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Pénitence

Bloquée au sol dans l’avion avec la moitié des parlementaires girondins. Grève semble-t-il d’aiguilleurs du ciel qui filtrent les départs. Le manque d’enthousiasme avec lequel je prends l’avion trouve une fois encore confirmation.

Que font un sénateur et un député quand ils montent dans l’avion : ils parlent du parlement. Nous avons ainsi constaté la bonne tenue de la représentation girondine des femmes, au nombre de huit, principalement grâce au PS ; deux sénatrices : Françoise Cartron et Marie-Hélène Désegaulx, six députées : Chantal Bourragué, Conchita Lacuey, Martine Faure, Pascale Got et ma pomme. Très largement supérieur aux scores nationaux. Bravo la Gironde !

En dépit de cette constatation encourageante, nous nous sommes lamentées sur nos matinées de travail explosées par cette mise en pénitence de une heure dans l’avion arrêté. Je mesure devant l’écran de l’ordi, combien j’ai le cerveau encore embrumé et peu apte à « raconter de belles histoires ». L’écriture est le plus formidable des baromêtres. La vitesse à laquelle viennent les mots, la rapidité des petits signes noirs sur les lignes disent mieux que des tests très fins à la fois la sincérité du propos et l’humeur. Je dis souvent que l’écriture est comme le désir : rien ne peut la forcer, rien ne peut vraiment la simuler. La volonté seule ne fera jamais une belle page.

La plupart des journaux autour de moi se replient, les paupières se ferment à demi pour transformer l’attente en somnolence.

Il semble que le départ s’annonce…

Politique de l’âge

Dimanche, qui comme une grande part de la journée d’hier va être phagocyté par le rapport « politique de l’âge » que je dois présenter au Groupe SRC de l’Assemblée et, secondairement, à la presse. L’enjeu vaut l’effort.

Depuis quinze mois, le groupe de travail dont j’ai la charge en ma qualité de vice-présidente du groupe a auditionné experts variés, auteurs d’initiatives originales, financiers, directeurs de maisons de retraite, urbanistes … sur cette question essentielle. Il est étrange qu’elle apparaisse si peu dans nos débats. Je l’ai dit déjà : lors de la présentation des motions au Conseil national, les mots de santé, âge, allongement de la vie, n’ont à aucun moment été présentés sauf pour le dernier par la motion Collomb-Royal.

Mon rapport est bâti en trois parties, ce qui n’a rien de très révolutionnaire : le constat, les rendus du large recueil d’informations et de propositions d’une année de travail, et les axes forts que le groupe socialiste portera à l’Assemblée et devant les Français. Ce que du moins nous leur proposerons.

Dans cette atmosphère difficile du Congrès, je crois plus que jamais au travail thématique : analyse, mise en phase de nos valeurs avec des données dont on n’avait pas même idée il y cinquante ans, et à partir de là, propositions.

Je me mets au boulot. Sûr que je reviendrai bavarder à un moment ou un autre sur le blog, en guise de récréation..

En France, une femme à chaque heure meurt (encore) du cancer du sein

Une fois n’est pas nécessairement coutume : plein accord avec Roselyne Bachelot pour faire de « la santé des femmes » une priorité , comme elle choisi de le faire pour son ministère.

N’hésitons pas à nous prendre pour la soeur de Napoléon : il n’est pas exclu qu’une intervention que j’ai faite à l’Assemblée en face d’elle, et où j’avais pris pour exemple d’économies budgétaires, le dépistage précoce du cancer du sein, ait été un tant soit peu pour quelque chose dans son investissement sur le sujet.

Commençons par cela, en ces temps de PLFSS et d’économies budgétaires : un cancer du sein opéré précocement par simple tumorectomie, ayant les plus grandes chances de ne pas connaître de récidives, coûte plusieurs centaines de fois moins cher qu’un cancer qui devient métastatique et qui, d’explorations en hospitalisations, de traitements coûteux en traitements de recherche, d’effets secondaires des traitements en traitements des complications du cancer lui-même, engage des dizaines de milliers d’euros qui auraient été, sur tous les plans, mieux occupés dans le traitement de plusieurs dizaines de cancers précoces.

Ma phrase est compliquée, même si elle est juste. Disons-le autrement : le coût d’un cancer compliqué évité assure le financement de centaines de dépistages !

Est-il besoin de parler du coût humain ? Le long chemin (souvent dix, vingt ans ou davantage) d’un cancer compliqué, sa pénibilité, l’effort surhumain qu’imposent résultats des examens et traitements aux patientes suffit à démontrer l’intérêt, l’urgence d’un dépistage généralisé.

Engagement de ma campagne électorale, cette généralisation est sans doute l’objectif majeur de mon mandat.

Aujourd’hui, les campagnes de dépistage, comme cet « octobre rose » qui a été lancé sur le plan national, touche principalement les femmes socialement, culturellement et cultuellement les mieux informées. Restent en grande partie en dehors du dépistage : les plus vieilles, les plus pauvres, les moins éduquées et celles que les normes religieuses ferment aux manifestations publiques et dont le suivi médical est limité.

A peine 55% de couverture par « le dépistage pour toutes » proposé gratuitement aux femmes entre 55 et 75 ans !

C’est donc une mesure d’équité sociale de généraliser ce dépistage.

Comment ? Actuellement la loi de santé publique ne permet de rendre obligatoire que les actes médicaux concernant les maladies contagieuses (en premier lieu : les vaccinations)

Si nous ne parvenons pas à bousculer ou à contourner cette barrière, nous allons dans le mur, humainement, socialement, financièrement. Suivi bucco dentaire des enfants, dépistage des cancers, accès aux soins, deviennent des marqueurs sociaux. Ils constituent une véritable nouvelle frontière.

Il faudra une aide très forte de l’opinion publique pour gagner cette bataille.

Proposition à la Municipalité de Bordeaux : mise à disposition de défibrillateurs dans les lieux publics

Soucieuse de la qualité de vie des Bordelais, je fais chaque mois une proposition à la municipalité de Bordeaux dans ses domaines de compétence.

Pour le mois de septembre, cette proposition concerne la santé publique et la prévention de la mort par arrêt cardiaque grâce à la mise à disposition de défibrillateurs automatiques.

Notre ville est en effet sous-équipée de ce point de vue, et en particulier les lieux sportifs et les mairies de quartier en sont dépourvus.

Ci-après le communiqué relatif à mon courrier au Maire de Bordeaux.

(suite…)

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