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Santé navale : l’adieu aux armes

Nous venons de recevoir la confirmation de ce qui était officieux depuis deux ou trois semaines : le départ de santé navale et le regroupement du Service de Santé des Armées à Lyon-Bron.

Je me suis engagée dans ce dossier avec tous les moyens locaux et nationaux dont dispose une députée. Malheureusement, je n’ai pu obtenir du Maire de Bordeaux une action consensuelle, regroupant toutes les sensibilités et l’ensemble des élus, pour porter devant le gouvernement le beau dossier de Bordeaux et l’ambition de toute une ville.

C’est une coup dur et un grave échec pour notre ville.

ci-après le communiqué adressé à la presse.

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la ville Potemkine

Le regretté ministre de Catherine de Russie, Potemkine, avait lors des voyages de sa souveraine des initiatives qui ont inscrit son nom dans l’histoire.

Pour que la Grande Catherine II ait un voyage paisible et rassurant, il faisait repeindre les villages de Moujiks, il camouflait les plus misérables de fausses façades, et il convocait quelques paysans aux joues plus pleines que les autres pour se tenir sur le pas de ces isbas d’un jour

La chambre de Commerce et d’industrie de Bordeaux a retenu cette grande leçon.

Nicolas Ier (Sarkozy) va demain franchir les grilles de la dite chambre pour se rendre dans son grand hall. Pas longtemps puisque l’essentiel du sommet des chefs d’Etats Africains se tient à l’hôtel de Nenin, la résidence du Préfet, rue Vital Carles dont tous les magasins auront rideau fermé pour la circonstance par mesure de sécurité. Tout le monde sait que le commerçant Vital-Carlais se recrute dans la nébuleuse d’Al Quaida.

Retour à la CCI. L’auguste pas de l’auguste visiteur en franchira donc les grilles. Les voilà repeintes fébrilement en bleu et or ces derniers jours ! Les sols sont repolis, briqués, passés au brillant, tous les visiteurs écartés. Le Président de la CCI n’a lui même pas -me dit-on- de laisser passer.

La municipalité de Bordeaux a retenu les leçons de l’histoire.

Suivant que vous soyez puissant ou misérable

Pour qu’une jeune fille de mon âge, qui n’a pour raison personnelle de révolte que son cerveau et son instinct, ait envie de poser des bombes, il faut que la coupe soit vraiment pleine. Tous les jours, presque toutes les heures, apportent des motifs de colère et certains jours, seulement un peu plus…

Une de ces overdoses, est le « tribunal privé » convoqué par Mme Lagarde pour remettre Bernard Tapie à flôt financier. Paiement de son ralliement sarkozien, plus encore sans doute avance sur services bientôt rendus. Rendez-vous à l’un ou l’autre des prochains scrutins.

Facture : 395 millions à payer par le trésor public. Quarante seulement (!) iront en ligne directe dans la poche de Tapie, lourdement endetté comme on sait.

La facture connait une facturette de un million d’euros. C’est le montant des honoraires que l’Etat va verser aux trois « arbitres » réunis pour statuer sur l’affaire Tapie-Adidas-Crédit lyonnais. Soit 330 000 euros pour chacun. La justice publique est assez éloignée de ces tarifs.

Une goutte d’eau, qui me vaut ce débordement du vase.

Découpage et marchandage

Comme le disait le bon ministre Sully « Découpage et marchandage sont les deux mamelles de la France ».

Découpage et marchandage ont en tout cas permis une voix de majorité pour la droite au Congrès de Versailles. Nul ne saura jamais exactement le prix de cette voix.

Politiquement, ce prix est très fort : l’engagement du Président de la République, usant de tous les arguments pour faire passer la réforme constitutionnelle, s’est soldé par une maigre victoire. Les visages, du côté de l’UMP et des radicaux en disaient long, au moment de la lecture des résultats du vote. La voix de Bernard Accoyer également, de même que la très brève salve d’applaudissements, comme forcés, qui ont précédé notre sortie de la salle du Congrès.

De notre côté, maigre défaîte, comme il y a en face une maigre victoire. Merci à Jack Lang de cette voix salvatrice pour l’UMP.

Moins spectaculaires, mais plus graves, les conditions du vote. Il s’agissait d’un scrutin public : chaque député est muni de trois cartes, rouge pour l’abstention, bleue pour le vote contre, blanche pour le vote pour, et il dépose l’une des trois cartes dans une urne transparente. Tout le monde ainsi peut connaitre son vote. Cela est la règle.

Aujourd’hui, cette transparence était doublée d’une sorte de mise en garde. Le nom du député était appelé, et son vote littéralement aboyé :

– Mme Delaunay, vote CONTRE !

Ceci de manière très spectaculaire et ostensible, de manière à dissuader les rares récalcitrants de droite qui auraient pu s’égarer au mépris des mises en garde du Président de la République.

Qu’on ne dise pas surtout qu’il en aurait été de même à gauche : Jack Lang a voté tranquillement, et ne sera pas moins tranquille demain dans nos rangs.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel