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Anticiper, accompagner, choisir la fin de vie : de nouveaux droits pour tous

10 ans après la loi Leonetti, la loi qui vient d’être votée à l’Assemblée nationale le mardi 17 mars marque un pas décisif dans la prise en compte de la volonté de chaque personne et l’accompagnement par les soins palliatifs en ouvrant de nouveaux droits.

Ce remarquable texte a été élaboré conjointement par les députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) dans une volonté de consensus politique afin d’engager un dialogue constructif sans brutaliser croyances ni choix philosophiques.

Ces sujets qui touchent à l’intime doivent être débattus sans à priori ni réserve et j’y invite les Bordelais à l’occasion d’une réunion publique ce vendredi 24 avril à 18h30 salle Amédée Larrieu, place Amédée Larrieu à Bordeaux.

Le Docteur Bernard PATERNOSTRE du service d’accompagnement et soins palliatifs du CHU de Bordeaux ainsi que Monsieur Jean-Claude SAUGE, Président de « Alliance 33 Jusqu’au bout accompagner la vie », interviendront à mes côtés pour faire part de leur expérience.

Port de Bordeaux : ni soutien, ni intérêt municipal

Le Port de Bordeaux connait depuis une quinzaine d’années un recul d’activité ; en 2013 , celle-ci connait un sursaut du fait -en particulier-  des travaux de la LGV l’amenant à son meilleur résultat depuis 13 ans. Cependant, même si la situation est aujourd’hui  meilleure que dans le passé, elle reste fragile au regard des lourds investissements à engager et du marché national et international.

Malgré cette fragilité et le risque constant de déclassement du plus faible de nos Grands Ports Maritimes, le Maire de Bordeaux a demandé au Conseil Municipal le 13 avril 2014 de revenir sur l’exonération de taxe foncière sur le bâti dont bénéficiait le Port depuis 1942. Cette possibilité a été donnée aux collectivités par la dernière Loi de Finances Rectificative pour ne pas créer de perte de recettes pour les collectivités dont les Ports bénéficiaient d’un dégrèvement compensé par l’Etat. La Ville de Bordeaux, dont le Port était exonéré, n’a depuis plus de 70 ans jamais perçu cet impôt ou bénéficié de cette compensation. Il ne s’agit donc pas d’une perte de recettes comme cela a été faussement écrit dans la délibération et faussement repris par le Maire comme par son adjoint aux finances.

A partir de 2016, le Port de Bordeaux sera donc soumis à ce nouvel impôt et reportera ce coût sur les entreprises présentes sur son territoire tel qu’elles y sont liées contractuellement. Ce qui constitue pour lui, indirectement, un risque supplémentaire de fragilisation.

De plus, dans la mesure où ce territoire bordelais était jusqu’alors exonéré, l’administration fiscale a engagé récemment un recensement des propriétés bâties pour calculer l’impôt. La somme annoncée (200 000 euros) pour Bordeaux n’est donc qu’une estimation et fait peser une incertitude supplémentaire sur les entreprises.

Ainsi, plutôt que de maintenir l’exonération et ainsi de soutenir un port qui fait partie de l’ADN de notre ville, le Maire de Bordeaux choisit d’obtenir une recette supplémentaire aux dépends d’un acteur majeur de l’économie locale, de même qu’au cours de la même séance du Conseil Municipal, il a choisi de faire porter par les Bordelais l’effort d’économies qui lui était demandé par l’Etat.

Hélàs également, le Maire s’est prononcé en réponse à mon intervention (cf infra) pour une dégradation de notre Port, en souhaitant qu’il quitte le groupe de tête des Grands Ports Maritimes pour devenir un port d’intérêt régional comme Cherbourg ou Lorient. Un contresens et un manque d’ambition tragique dans une période où les enjeux de la transition énergétique refont prendre conscience de l’intérêt du transport maritime et fluvial.

 

Mon intervention au Conseil municipal du 13 avril 2015 située dans la vidéo à 1 heure et 21minutes. La réponse de l’Adjoint aux Finances à 1 heure 29 minutes et 30 secondes. Où l’on voit que l’adjoint aux finances rame et que le Maire confirme une contre-vérité

Départementales 2015 : le point en Gironde

> 33 cantons
> 1 034 946 inscrits
> 523 062 votants
> 501 320 exprimés
> abstention : 49,56%

En Gironde, on ne peut que se féliciter des excellents scores de candidats de Gauche – 17 binômes sont en tête à l’issue de ce premier tour – et leurs résultats méritent d’être valorisés :

> Un grand bravo au tandem Edith MONCOUCUT et Pierre DUCOUT qui prend largement la tête du premier tour du canton de Pessac 1 (Canéjan, Cestas, Pessac) avec 49,01% des voix, comme le duo Laure CURVALE et Sébastien SAINT-PASTEUR à Pessac 2 (Gradignan, Pessac) avec 39,60% des suffrages exprimés et l’équipe de Christine BOST et Stéphane SAUBUSSE pour le canton Les Portes du Médoc avec 42,65% des voix.

> Un grand bravo également aux binômes Anne-Laure FABRE-NADLER et Jean-Marie DARMIAN pour le canton de Créon, qui réunit 39,70% des voix, loin devant l’UD et le FN au coude à coude avec 26,5% et 23,3% ; et à Corinne MARTINEZ et Bernard FATH pour le canton de la Brède (42,25%).

> Dans le Canton du Sud-Gironde, Isabelle DEXPERT et Jean-Luc GLEYZE sont largement en tête avec 35,26% des suffrages et 10 points d’avance sur l’Union de la Droite.

> Le très bon score d’Alain DAVID et Nathalie LACUEY (43,62%) pour le canton de Cenon (Bouliac, Cenon, Floirac) où la mobilisation doit rester élevée face à un Front National fort (23,08%) qui arrive en seconde position. Et c’est une configuration identique que l’on peut observer sur le canton de Lormont où Marie-Jeanne FARCY et Jean TOUZEAU ont obtenu 43,75% des voix contre 25,91% pour le Front national.

> Sur le canton de Villenave d’Ornon (Bègles, Villenave d’Ornon), Martine JARDINE et Jacques RAYNAUD ont également réalisé un excellent score (39,61%), tout comme sur les cantons de Mérignac 1 et 2 où les binômes Carole GUERE et Alain CHARRIER et Cécile SAINT-MARC et Arnaud ARFEUILLE ont su se positionner en première place devant l’UD et le Front National.

> Je tiens particulièrement à saluer le score de Anne-Laure BEDU et Philippe GARRIGUE sur le Canton de La Presqu’Ile, qui ont remarquablement relevé le défi de la succession de Philippe MADRELLE malgré tous les oiseaux de mauvais augure. L’enjeu est emblématique et l’union constitue une exigence particulière. Un bravo tout particulier à Anne-Laure BEDU pour ses remarquables interventions sur TV7 à l’issue du premier tour.

> A noter que le Parti Socialiste (ou l’Union de Gauche) arrive également en tête dans le canton Les Landes des Graves (Sophie PIQUEMAL et Hervé GILLE), le canton du Nord-Gironde (Célia MONSEIGNE et Alain RENARD) et le canton Sud-Médoc (Pascale GOT et Dominique FEDIEU).

> Un des résultats les plus symboliques de ce premier tour est celui du canton du Réolais et les Bastides où se présente Yves D’AMECOURT candidat autoproclamé à la présidence du Conseil départemental pour la Droite, qui n’arrive qu’en deuxième position face à Christelle GUIONIE et Bernard CASTAGNET, tandem socialiste très ancré sur le territoire et qui a toutes ses chances de remporter le scrutin dimanche prochain à condition que les électeurs restent mobilisés.

(Un billet spécialement dédié à Bordeaux est accessible en cliquant ici)

Elections départementales, la situation nationale après le 1er tour

Le premier tour des élections départementales a placé l’alliance UMP-UDI-UC-MoDem en tête avec 29,4% des voix, le FN en obtient 25,19 %, moins que les sondages ne l’avaient prédis. Le PS et ses alliés ont rassemblé 21,85% des suffrages et le Front de Gauche 6,81%.

Les résultats sont moins mauvais qu’annoncé. La Gauche paie, indépendamment du vote sanction, sa trop grande dispersion au premier tour.

On nous annonçait un record d’abstention. Cependant, même si elle est toujours trop élevée et remet en question nos modes de gouvernance, elle n’a pas augmenté. Proche des 49 %, elle est nettement inférieure à celle des élections européennes de mai 2014 (57,5 %) et des cantonales de 2011 (55,7 %).

Depuis plusieurs années nous observons que les partis de Gouvernement sont à la traîne et sanctionnés dans les urnes lors des élections intermédiaires. En 2011 la Droite gouvernementale avait subi « une vague rose » et conservé seulement 39 départements. A titre de comparaison, le PS au 1er tour comptabilisait alors 24,94 % des votes et l’UMP 16,97 %.

Au lendemain de ce premier tour et comme à chacun des récents scrutins, la Droite se trouve divisée quant à la stratégie à adopter pour le second tour lorsqu’un candidat de Gauche se retrouve face au Front National. Nicolas Sarkozy a confirmé la stratégie du ni-ni mais d’autres ténors de l’UMP sont pour le front républicain. Le Parti socialiste, comme il le fait depuis 2002, a clairement appelé à « faire barrage » au Front National au second tour et à faire élire le candidat républicain de droite ou de gauche lorsqu’il se trouve seul face à l’extrême droite. Le PS, lorsque la gauche ne peut concourir a même appelé au désistement républicain et demandé la réciproque.

Le Gouvernement s’est fortement impliqué dans cette élection. Les trois ministres engagés dans ce scrutin sont tous arrivés en première position et s’opposeront à l’Union de la Droite (Patrick Kanner), au FN (André Vallini) et en triangulaire à l’UMP-UDI et le FN (Ségolène Neuville).

Plusieurs parlementaires socialistes se sont portés candidats et ont résisté à l’issue de ce premier tour comme Pascale Got en Gironde,  Philippe Martin, ancien ministre et président du Conseil général dans le Gers en binôme avec Gisèle Biemouret, Jean Glavany dans les Hautes-Pyrénées, Erwann Binet et André Vallini en Isère. Germinal Peiro en Dordogne qui a frôlé l’élection dès le 1er tour et Henri Emmanuelli, actuel président du Conseil général des Landes, qui a été élu dès dimanche.

Dans l’Essonne, Jérôme Guedj, actuel Président du Conseil général est arrivé en tête sur son canton. Les candidats socialistes et l’Union de la Gauche se maintiennent au second tour dans 17 cantons sur 21.

En Corrèze, département hautement symbolique, la  gauche garde une légère chance de conserver le département même si la droite arrive en tête dans 18 des 19 cantons. Le Maire PS de Tulle, Bernard Combes, proche de François Hollande passe à côté de l’élection au premier tour pour huit voix.

Certaines villes historiquement de Gauche ont passé cette épreuve avec succès à l’image de Nantes, preuve que Jean-Marc Ayrault a réussi sa succession municipale. Les électeurs ont rendu hommage aux candidats de cette ville remarquablement gérée par la Gauche et malgré des candidatures dissociées des écologistes et du Front de Gauche, le Parti socialiste est arrivé en tête dans tous les cantons.

Départementales 2015 : les résultats à Bordeaux

Des résultats bons et encourageants pour les candidats de l’Union de la gauche et du Parti socialiste à Bordeaux.

Malgré une campagne de la droite fortement juppéisée autour de thématiques sans rapport avec les compétences du Département (propreté, stationnement, insécurité urbaine …), l’union de la droite ne remporte qu’un seul canton dès le premier tour (Caudéran), territoire sur lequel on peut saluer le score de Pascale BOUSQUET PITT et Hubert TORTES SAINT JAMMES (25,16%) qui ont mené une campagne de proximité sur le terrain, au devant des Caudéranais (Bordeaux 3).

Un grand bravo à Camille HOLLEBECQUE et Bernard BLANC qui représentent un fort potentiel de renouvellement politique aucun n’ayant exercé de mandat, et qui ont su par leur engagement remporter près de 30% des suffrages, obligeant les conseillers généraux sortants à un deuxième tour dont ils n’ont pas l’habitude, sur le canton de Bordeaux 2.

Avec une campagne particulièrement endurante et minutieuse, le binôme Clara AZEVEDO et Matthieu ROUVEYRE réalise un bon score face à un candidat qui a mené une campagne que l’on peut qualifier de municipale avec l’image d’Alain Juppé jusque sur l’affiche électorale, loin des enjeux départementaux. Si la Gauche se rassemble, comme il y a tout lieu de l’espérer, le mandat de Matthieu ROUVEYRE devrait se prolonger et le Département pourra accueillir Clara AZEVEDO qui est engagée pour sa première élection sur ce Canton de Bordeaux 1.

Le binôme Emmanuelle AJON et Jacques RESPAUD à la Bastide/Benauge et Bordeaux Sud (Bordeaux 5) obtient le meilleur résultat du Parti socialiste pour ce premier tour avec 34,21% des suffrages et la perspective d’un second tour qui devrait être serein. Excellente campagne, excellent résultat : bravo à eux !

Il faut également noter une nette progression du vote Front National dont les scores étaient nettement inférieurs à 5% lors des précédents scrutins cantonaux. Cela est particulièrement visible sur le territoire de Bordeaux Nord, où le vote de la Gauche unie trouve ici toute sa valeur républicaine et permettra à l’équipe de Corinne GUILLEMOT et Philippe DORTHE de représenter les Bordelais du Canton de Bordeaux 4 au Conseil départemental, face à une adjointe de quartier cherchant une fois encore sa revanche.

Il n’est d’ailleurs pas inutile de noter que les candidats de l’Union de la Droite représentent à Bordeaux une annexe du Conseil municipal, avec 9 adjoints ou conseillers municipaux dont 7 ayant exercé plusieurs mandats. Le renouvellement attendra !


> Bordeaux 1 : UD 38,07, UG 37,88, FN 8,82, FG 8,64, DVG 6,59

> Bordeaux 2 : UD 50,66, PS 29,73, FN 12,50, FG 7,12

> Bordeaux 3 : UD 54,04, UG 25,16, FN 15,41, FG 5,39

> Bordeaux 4  : UD 35,16, PS 30,80, FN 16,19, VEC 9,36, FG 8,49

> Bordeaux 5  : PS 34,21, UD 27,01, VEC 14,93, FN 13,07, FG 9,54, DVG 1,25

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