Qui habite les HLM du Grand Parc ?
Sous un titre voisin, « Qui habite les HLM de Neuilly ? », « Le Monde 2 » pose une question qui nous poignait le coeur depuis longtemps …
Rassurez-vous : les 2% d’HLM de la ville de Neuilly ne sont pas abandonnés à des populations que nul, en ce ghetto de bien-nés/bien-lotis, ne saurait fréquenter sans déchoir. Des fils de comtes, des héritiers de comptes (en banque), des propriétaires de résidences secondaires au Lavandou ou de châteaux en Sologne. Quelques cas sociaux cependant : des cadres de l’UMP ou des fonctionnaires de la mairie de Neuilly.
En un mot, rien que du beau, et l’inquiétude qui nous taraudait rien qu’à penser qu’il y avait quand même 937 logements sociaux à Neuilly, émargeant à l’inventaire du logement social dans le le cadre de la loi SRU, est un peu apaisée…
L’article vaut le détour. Il est réalisé en partenariat avec deux sociologues, Monique et Michel Pinçon-Charlot, auteurs d’un ouvrage « Les ghettos du Gotha », ghettos aussi dangereux que ceux du « 9-3 », mais bien sûr tout différemment.
Lors de notre galette cantonale (25 janvier) à la mairie de quartier du Grand Parc, on m’a remis à l’instant même où je prenais la parole un tract distribué dans le canton et signé Annemarie Cazalet, adjointe de quartier de la municipalité actuelle.
Le tract, joliment titré « Les voeux de la conseillère générale : toujours proche de la galette !! » (comprenne qui pourra, Roland Barthes lui-même y aurait quelque difficulté) dénonce le fait que mes bureaux ne sont pas dans ma circonscription.
Et ils sont en effet, 20, rue Saint Laurent, à la lisière exacte entre ma circonscription et mon canton.
Ceci m’a paru tellement dérisoire que j’ai dénoncé le fait que la députée de la première circonscription ait elle-même ses bureaux dans le parc HLM du Grand Parc, à ma connaissance -comme à Neuilly- émargeant à ce titre dans le cadre de la loi SRU. C’est un fait connu de tous les habitants du Grand Parc, qui s’en offusquent auprès de moi quand ils viennent à mes permanences demander mon appui pour un logement . Je n’en ai jamais parlé ni avant, ni pendant, ni après mon élection et je ne l’ai fait qu’en réponse à ce tract imbécile.
La politique rend bête : c’est une de mes certitudes, et fait perdre le sens commun. Ce tract me parait en être l’exemple.
Je crois pour ma part qu’il faut être soi-même, ne pas cacher ce que l’on est, expliquer ce que l’on fait.
J’essaye. C’est l’objet de ce billet et de tous les autres, et aussi des réponses aux questions qu’ils peuvent susciter.