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DSK dans la deuxième circonscription

Hier soir à l’Athénée municipal de Bordeaux, Dominique Strauss-Kahn et Gilles Savary pour ajouter leur souffle et le poids de leur conviction à la double campagne -présidentielle et législative- que nous menons à Bordeaux et dans la deuxième circonscription.

Double campagne pour un double enjeu puisque nous sommes, dans cette ville, affrontés au premier lieutenent de Nicolas Sarkozy, candidat non démenti au poste de vice-premier ministre à l’environnement. Il n’est pas exclu qu’Alain Juppé ne soit lieutenant qu’à son corps défendant, et que la situation inverse l’aurait satisfait davantage. Mais Nicolas Sarkozy l’avait annoncé, en parlant de ses concurrents au sein de l’UMP : « je les dévorerai tous ». Il l’a fait.

Double enjeu aussi, parce que nous sommes dans une ville qui appartient depuis 60 ans à la droite. Est-ce que nous accepterons plus longtemps que NOTRE ville qui est aussi la ville de Montesquieu pulvérise tous les records dans le déséquilibre des pouvoirs ?

DSK, venu soutenir avec son exceptionnel talent pédagogique, la campagne présidentielle et ma candidature. Il s’est engagé avec beaucoup de chaleur sur la nécessité d’un équilibre des pouvoirs et d’une alternance à Bordeaux . Le journal Sud-Ouest n’a pas jugé nécessaire de rendre compte de cet engagement pour notre ville.. Ce fut la même chose à l’occasion de la visite de Bertrand Delanoë sur le terrain. Un journaliste était pourtant présent dans ce long périple que nous avons fait de Tourny à Saint Michel. Aucun écho dans les pages du journal. C’est pour moi une véritable interrogation.

Huit cent personnes étaient présentes hier pour écouter, partager, vivre ensemble ce tournant décisif de la campagne. Les indécis demeurent nombreux, tout va se jouer dans ces dernières semaines.

Allo, bobo, nounours !

Un rayon de soleil dans un monde de brutes, sous la forme d’une action des étudiants en médecine que le Conseil Général soutient : l’hôpital des nounours.

Pour acclimater les enfants au monde de l’hôpital, les étudiants ont ouvert une antenne de nounoursologie à l’Université. Médecine, chirurgie, toutes nos belles spécialités s’y déploient et les enfants peuvent amener leur nounours pour soigner tous les bobos qui les affligent. Sud-Ouest aujourd’hui illustre l’expérience d’une ravissante photographie : une jeune mère nounours, transformée en infirmière de bloc opératoire, veille sur un nounours rose aux mains de son chirurgien. Une autre, plutôt mère poule que mère ours, s’écrie les larmes aux yeux « Non, non, je ne veux pas voir cela… »

Une merveilleuse idée pour une action très utile. Vous vous doutez qu’en tant que déléguée à la santé au Conseil Général, je suis très satisfaite de cette forte action de santé publique !

Sarkozy désavoue de Robien

Nicolas Sarkozy annonce ce matin que, s’il est élu, il abrogera le décret de Robien sur l’enseignement qui vient d’être pris par son gouvernement. Un gouvernement où contre toute éthique il est toujours ministre de l’intérieur.

Le courage et la loyauté sont les premières d’un homme politique. Cette seule annonce disqualifie Nicolas Sarkozy. Que fait-il dans un gouvernement dont il se désolidarise ? Qui est-il pour désavouer Gilles de Robien, membre UDF de ce gouvernement, s’étant engagé quant à lui en faveur du candidat de l’UMP.

L’intelligence n’est qu’un outil. Tous les candidats en sont raisonnablement pourvus et c’est bien le minimum exigible. Le caractère au contraire est essentiel pour qualifier ou disqualifier quelqu’un pour une fonction qui, obligatoirement, comprendra plus d’épreuves que de facilités.

Incendie au Grand Parc

Cela aurait pu finir comme « la tour infernale » le film américain terrifiant avec Steve Mc Queen et Paul Newman. Ce sont des Steve Mc Queen et Paul Newman anonymes, nos pompiers, qui ont évité que l’imbécillité de quatre gamins ne tourne à l’enfer. Résultat pourtant : plusieurs appartements dévastés au 120 et 122 boulevard Godard, des habitants choqués qui ont dû être expulsés de chez eux, quelques heures ou, pour certains, quelques jours.

Les faits : des matelas entreposés dans ce que l’on appelle dans ce type de bâtiment, une cave. En fait des celliers, situés au premier étage. De l’essence dessus et une allumette pour tromper l’ennui de ce dimanche grisâtre. On me dit, sur les lieux, qu’une vieille dame est morte, tellement choquée de la soudaineté de l’événement. D’autres que je viens d’aller voir, le sont encore, bloquées dans leurs appartements du 9ème ou du 10 ème étage par le non fonctionnement de l’ascenceur.

Une page d’un journal, un moment brutal pour des vies très nombreuses. Et toujours cette interrogation : comment faire pour que ces jeunes (très jeunes en l’occurence, entre 13 et 16 ans) utilisent leur énergie pour eux-mêmes et non contre leur proches et contre la société ?

Churchill et les trois cent fromages

Trois convives hier, au repas du soir. Le repas du samedi soir est à la maison, le plus souvent, un moment de récréation et de discussion. Trois convives donc, autour d’un repas « simple mais savoureux » où M. Picard, surgélateur agréé, est toujours d’une aide avisée et appréciée.

Trois convives autour de la table, de nationalité différente, que l’on devinera bientôt. La discussion commence au moment du fromage (c’est de très loin le plat que je réussis le mieux). Qui a dit: « La France, ce pays aux 400 fromages … »?

La discussion enfle aussitôt : d’abord sur le nombre de fromages. Pas dans la réalité mais dans la citation : était-ce 300 , 400 ou 600 fromages ???

Plus gravement, le désaccord est total sur l’auteur de la citation. Premier courant : l’auteur est Churchill, qui aurait dit: « Un pays aux 400 fromages ne peut être défait « . Opposition frontale, qui se manifeste aussitôt : c’est de Gaulle, qui se serait exprimé dans les termes suivants : « Comment gouverner un pays qui produit 600 fromages ! »

Prise entre les deux courants, Bayrou occasionnelle de l’art fromager, j’ai été dans l’instant incapable d’arbitrer.. Je penchais pour de Gaulle, mais sans sécurité suffisante pour être dogmatique. Nous n’avons pas tranché. Quand on est trois, la majorité est difficile.

La discussion est vite montée en puissance ; sur des sujets reconnaisons-le moins décisifs que les fromages, mais un poil importants quand-même : qui a décidé de l’anéantissement de notre flotte à Mers-el-Kébir ? Qui a donné l’ordre de bombarder Dresde, Churchill ou le général Harris ? Jusqu’à quel point les alliés sont-ils responsables de l’inutile anéantissemnt de la « poche de Royan » et des milliers de morts allemands qu’il a causé ???

Voilà. Je ne suis pas une fanatique des confidences, mais j’adore quand les conversations de repas embrassent le monde. Une amie proche, mère d’une nombreuse famille, m’a dit un jour, évoquant son couple et son mari « Nous avons veillé à ce qu’aux repas, nos enfants apprennent à se dégager du quotidien, pour s’ouvrir au monde ».

Il n’y avait pas d’enfants à notre table de trois. Et pour être tout à fait honnêtes, nous n’avons pas définitivement résolus le problème du nombre de fromages « élevés » en France avec art et savoir. Pas vraiment davantage la part de responsabilité entre Harris et Churchill, mais nous étions tous les trois heureux d’avoir un instant partagé nos miettes d’histoire.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel