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Laïcité positive ???

Pour votre édification, quelques citations des derniers discours de Sarkozy, du Vatican à Riyad, en passant par Constantine.

« Nous, les chrétiens… »
Discours de Constantine, où Sarkozy parlait au nom de tous les Français

« Un homme qui croit est un homme qui espère »
Et Guy Mocquet ?

« La morale laïque risque toujours de s’épuiser en fanatisme »
Côté fanatisme…

« Dans la transmission des valeurs et la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne remplacera jamais le pasteur ou le prêtre »
Merci, les hussards noirs de la République..

Rappelons aussi que le terme même de « laïcité positive » vient de Sarkozy. Y en a-t-il une négative ?

Nicolas Sarkozy, comme chacun d’entre nous, peut penser tout cela et son contraire. Mais il ne peut/doit pas l’exprimer quand il parle en réprésentant et garant de la République Française. Là comme ailleurs, il montre qu’il n’a pas pris la mesure de sa fonction ou, plus gravement, qu’il n’ est pas à la mesure de sa fonction.

En réalité ce virage « religieux » a bien des sous-entendus. L’un d’eux est, une fois encore là aussi, de détourner l’attention des échecs de sa politique. Il a promis la réussite, la croissance, le pouvoir d’achat, mais sans jamais préciser si c’était dans ce monde ou dans l’autre.

Du poil des chats

A chaque moment, presque tous les jours, je m’aperçois de combien je déteste la notabilité. Pas les notables s’ils ont conscience qu’ils jouent un rôle, qu’ils font un mêtier et que, de préférence, ils doivent le faire bien. Mais la notabilité, cette espèce de manteau dont se drapent les faibles pour se croire/faire grands. Comme les chats qui gonflent leur poil…

Qu’est-ce que cela vient faire dans ce blog ? Justement rien, absolument rien. Je reviens à l’instant d’une journée où j’ai croisé pas mal de notables, avec ou sans manteau, et je m’apprête à préparer mon cartable pour Paris, demain.

Cette idée m’est apparue tout simplement sur le trajet du retour. Comme une dame que l’on croise et dont a envie de mettre le nom par écrit avant de l’oublier.

Sarkozy à Bordeaux

Je ne m’étais pas si tôt étonnée qu’Alain Juppé tarde à inviter Nicolas Sarkozy pour soutenir sa campagne municipale (Femina, 11 janvier), que je tombe sur la page de garde du « Monde » informatique. Sous une photo de Juppé, ce titre « Des maires de droite refusent de « nationaliser » les municipales ».

Précédemment, nous avions entendu le même Alain Juppé déclarer : « Les municipales sont une élection locale. Il faut éviter de politiser… ». Ce petit village gaulois que se plait à décrire AJ ne sera bien sûr aucunement sous les feux des médias, et l’échec ou l’élection du maire actuel, ne seront pas plus que les législatives de juin, un signe national à l’égard de la politique du gouvernement.

Tu parles… Mais comment l’ancien numéro 2 du gouvernement Fillon (on a toujours envie d’écrire « du gouvernement Sarkozy »), peut-il à ce point renier l’attelage qu’il a eu si grand plaisir à monter ? Imaginons qu’il soit demeuré au poste de super-ministre de « l’écologie, du développement et de l’aménagement durable », que dirait-il aujourd’hui ? Eh bien, il encenserait cette même politique, il lui trouverait tous les mérites puisqu’il en serait le co-auteur. Quelle faiblesse de certains hommes politiques de pouvoir encenser ou contrer (ici : tenir à distance) selon ses avatars personnels ?

Dans la même roue, Françoise de Panafieu à Paris déclare « que le Président de la République doit demeurer à sa juste place.. ». Et elle l’incite, en y mettant les formes, à ne pas trop se mêler de sa campagne.

Bonjour le courage, bonjour la constance. Choisissons de nous en amuser en déclarant fortement que, quant à nous, nous invitons sans hésitation Nicolas Sarkozy à venir à Bordeaux !

Une fois, deux fois, autant qu’il veut ! Seul ou accompagné de François Fillon qui s’est aussi proposé, et des ministres fétiches de ce gouvernement : Christine Lagarde, Bernard Laporte, Rachida Dati..

Plus sérieusement : la prise de conscience de l’incurie de ce gouvernement et de l’inadéquation de Nicolas Sarkozy à sa fonction n’a pas lieu, apparemment, que dans nos rangs. J’avais, dès la rentrée de septembre, pronostiqué que Nicolas Sarkozy ferait notre campagne électorale. De lois inutiles en lois imbéciles et en mesures iniques, il s’y attèle assez bien. Si ce n’était pas triste et inquiétant pour le pays tout entier, ce serait assez joyeux.

Campagne, force 3

Salle comble hier au « Femina » autour de Bertrand Delanoë et d’Alain Rousset. Je ne veux pas tomber dans le piège des blogs politiques s’auto-congratulant de chaque évènement, de chaque rencontre de terrain. Mais pourtant, l’atmosphère un peu décalée de cette très belle salle, plus habituée des concerts et des pièces de théâtre, que des rencontres politiques était une absolue réussite. La chaleur des velours rouges allait bien à la chaleur de la soirée, à l’incroyable éloquence de Bertrand Delanoë, à la proximité et à l’impression de politique vivante (comme on dit « l’art vivant ») de cette première grande soirée de notre campagne.

Même densité de public et de matière ce matin à maison cantonale de la Bastide. Cette fois, avouons que ce lieu que j’adore, plus figé, se prête moins à la chaleur et à la participation. Pourtant nous êtions de nouveau au maximum de contenu de la salle, pour plancher et écouter plancher sur le rendu des groupes de travail mis en place il y a deux mois.

Campagne force 3 soufflant à fond autour du grand fleuve.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel