m

Mais que vient faire la corrida dans l’écologie ?

Le nouveau Ministre d’Etat, Nicolas Hulot, vient de donner sa première grande déclaration programmatique : pollution, boues rouges et … Corrida !

Mais que vient donc faire la corrida dans les compétences de son Ministère et dans les siennes ? Les grandes prairies andalouses où sont élevés les « toros » de corrida sont elles moins écologiques que les étables XXL où sont condamnés à vivre les bovins des élevages français ? Et quand bien même, la question du bien être animal relève me semble-t-il du Ministère de l’agriculture.

Le débat que j’ouvre par cette question n’est pas « pour ou contre la corrida » mais bien celui des attributions du Ministre-reporter vedette de la télévision. L’intitulé exact de son Ministère est « Ministère de la transition écologique et solidaire », ce qui mériterait précision. J’ai pensé d’abord à une solidarité inter-humaine, laquelle manque beaucoup dans ce gouvernement (familles, âge, exclusion..) mais peut-être s’agit-il d’une solidarité plus cosmique entre  règne animal et végétal.

 

Et toujours pas de Ministères des personnes âgées, fragiles ou vulnérables ….

Le nouveau gouvernement, joliment appelé « Philippe II » me laisse consternée par l’absence de Ministère « des personnes âgées et de la transition démographique ». Cette double appellation pour souligner un double manque : celui de la question du grand âge et de la perte d’autonomie, celui de la prise en compte de la transition démographique qui fait qu’aujourd’hui 30% des Français ont plus de 60 ans et vivent plus de trente ans à la retraite.
Un ministère transversal -ou pour le moins un secrétariat d’Etat, comme c’est le cas pour le handicap-, eût été indispensable : pratiquement 100 % des familles françaises sont concernées et tous les secteurs (santé, logement, urbanisme, fiscalité…) de notre vie en société par cette « transition » si profondément humaine.
La nomination de ce gouvernement s’est par ailleurs faite par temps de canicule. Osons un faible jeu de mots : est-ce que cela n’aurait pas du rafraîchir la mémoire du jeune Président de la République ou de son premier Ministre ? Qui pour porter ces jours-ci la voix bienveillante de l’Etat auprès des personnes fragiles et isolées, et en premier lieu bien sûr des grands âgés ?
C’est d’ailleurs cette absence de prise en compte de la fragilité, de l’exclusion, de l’isolement, qui frappe en ce début de quinquennat. Gouvernement comme Parlement font une large place aux beaux, aux blancs, aux forts, aux bien nés et aux urbains.
Puissè-je me tromper…

Cérémonie commémorative de l’appel du 18 juin

Il n’est pas insignifiant que ma dernière cérémonie militaire en tant que députée soit celle de la commémoration de l’appel du 18 juin ; cela veut dire que rien n’est jamais fini et que le plus fort est bien souvent à venir.
 
Avec chacun des résistants encore présents, chacun des représentants des associations d’anciens combattants, quelques mots furent échangés : ils n’avaient pas besoin d’être nombreux, ce n’était ni la circonstance, ni le lieu, mais ils étaient sincères. En ces dix années où j’ai représenté à l’Assemblée ce territoire qui fut la circonscription de Jacques Chaban Delmas nous avons échangé respect et bien souvent amitiés. Je salue particulièrement la présence des porte drapeaux qui donnent un sens profond et inaltérable à ces manifestations. Le doyen d’entre eux a 103 ans et il demeure fidèle lui aussi à ces souvenirs de grandeur et d’héroïsme.
 
Aujourd’hui, l’appel du Général de Gaulle a été dit par un élève de CM2, le très jeune Oscar Laffeychine, qui n’a pas lu son texte mais l’a récité comme s’il l’avait écrit lui même ; sans hésiter sur un mot, en donnant à chaque portion de phrase son sens et même ses sous entendus. Il apparait dans cette suite d’images, tout vêtu de blanc. Toutes les personnalités présentes (et bien sûr ses parents !) ont admiré sa maîtrise et son intelligence du texte.
Merci à tous de ce que vous portez et que nous avons partagé dans une connivence profonde qui n’avait pas besoin de mots.

Non, je ne suis pas Vallsiste

Notre quotidien Sud Ouest consacre aujourd’hui un papier à ma conférence de presse de présentation de mon programme et je l’en remercie.

Un malentendu s’y est glissé . J’ai dit clairement que je n’avais pas soutenu Manuel Valls et expliqué: « Il est à l’origine de mon remaniement, mais ce n’est pas la raison. »

Je m’explique de cette phrase précisément dite : oui, il est avec Marisol Touraine à l’origine de mon départ du Ministère car ni l’un, ni l’autre ne voulaient de l’ « acte II » de ma loi qui devait être consacrée aux personnes âgées en établissement (l’acte I est focalisé sur le domicile). Pour des raisons budgétaires cet acte II n’a pas été fait et je le reconnais volontiers, je me serais accrochée à ce projet.

Je n’ai jamais participé à une seule réunion des « Vallsistes » qui avaient lieu en toute fin de quinquennat pratiquement chaque semaine à l’Assemblée, jamais écrit ou prononcé un mot dans le sens d’un soutien. Tout cela peut être vérifié. Lors du discours d’investiture de Valls comme Premier Ministre, j’ai été clouée sur place par son annonce tonitruante de suppression des départements, alors que j’avais reçu ordre pendant 2 ans de donner toute leur place dans ma loi à ces départements. Comme on sait, la suppression des départements n’a pas eu lieu et je m’en suis réjouie ne serait ce que parce que rien n’était préparé en ce sens .

Manuel est un homme brillant, nerveux, dur, mais c’est principalement un stratège. Je sais qu’il faut l’être un solide minimum quand on a de hautes ambitions mais ce n’est certainement pas la pâte politique que je pourrais soutenir.

Je n’ai pas changé aujourd’hui. Je sais que le Parti Socialiste retrouvera la force de ses valeurs et une nouvelle unité. Je l’ai écrit à plusieurs reprise : il ne peut l’être que « par le haut » et un seul homme peut avoir assez de hauteur, de probité et de sens du devoir pour cette tâche : Bernard Cazeneuve. Je ne me suis jamais mêlée de l’appareil politique du Parti Socialiste mais peut-être le ferai-je dans ce but. La nouvelle génération viendra consolider ensuite ce Parti fondamentalement renouvelé et qui ne mourra jamais tant ces valeurs sont universelles et fondamentales.

Logement, quand tu nous coûtes

Le logement est un sujet crucial à Bordeaux et qui ne fait qu’empirer. C’est aussi un sujet national et bien des Métropoles connaissent un très fort enchérissement des possibilités d’achat et de location de leurs habitants à proximité des lieux où ils travaillent.
Je suis, pour ma part, stupéfaite que le Gouvernement mis en place par Emmanuel Macron n’ait pas attribué un ministère plein à cette question qui fait partie des fondamentaux de la vie réelle. Le logement est notre place sur la Terre comme l’emploi et le travail sont notre place dans la société. C’est un facteur d’identité et d’aide à vivre que nous devons tous porter.

Dans les propositions de mon programme législatif, l’une me parait essentielle et elle est pourtant difficile à réaliser. C’et pourquoi, j’ai avec honnêteté, annoncé que je « travaillerais » à la mettre en place. Il s’agit du bouclier locatif instituant comme règle que le loyer ne puisse pas engloutir plus de 30% du revenu. Nous parlons bien sûr des petits ou moyens revenus qui, pour des pourcentages supérieurs, sont mis à mal par la cherté du logement.

Des solutions sont possibles. Elles sont doubles. La première est de permettre à un propriétaire d’adapter le montant de son loyer aux revenus de ses locataires.Ainsi, si le prix du marché dans le quartier concerné est trop important pour cette adaptation, le propriétaire reçoit la différence sous forme d’un crédit d’impôt. Ceci est la clé de l’absence de ghettoïsation des quartiers les plus côtés. Cette seule raison justifierait de le mettre en place à Bordeaux car notre ville se sépare chaque jour davantage selon les classes sociales.

La deuxième possibilité existe déjà. Ce sont les aides au logement pour les revenus les plus faibles. On peut concevoir d’ailleurs de coupler ces mesures.

Ces dispositifs existent déjà dans les pays du Nord de l’Europe et fonctionnent bien. Il faut savoir innover.

Je ne cache pas qu’il y a bien sûr des conditions. Si une personne à faible salaire voulait louer une aile du Château de Versailles, il ne s’agirait pas bien sûr de mettre en place ce dispositif. Il faut définir des fourchettes de prix et d’aides où ces mécanismes seraient validés et correspondraient à des objectifs de justice sociale.

Nous devons aller de l’avant. Le renouvellement, ce ne sont pas des nouveaux visages mais ce sont de nouvelles pratiques.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel