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CP – Squat de la Bastide : Une favela au coeur de Bordeaux

Pluie battante sur Bordeaux. J’ai le coeur serré en pensant aux dizaines d’enfants qui couchent dans des abris de carton et de planches désunies dans le squat de la Bastide. Nous nous y sommes rendus (3 élues, 2 représentants de médecins du monde) dans l’espoir de faire progresser le dossier. Il n’y a pas de solution simple mais ce que nous avons vu une fois encore ne peut durer. Ci après, notre communiqué de presse .

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Squat de la Bastide : Michèle Delaunay se rend sur place pour faire un point sur la situation

Michèle Delaunay (députée de la Gironde) Emmanuelle Ajon (conseillère municipale et conseillère régionale) et Martine Diez (conseillère municipale et conseillère communautaire), accompagnées du Docteur Laurent Seban de l’association Médecins du Monde, ont visité vendredi après midi le squat de l’avenue Thiers à la Bastide.

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Actuellement, près de 500 Rroms sont recensés sur l’ensemble de la Communauté Urbaine de Bordeaux et entre 250 à 300 vivent sur les terrains de l’ancienne caserne Niel de la Bastide alors qu’ils n’étaient qu’une centaine en 2009. 56 enfants sont scolarisés en primaire et 7 sont au lycée.

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Cet immense terrain est divisé en fonction des familles et de leurs origines, les plus anciens occupant les pièces d’une veille maison, les plus récents arrivants suite à l’expulsion du squat de Villenave d’Ornon campent encore dans des tentes. Cet habitat précaire et insalubre pose de nombreuses questions sur le plan de l’hygiène en particulier.

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Parallèlement, la cohabitation entre les Rroms du squat et les riverains de l’avenue Thiers est de plus en plus tendue. Nuisances sonores, débordements dans la rue, accumulation des déchets : autant d’éléments qui inquiètent les habitants et exacerbent les tensions.

Rencontre avec des malades greffés du coeur : alerte sur les coupes budgétaires dans l’hopital public

La non ouverture des chambres stériles du service des greffés cardiaques par manque de crédit met en danger la survie des malades pendant la période post-opératoire. Cette non ouverture pose de manière aiguë le problème du service public hospitalier. La loi HPST prévoit en effet qu’en cas de carence du service public, les missions de l’hôpital public pourront être transférées au privé.

Le risque est particulièrement grave pour des secteurs de pointe tels que la greffe cardiaque où la carence du service public peut être « organisée » par une suite de restrictions budgétaires pour finalement qu’une activité, emblématique pour notre CHU, devienne l’apanage des établissements privés.

Ce risque a été au coeur de la discussion que nous avons menée lors des 200 heures de débat sur la promulgation de cette loi à l’Assemblée Nationale.

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Réunion de concertation sur le projet de Ligne D du tram

Vendredi soir, une trentaine de riverains et commerçants des rues Fondaudège et Croix de Seguey ont répondu a l’invitation de Michèle Delaunay de se réunir afin de faire le point sur les alternatives et sur les adaptations possibles au projet de Ligne D du tramway.

Voici un panel des réactions pour ou contre le projet tel qu’il a été présenté dans l’enquête publique.

– une personne a signalé que dans tous les cas il y avait depuis 35 ans une diminution du nombre de voitures qui étaient en plus de moins en moins polluantes.

– M. KORBER et M. FAJARDIE : Projet de voie unique : « ils l’ont fait ailleurs, pourquoi pas nous ? ». Propositions de changer les arrêts : ce qui serait mieux pour les commerçants. Ils ont été très surpris de l’engouement pour leur projet et du relai des médias. « C’est une initiative citoyenne et apolitique ». 30% moins onéreuse que le projet en deux voies. Dans un seul commerce, ils ont réussi à obtenir 120 signatures de soutien à leur projet. Attention, on parle bien d’une demande et non pas d’une pétition. C’est au commissaire de l’enquête d’étudier au moins cette possibilité.

– Michel SUFFRAN : « Une rue c’est une artère de vie ». Auparavant, les rues étaient vivantes, pleines de commerce, lieu de rencontres. Avec le projet tel que présenté, la rue Fondaudège va devenir « une voie de dérivation ».

– M. GEYRE : membre de l’association « Oui au tram », « J’ai connu le tram rue Fondaudège, il y avait des magasins partout. Ils ont enlevé le tram, mis la rue à sens unique et le commerce est mort ».

– Mme IDRE : « Je préfère les moyens propres ».

– Mme MAILLET : qui vit depuis plus de 50 ans rue Croix de Seguey : « J’attends le tram avec impatience, je trouve que c’est un réel progrès ».

– Colette SUFFRAN : « Je pense que la solution de voie unique est excellente et permettrait de rallier tout le monde sur le projet ».

– Une dame : habitante de la rue Croix de Seguey, contre le tramway sous toutes les formes. « Je ne pourrais plus vivre » « Je ne veux pas me casser la figure sur les rails » « ça coupe la vie, déjà plein de gens sont partis à cause du tram ». Cette dame a eu un accident grave à cause d’un tramway.

– M. MUSSOTTE : habite la rue Duplessy depuis 40 ans. « J’ai vécu le tram de Bordeaux autrefois avec les problèmes que cela posait ». « Je pratique le tram et le bus au quotidien, et depuis la réorganisation je zappe le tram, les circuits de bus sont plus agréables et accessibles ». « Tous les jours il y a des accidents ».

– Marc COUSSY : Représente le Président du comité Caudéran Centre. « Je ne suis pas sûr que la ligne passera rue Fondaudège – rue de la Libération car nous avons les solutions techniques pour passer rue Capedeville avec beaucoup moins d’incidence qu’il n’y aurait en passant rue de la Libération ». « Oui au tram, là où il est le plus utile ». Le comité Caudéran centre a déposé un recours au Tribunal administratif, ce qui pourrait stopper la procédure de la ligne D actuelle. Cela laisserait le temps de découvrir le cadran Nord Ouest en passant par Caudéran car au bout de ce projet, on a Saint Médard, le lycée Camille Julian, Grand Lebrun, Monséjour… Il déplore qu’aucune grande réunion de concertation ne ce soit tenue sur Caudéran. D’autant que le tracé Caudéran desservirait la Cité administrative et ses 2000 employés et leurs usagers qui viennent des quatre coins de la CUB. Aujourd’hui, Caudéran représente 40 000 habitants, et selon M. LOTHAIRE « demain c’est 100 000 ». Ce tracé desservirait donc 30% de population supplémentaire en plus des scolaires.

– Richard ZEBOULON : « Je n’ai confiance ni dans les techniciens, ni dans les politiciens » « Il n’y a pas une seule voix qui se soit levée contre » « Aucun n’avait lu les 600 pages du dossier » « Les techniciens ont tout raté depuis 10 ans sur le simple tram : les dalles en alu, le pavage du cours de l’Intendance, le plan de circulation… jusqu’aux poubelles ! ». Juppé disait lors de l’inauguration du tram qu’il n’y avait aucun danger, qu’il n’y aurait pas d’accident… Michel SUFFRAN et Richard ZEBOULON ont appelé 4 fois le Cabinet de M. Vincent FELTESSE pour obtenir un rendez-vous, en vain. Ce n’est qu’après avoir envoyé un courrier qu’ils ont réussi à obtenir un lieu de rendez-vous, à l’extérieur, lors d’une visite de VF pendant laquelle ils n’ont pas pu parler.

– La gérante de « Point Nature » concernant le plan de circulation : « On ne sait même pas, nous résidents, si il y a le feu, si on déménage, c’est une véritable souricière ».

– Un couple : l’homme a fait le tour de France des accidents. Il est fondamentalement contre le tram qu’il estime trop dangereux. « Si on a supprimé le vieux tramway à Bordeaux, c’est à cause du nombre d’accidents ». « A 40km/h il faut 60 à 70 mètres au tram pour s’arrêter ».

– Une femme : pose la question de l’absence totale de vigilance des piétons. « ça suffit d’assister les gens en leur coupant tous les obstacles ». « On ne peut pas avoir un risque zéro ».

Michèle Delaunay invite tous les habitants concernés par ce projet à se rendre jusqu’à mercredi 13 juillet à la CUB, la Mairie de Bordeaux ou la Mairie du Bouscat, pour rendre compte de leurs inquiétudes et de leurs propositions dans le cadre de l’enquête publique actuellement en cours.

Communiqué de presse : « les parlementaires girondins visitent le nouveau centre de rétention administrative »

Alain Anziani, sénateur de la Gironde et Michèle Delaunay, députée de la Gironde, ont visité ce matin le Centre de Rétention Administrative (CRA), nouvellement ouvert après l’incendie du centre précédent.

Les deux assistants parlementaires ont été admis à suivre la visite, ce n’a pas été le cas par contre des avocats Pierre LANDETE et Uldrif ASTIE. OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Les parlementaires socialistes souhaitent que les centres de rétention administrative ne constituent qu’une exception en l’absence d’autres alternatives à la rétention. Dans ce cas, le respect de la personne humaine doit être totale. La rétention doit en effet se limiter à restreindre provisoirement la liberté d’aller et de venir sans porter à atteinte à aucun autre droit.

Le nouvel aménagement des locaux du CRA de BORDEAUX est de bonne qualité, ceux ci sont très propres et le souci d’offrir des conditions décentes est attesté par plusieurs éléments comme par exemple la possibilité d’accès des fauteuils pour handicapés. La difficulté majeure demeure le caractère très contraint de l’espace qui est situé en sous sol de l’hôtel de police et ne bénéficie de la lumière naturelle que par un puits de jour qui sert de cour. Celle-ci, très exiguë, est comme il se doit obturée d’un plafonnage grillagé.

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La structure d’ensemble, malgré les efforts de couleurs et d’aménagements qui ont été fait, n’évite pas l’impression d’enfermement.

L’ensemble de l’équipe de sécurité paraît soucieuse d’un bon partenariat avec les représentants des associations présentes comme avec l’équipe soignante. Les deux parlementaires saluent en particulier le travail irremplaçable de la CIMADE, présent au sein même du centre de rétention.

Les deux parlementaires ont pris acte des efforts de rénovation des locaux qui font du centre de Bordeaux un des plus correctement rénové de France avec ceux de Toulouse et Hendaye. Cependant, l’exiguïté des locaux et des insuffisances fonctionnelles telles que les difficultés de l’interprétariat (interprètes bénévoles qui n’interviennent le plus souvent que par téléphone), l’absence de tout équipement informatique ou téléphonique dans le bureau de l’avocat, l’omniprésence de la surveillance liée au nombre de caméras (28), l’absence de tout équipement d’exercice physique ouvrent une très large marge d’améliorations.

Plus gravement c’est la nécessité même des centres de rétention qui doit être interrogée. Leur coût est important (20 équivalents temps plein pour la seule sécurité) et ils demeurent des anti chambres au renvoi dans leur pays de migrants dans des situations difficiles, ayant souvent des enfants en France et désireux d’y travailler.


Vous pouvez également télécharger le compte rendu de cette visite faisant état des lieux et des aménagements du centre CR-CRA.pdf.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel