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Santé navale : réponse préoccupante du Ministre à ma question orale à l’Assemblée

Très préoccupante en effet sur le maintien de l’Ecole de Santé Navale à Bordeaux, pour ne pas dire réponse négative. La décision n’est pas officielle mais je crains qu’elle soit prise.

Ci-après le communiqué adressé en début d’après-midi à la presse, à la suite de cette interpellation du gouvernement.

 »A l’issue de la question orale sans débat posée par Michèle Delaunay, Députée de la Gironde, au Ministre de la Défense, Monsieur Hervé Morin, le Secrétaire d’Etat, Monsieur Jean-Marie Bockel, qui le représentait a donné une réponse plus que préoccupante.

En effet, s’il n’a pas voulu donner à ses propos un caractère officiel, en affirmant que la décision ne serait prise définitivement que le 15 juin, Jean-Marie Bockel a cependant reconnu qu’au niveau du Ministère de la Défense, le choix se portait sur la réunion des deux sites d’Ecoles de santé des armées à Lyon-Bron pour des raisons de coût et d’aménagement des locaux principalement.

Michèle Delaunay, comme elle l’a fait dans sa question, a montré dans sa réplique que ces arguments gestionnaires n’étaient eux-mêmes pas confirmés puisque le site de Lyon-Bron s’avérera surdimensionné, eu égard à l’évolution des études amenant à l’externalisation des élèves dès la troisième année.

Le coût de fonctionnement de Lyon Bron et le coût de formation par élève sera de beaucoup supérieur à ce qu’il serait à Bordeaux, ce qui n’est pas négligeable dans le contexte économique actuel.

D’autre part, cette probable décision néglige le partenariat spécifique établi entre l’Ecole et l’Université et le caractère patrimonial de cette Ecole (voir sur ces points les arguments évoqués dans la question orale de Michèle Delaunay en pièce jointe).

On ne peut qu’espérer que, comme l’a fait Jacques Chaban-Delmas, Alain Juppé, fort de l’appui de l’ensemble des élus bordelais et des bordelais eux-mêmes, pèse de tout le poids de sa proximité du gouvernement actuel, ce dont bien évidemment M. Gérard Collomb ne peut se targuer »

(suite…)

Bordeaux : une leçon de médias

Dans Sud Ouest ce matin, une grande leçon de médias en direction des Bordelais.

Les clefs de la leçon : le double décimètre et la règle de trois. On oublie trop souvent les instruments simples, le ministre Darcos qui, interrogé sur la règle de trois, a séché, en est la preuve.

Donc, armé de ces modestes outils, disponibles dès l’école élémentaire, le Bordelais peut analyser le rapport entre les mesures et les fractions entre la droite et la gauche dans le périmètre bordelais.

Les données du problème: Bordeaux compte 220 000 habitants et 21 adjoints (maire exclu), soit 10476 habitants par adjoint.

Les députés de Bordeaux sont trois à se partager le même nombre d’habitants. Trois, dont deux sont des moitiés (ça se complique…). Le seul député(e) nombre entier, c’est à dire strictement bordelais (ma pomme !) réunit 123 000 habitants.

Retour à Sud Ouest, pages Bordeaux Cub. Premier adjoint, Hugues Martin qui annonce -c’est un scoop- qu’il est candidat pour les sénatoriales et qu’il espére bien qu’Alain Juppé découragera Valade de l’être (il le dit pas exactement comme ça, mais si vous lisez bien, c’est exactement ça). Surface attribuée : 20 x 31 = 620 cm2

Autre adjoint, Brigitte Collet : 20 x 36 : 720 cm2

Députée de Bordeaux (sujet : dix mois de vie parlementaire depuis l’élection de Sarkozy) : 20 X 8 = 160 cm2

Rapport droite/gauche : 5,5 (c’est à dire cinq fois et demi de plus pour la droite municipale que pour la gauche parlementaire)

Rapport par habitant : Collet = 6,87 mm2 par habitant représenté (au prorata des 21 adjoints)

Martin = 5,9 mm2 par habitant (même calcul)

Ma pomme = 0,13 mm2 par habitant (même calcul)

Elémentaire, mon cher Watson !

Xavier Darcos finalement n’a pas tort de vouloir limiter l’enseignement à quelques bases solides.

Bouturage et planturage

Comme Tolstoï, je ne résiste pas à l’appel de la terre. La terre n’est pas pour moi les quelques centaines d’hectares, harmonieusement plantées de maisons de moujiks et de blés dorés qui entouraient Iasnaïa Poliana, mais il ne faut jamais craindre les grandes comparaisons, ni en surface, ni en talent.

Tolstoï, quand il voyait le soleil monter sur ses terres et qu’il entendait le bruit des faux que l’on aiguise ne pouvait demeurer un instant de plus à sa table de travail et rejoignait ses paysans pour couper, lier, battre avec eux jusqu’au soir.

Sous l’autel de ce grand exemple, je ne me suis pas encore mise au travail… Il est 15 heures, deux questions orales, un communiqué à rédiger et deux bonnes centaines de mail qui exigent réponse, sont restés en rade sur le bureau.

Heureusement, il y a le blog. Moment de transition, moment heureux entre le jardin et le vrai travail. L’ordi, le dimanche, attend toujours de pied ferme sur le bureau, sachant que le temps finira bien par tourner, ou la nuit par tomber, et que bouturage et planturage (ça, ça n’existe pas mais c’est dommage, car c’est ce que j’ai fait tout ce demi-dimanche) finiront bien par me ramener à la maison.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel