Petits à côtés de campagne
Petits… Pas si petits, puisque certains, de part et d’autre, en ont été blessés.
Je suis abordée tout à l’heure, à l’issue du débat Rousset-Juppé, par deux jeunes gens :
– C’est nous qui faisons les appels pour Alain Juppé, et nous avons trouvé le titre du billet de votre blog désobligeant. Le titre en question c’est « call girls en campagne », où je retranscris les propos d’un appel à ma permanence, me demandant si je m’intéressais à la campagne de Juppé et si je la soutenais.
Cet appel m’avait grandement amusé et j’ai eu la faiblesse de penser qu’il ne venait pas d’un militant averti de la politique bordelaise. Le titre du billet est un pur jeu de mot « call girls » voulant dire « femme ou fille qui appelle au téléphone ». Qui a le goût de la parole et de l’écriture résiste difficilement à un jeu de mots.
Ces deux jeunes gens (une jeune femme, un homme), sont en réalité des militants UMP. Je leur exprimé mon regret de les avoir blessé, et je le dis dans ce blog : je partage le travail militant et j’en apprécie la valeur. Un homme ou une femme qui peut se geler sur un marché pour ses idées, ou débattre tout un soir des lois éthiques au lieu de se remplir de télévision sur son canapé, est éminemment respectable. De gauche ou de droite, du centre nouveau ou du centre partagé, il est pour moi une raison d’espérer.
Ce n’est en aucune façon une excuse, mais que ces militants de droite sachent, combien tout à l’heure à la permanence où je les ai rejoints, mes militants de gauche ont été blessés des mots de Juppé : »Mes équipes sont enthousiastes, ce n’est pas comme d’autres qui y vont à reculons.. »
Nos équipes sont enthousiastes, estimables, pleines de chaleur et de sensibilité. Leur sera-t-il présenté les mêmes excuses ?
Il n’empêche. Je redis les miennes.