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feuilleton (7) : le ton monte

Le ton monte. Non, je ne parle pas des négociations, s’il y en a (et il y en a) : je n’y participe pas. Je parle des discours, les orateurs, très majoritairement masculins (as usual) donnent de la voix, quelquefois de l’emphase, souvent de la ferveur et en tout cas des talents incontestables de tribuns.

Dans la salle, la chaleur monte aussi. Et c’est cette fois à la fois de la température en degrés et de la participation militante. Inquiétude, volonté de soutenir sa motion, son orateur, volonté de peser sur les décisions qui seront prises.

En ce moment, François Rebsamen « des orientations partagées, une organisation rassemblée et une ouverture acceptée, voilà les conditions pour gagner l’élection présidentielle, la seule qui permette de gouverner et donc de changer la vie ».

Fin de la première mi-temps de cette matinée. C’est mon premier Congrès, et je l’avoue, malgré mon soucis de distance (non d’éloignement, mais de souci de garder l’essentiel en vue), c’est assez stressant et l’inquiétude de l’issue n’est pas absente.

Hors feuilleton : une nouvelle cosmique

Aïe, aïe, aïe, mes amis, nous avons commis une erreur dont vous pouvez constater la gravité et que dénonce, avec une justesse méritée, le tire-bouchon du journal Sud Ouest : nous nous sommes trompés dans l’agenda (à droite, en entrant).

C’est bien le 13 que j’étais place Paul Doumer et le 14 que je suis partie à Reims !

Voilà, j’invente des blagues, je marie Jospin avec Fabius, des tas de bons trucs qui me font rire, moi, et c’est l’agenda qui a l’honneur de ce féroce tire-bouchon que les politiques, petits et grands, lisent en premier comme l’oracle de Delphes !

Faute rectifiée, faute pardonnée ?

(6) Assemblée générale de la motion E : Ségolène Royal candidate

Ségolène Royal vient d’être élue par acclamations , candidate au poste de premiere secrétaire nationale (la première femme pour ce poste)

et Vincent Peillon, premier secrétaire délégué

Ségolène monte en ce moment à la tribune et dit que jamais, en vingt cinq ans, elle n’a eu l’audace de s’exprimer devant un congrès du parti socialiste. Aujourd’hui, elle présente sa candidature au poste le plus élevé.

(5) : Hollande : « oui, au parti du respect du débat et du vote »

Quelques phrases du discours (y compris celle que j’ai choisie en titre)

La motion arrivée en tête a la responsabilité de proposer le rassemblement

Dans tous les moments éprouvants que j’ai traversé en dix ans, j’ai toujours été soucieux de l’unité du parti socialiste. L’unité est une obligation, si on veut au bout du processus donner une direction et une espérance.

Un parti ne peut pas être dans le « tous pour » ou dans le « tous contre, il doit être dans le tous ensemble

Nous savons qu’il n’y a pas de bien plus précieux que le parti socialiste. C’est une force irrésistible quand nous sommes en mouvement et que nous incarnons le changement. Mais nous sommes aussi un appareil raccorni (…) ; mais nous sommes aussi un parti tellement influent dans tous les domaines de la vie sociale locale.

Je ne me reconnais pas dans la distinction que l’on veut établir entre le vieux parti et le nouveau. Il faudrait alors définir la frontière. (…) Moi, je ne connais qu’un seul parti socialiste, je ne fais aucune distinction entre les socialistes.

Evitons les exclusives, les suspicions , ou alors nous ne finirons pas nombreux. Ne faisons pas de travail historique sur les positions des uns ou des autres. L’unité c’est le respect des décisons, des personnes et des votes.

Je n’ai que trois mots à laisser à mon successeur : -la volonté, pour surmonter les épreuves, pour rassembler la gauche.

– la sincérité. Que de motions écrites et oubliées, de positions changeantes ! Faisons un effort : écrivons vraiment ce que nous pensons. – la lucidité ; c’est facile de porter toutes les propositions à la fois, mais je préfère moi vous dire la vérité; en 2012, nous serons dans une conjoncture économique déltée donnez la priorité à l’éducation, la santé, l’égalité des territoires nous ne pourrons pas tout faire; donnez des priorités lisibles ;

Je dis à mon successeur :moi je ferai en sorte que tu réussisses, que tu sois soutenu et que pas un ne manque à l’appel le jour du combat électoral

il n’y a pas de victoire possible sans un parti socialiste, fort et uni.

Alors, soyons unis.

Fin du discours. Une fois encore, j’ai du être de ceux qui ont donné le signe d’une standing ovation.

Oui, en effet, forts, unis. Libres et porteurs de liberté.

le feuilleton (3) :

Il y a le quart d’heure bordelais, et l’heure socialiste : nous sommes en plein dedans. Le congrès n’est toujours pas ouvert alors qu’il était annoncé à 15 heures, le socialiste se masse présentement autour de la buvette et du « blida » (un tout petit verre) de champagne à deux euros.

« Ca va ? » , « jusque-là ça va.. » , et c’est vrai que, jusque-là, si le brouhaha est intense, l’ambiance est bonne. Savary, toujours lui, a pris la tangente dès l’arrivée du train. Rien à dire, c’est pour la bonne cause : il visite les caves Canard Duchène, dont le patron est talençais.

Premiers appels des radios. « Et alors ? ». La seule vraie bonne info que je détienne, je vous l’ai livrée en avant première mondiale dans le billet précédent. Je vais la tester à Sud radio…

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel