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La République du mépris

Bordeaux nous donne l’exemple, en réduction, d’un Etat UMP. Le parallèle entre la politique nationale et la politique bordelaise est bien souvent instructive.

C’est aujourd’hui la fête du vin qui montre l’esprit d’ouverture et le respect des règles républicaines par notre municipalité.

Cérémonie d’inauguration à 13 heures. Prise de parole : Laurent Courbu, président de la chambre de commerce, Alain Juppé. Point final.

La parole n’a été donnée ni au Conseil Régional, en la personne de Philippe Dorthe représentant le Président, ni au Conseil Général, les deux institutions finançant à hauteur de 86 000 euros chacune, somme à laquelle s’ajoutent le montant de la location des stands et la mise à disposition du personnel pour animer ces stands.

Lors de la visite des stands, même chose. Les représentants du Conseil Général et Régional sont laissés derrière. La députée (en l’occurence ma pomme), essaye de demeurer dans la ligne de tête, comme le protocole républicain le lui enjoint. Juppé tire son épouse vers lui pour qu’elle reste à ses côtés, de l’autre le pack de rugby constitué par Martin et Delaux est appelé en renfort.

Juppé me dit très précisément quand je manifeste ma volonté de demeurer à ma place : « Excusez moi, Madame, mais ma femme désire se mettre à côté de moi ». – « Monsieur le Maire, n’avez-vous pas deux côtés ? » Il attire aussitôt de l’autre Nathalie Delattre, sans doute parce qu’elle est la tête d’un château viticole. A sa majorité, il dit avec délicatesse en me regardant « ça commence à faire ! »

La place de l’épouse dans les manifestations officielles est aujourd’hui dictée par l’exemple Nicolas-Carla. Je ne suis pas sûre que cette pipolisation, dont nous avons les retombées moins éclatantes, soit un progrès. Le rôle de l’épouse est tout en finesse, elle ne prévaut en aucun cas sur les femmes ayant des responsabilités. Carla Bruni a au demeurant plus de tact.

Je pense très souvent à ce que serait l’attitude de Jacques Chaban-Delmas, aux côtés d’une femme l’ayant battue aux élections : « Michèle, jamais je n’aurais imaginé être battue par une femme d’une telle qualité ! C’est un plaisir pour moi de vous avoir à mes côtés ! Ah, les Bordelais ont de la chance de nous avoir l’un et l’autre pour les représenter ! »

Personne n’aurait été tout à fait dupe, moi la première. Chaban préférait faire plaisir qu’humilier.

Question de nature..

Brève d’Assemblée

Présentation ce soir à l’hôtel de Lassay (la résidence du Président de l’Assemblée) du rappport d’activité de la Haute Autorité de Santé.

En fin de manifestation, Bernard Accoyer, disparait dans une de ces lourdes limousines aux vitres noires qui soustraient les dignitaires de ce monde au regard des peuples.

Mais y-a-t-il en France 100 personnes, et une seule parmi les amis de ce blog, pour reconnaître Bernard Accoyer ?

Le cadeau de Sarko

Je vous le dis tout carrément : Nicolas Sarkozy m’a fait un cadeau.

Un cadeau, je dis bien, un cadeau personnel, remis avec solennité à l’instant par les huissiers de l’Assemblée

A chaque député, je le reconnais, mais enfin, c’est quand même un cadeau personnel !

Et c’est quoi, le cadeau ?

Devinez …

Une attention très personnelle.

Vous brûlez ? Vous donnez votre langue au chat ?

Eh bien, c’est … Une cravate !

De facture très balladurienne, la cravate : un discret petit pied de poule gris-mauve argenté et noir. Chicos !

Sûr qu’il sait pas encore qu’il y a quelques filles à l’Assemblée.

Outre la cravate : un petit cartable noir qui va aller rejoindre les 70 cartables de congrès que j’ai accumulé au cours des années, un stylo bille (ça peut toujours servir) et un petit carnet frappé aux armes de l’Union Européenne.

Je sais pas si Sarko sait distinguer les filles des garçons, du moins parmi les députés, mais sûr qu’il nous prend pour des gosses.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel