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Bravo et merci François !

On aura sans doute remarqué que les satisfactions sont en ce moment chichement comptées aux socialistes.

Le score de François Deluga au premier tour de l’élection législative de la 8ème circonscription n’en est que mieux venu et plus éclatant : 44%, contre un petit 41 à Yves Foulon.

La compétence et le charisme de François l’emportent sur la petite magouille UMP, portant Marie Hélène Des Egaulx au Sénat pour faire de la place au Maire d’Arcachon. Décidément, expérience n’est pas science à l’UMP : le jeu de chaises musicales qui a si fort déplu aux Bordelais en juin 2007 pouvait-il convaincre les Arcachonnais et les Sud- Girondins 15 mois plus tard ? Rien à faire, c’est une vieille tare de la droite en place de penser qu’elle peut manipuler les pions sur l’échiquier au nez et à la barbe des électeurs.

Autre leçon : tous les socialistes girondins sont derrière François sur le terrain. Ce n’est pas un secret de dire que François n’est pas un ségoléniste fanatique. Toutes les équipes de Désirs d’Avenir et toutes les motions, de A jusqu’à F, sont avec lui comme une seule femme et personne ne s’interroge de savoir pour quelle motion il a voté.

Quand les socialistes sont unis, ils gagnent . Il nous reste à transformer l’essai dans la 8ème circonscription. Et à appliquer ce sain principe dans toutes les autres .

Y’a encore à faire, mais on y arrivera.

K.O. debout, mais plus debout que K.0.

K.O. debout mais, comme il faut en toutes circonstances, fût-ce les pires (et on n’en est pas très loin), plus debout que K.O.

Je ne vais pas vous resservir les vieux trucs : « Quand on est au fond, on ne peut que remonter » et autres variantes. Je crois tout au contraire que le mauvais attire le pire, que le malheur invite le désastre à sa table … Autrement dit, que s’il faut faire un pas, ce n’est jamais dans le sens de l’adversaire.

Non, je vais vous servir mes trucs à moi, déjà plusieurs fois évoqués dans ce blog : aller à l’essentiel, chercher ce qu’on peut faire soi-même, tout seul dans son coin, sans rien demander à personne.

Première chose : réfléchir. Oui, le résultat de l’ « élection » est entaché de doute. Pourquoi ?
– le délai entre les résultats dans les sections et l’annonce officielle. Même au PS, nous ne sommes plus au temps des pigeons voyageurs. Pigeons souvent, voyageurs quelquefois, mais les deux ensemble, c’est dépassé. La veille, les résultats, pourtant plus complexes, ont été obtenus beaucoup plus vite.
– l’analyse des chiffres. La Gironde et l’Aquitaine ont progressé, comme un vol de passereaux, en faveur de Ségolène Royal. Dix points en Gironde. Charisme des leaders ou élan militant ? Les leaders en question n’étant pas majoritairement en faveur de SR, j’ai tendance à penser que la deuxième proposition est la bonne.

Pourquoi, alors, en serait-il autrement, dans quelques territoires protégés de l’élan national ? Le Nord et la basse-Normandie, sont-ils protégés, comme la France à l’époque, du nuage de Tchernobyl ?

Deuxième sujet : faut-il contester pour autant les résultats et sous quelle forme ?

Demander le recompte des bulletins ne sert de rien : ce n’est pas dans leur compte qu’est le doute, mais dans leur arrivée dans l’urne. Argutier sur la tenue du vote d’hier, ne fait que ternir l’image du PS, aviver le « tous pourris » que beaucoup de Français, tentés par les substituts actuels de l’extrème droite, n’ont que trop tendance à trompeter sur les toits. Demander un nouveau vote ? Ce matin, grognon comme il n’est pas possible, je le trouvais inutile. C’est prolonger ce feuilleton délétère que nous offrons aux médias et aux Français
Ce soir, je crois que nous ne devons pas nous y soustraire. Accepter le résultat gentiment, mollement, c’est courber l’échine, être plus K.O. que debout. Martine Aubry et François Hollande seront placés en face de leur responsabilité. Pour ma part, je pense et je crains que le conseil national entérinera le vote. Mais je n’en suis pas tout à fait sûre non plus , si le brouhaha militant, dont ce blog fait partie, est suffisamment fort.

Si le vote est refusé, quoi faire ? Eh bien, retourner aux fondamentaux, pas seulement du socialisme, mais de l’existence humaine : travailler, résister, faire bon visage. Pour ma part : me réfugier dans la compétence sur les dossiers qui me sont chers (santé, travail..), en témoigner sur le terrain, montrer la distorsion entre le socialisme d’ « en haut » , et le socialisme vrai.

On se tient au courant. Et surtout : on est ensemble dans l’épreuve.

Sonnés

Revenus de Reims cabossés, nous voilà dans un état pire après la nuit de confusion qui a suivi le deuxième tour de scrutin.

Tout le monde, même Hollande, annonçait la victoire du camp Royal jusque vers minuit. Les chiffres tombaient sur les téléphones, tous dans le même sens : Ségolène Royal était aux alentours de 52% et donc l’emportait d’au moins quatre points.

Premier coup discordant, venant du QG de Martine Aubry : égalité parfaite 50/50. Et le reste de la nuit, cette bataille entre les résultats annoncés et les résultats déclarés.

Doublement sonnés, ce matin à 6 h. D’abord, parce qu’une majorité de 42 voix n’est pas une majorité et laisse mal augurer d’un gouvernement stable. Ensuite, parce que ces maigres voix ne sont pas totalement convaincantes.

Nous espérions tous hier soir voir se terminer de manière claire ce tunnel délétère. L’énergie, comme je l’espérais hier, n’a pas su tordre le cou à la stratégie, laquelle va recommencer à enfler comme un mauvais chiendent dans chaque coin de chaque fédé.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel