Michèle DELAUNAY, Alain ANZIANI et Alain ROUSSET se rendront une nouvelle fois à la Maison d’arrêt de Bordeaux Gradignan pour faire un état des lieux de l’établissement vendredi 29 octobre.
Alors que le projet de reconstruction est annoncé pour 2015, ils entendent demeurer vigilants sur les conditions de vie des détenus et de travail du personnel pénitentiaire. Ils souhaitent également rappeler que la prison doit être partie prenante de la réflexion sur la sécurité. Les deux missions principales des établissements pénitentiaires étant d’une part la garde, mais aussi et surtout la réinsertion, élément fondamental de la prévention de la récidive.
A ce titre, il semble important de rappeler que la région Aquitaine est la 1ère région française a avoir accepté l’expérimentation de la prise en charge des détenus dans le cadre du transfert de compétence sur la formation professionnelle des détenus (article 9 de la nouvelle loi pénitentiaire).
De plus, alors que nombre de lois de plus en plus répressives sur la sécurité ont été votées depuis 2002, les parlementaires souhaitent démontrer que la question carcérale, et plus largement sécuritaire, doit être abordée sans angélisme ni dogmatisme, mais avec raison, pragmatisme et humanité.
Rappelons par ailleurs que les Députés socialistes sont à l’origine d’une proposition de loi visant à instaurer un mécanisme de prévention de la surpopulation pénitentiaire (n° 2753 rectifiée).
La question sécuritaire ne peut en effet être abordée qu’en réfléchissant à l’ensemble de la chaine pénale. De la question de la garde à vue au transfert prévu du transport des détenus de la police nationale vers l’administration pénitentiaire dans la prochaine loi de finances, les parlementaires s’inquiètent fortement de la tendance lourde de dégradation du service public qui n’épargne pas la question carcérale. Une dégradation qui se mesure à l’aune du nombre de suicides toujours trop important en prison (5 suicides dénombrés en 2010 en Aquitaine).