le dire, ça ressemble à quelque chose. C’est pas Carrefour bien sûr, mais c’est vraiment une belle petite épicerie !
Le second n’est pas en reste.
– Eh bien, moi, j’ai hérité de mon père un petite droguerie de quartier. Une petite boutique d’autrefois, plutôt moche. J’ai hésité mais j’ai repris l’affaire. J’ai viré les clous en vrac, tous les petits machins qui encombrent et qui rapportent rien, pour des outils modernes, du plastique de couleur. J’ai changé la déco, l’éclairage… Eh bien, aujourd’hui, c’est pas Castorama bien sûr, mais on peut le dire : c’est une belle petite droguerie !
Le troisième hésite. Et finalement se lance…
– Moi, à vrai dire, j’ai hérité de mon grand père, un homme un peu leste, une maison close. Vous imaginez… J’ai hésité et puis j’ai franchi le pas. J’ai viré les filles qui étaient carrément au bout du rouleau, j’ai changé la déco, mis une sono, des films, des lumières..
Eh bien, aujourd’hui je peux le dire : c’est pas le PS, mais c’est quand même un joli petit b… !
Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel