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Urgence dépassée pour l’école de la Benauge

Il y a déjà 1 an, je visitais l’école de la Benauge. Le préau était en voie d’effondrement, les infiltrations d’eau souillaient les murs et les parents d’élèves comme les enseignants étaient déjà réunis pour que nous portions leurs doléances et obtenions des travaux.

A maintes reprises nous sommes intervenus au Conseil municipal pour rappeler cette urgence. Une mise en chantier nous a vaguement été promise.

Il faut aujourd’hui l’effondrement d’une partie du toit pour que cette urgence éclate au grand jour. Notons que cet effondrement a eu lieu pendant le temps scolaire et que les suites auraient pu en être dramatiques.

Il y a 1 an aussi, Alain Juppé écrivait dans son ouvrage consacré à l’éducation « il faut mettre le paquet sur les primaires ». Hélas beaucoup ont cru qu’il s’agissait des écoles primaires, en réalité, c’était bien les primaires de la Droite qui occupaient son esprit, et les grandes réalisations dispendieuses (grand stade, cité du vin…) qui absorbaient les finances de la Ville plutôt que les équipements de proximité.

Dans quelques années les Bordelais mesureront les dégâts de ce dernier mandat à la fois en terme de gestion financière, d’urbanisme et de négligences vis à vis du quotidien des Bordelais.

L’état il y a un an : https://www.michele-delaunay.net/delaunay/bordeaux/visite-de-lecole-elementaire-de-la-benauge

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Compte administratif 2015 : Maquillage des ratios de la dette

A l’occasion du Conseil municipal du 6 juin dernier, les élus socialistes de la Ville de Bordeaux, par la voix de Matthieu Rouveyre, se sont exprimés sur les chiffres présentés dans le compte administratif 2015 et le budget supplémentaire 2016.

Ces documents sont particulièrement complexes et c’est pour cette raison que la loi impose aux exécutifs de présenter au début une page avec des ratios permettant d’apprécier facilement la situation financière de la collectivité et de la comparer aux autres collectivités de même taille.

L’article R 2313-1 du Code Général des Collectivités Territoriales impose ainsi aux communes de plus de 10 000 habitants, la communication de 11 ratios. On y retrouve par exemple un ratio n°5 qui affiche le rapport encours de la dette / population pour mesurer la dette qui repose théoriquement sur chacun des habitants de la Ville ou encore le ratio n°11 qui propose le rapport encours de la dette / recettes réelles de fonctionnement et qui permet de mesurer la charge de la dette de la collectivité relativement à sa richesse.

A la suite de l’étude de ces ratios, nous avons affirmé que Alain Juppé avait maquillé les ratios obligatoires liés à l’endettement et avait dissimulé près de 150 millions d’euros d’encours de la dette en se gardant s’intégrer la dette des PPP du nouveau stade et de la cité municipale. Cette manoeuvre est parfaitement illégale. D’une part, les PPP sont considérés comme des dettes depuis 2010 et d’autre part, l’Etat et les magistrats financiers ont clairement indiqué que les ratios obligatoires devaient s’appuyer sur un encours de dette intégrant les PPP.

Ainsi, l’endettement réel de la Ville a augmenté de 51 % entre 2014 et 2016 et, par population, la Ville a un endettement 23 % plus important que les villes de taille comparable.

Visite de l’OFII – Direction Territoriale de Bordeaux

Michèle DELAUNAY a visité le 9 juin 2016, l’OFII, Office Français de l’Immigration et de l’Intégration de Bordeaux.

L’OFII, placé sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur, remplit plusieurs missions que l’Etat lui a déléguées, notamment :
– l’instruction des demandes de regroupement familial,
– le contrôle médical règlementaire des migrants non communautaires sollicitant un titre de séjour,
– la mise en oeuvre de la politique d’accueil et d’intégration en faveur des populations étrangères autorisées à résider durablement sur le territoire français,
– la délivrance des cartes de séjours temporaires,
– l’accueil des demandeurs d’asile et de la gestion des demandes d’admission en CADA
– la mise en oeuvre des dispositifs d’aide au retour et à la réinsertion
– l’information, le soutien et l’écoute des étrangers en CRA.

Elle a rencontré longuement l’équipe de médecins, infirmiers et radiologues, qui procèdent aux visites médicales de prévention et d’orientation (5 441 visites médicales ont été réalisées l’an dernier, dont 36 % d’étudiants).
3 078 Contrats d’Accueil et d’Intégration destinés aux primo-arrivants ont été signés pour l’Aquitaine en 2015 dont 61 % en Gironde.

Les missions et l’activité de l’OFII vont évoluer très prochainement en application de la loi du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers en France.

Euro 2016 : surcoûts, illisibilité et insincérité budgétaire

Les slides présentées en conférence de presse reprenant les chiffres dans le détail en cliquant ici. 

A l’occasion du dernier Conseil de Bordeaux Métropole le 27 mai dernier une délibération présentant les surcoûts liés à l’accueil de l’UEFA Euro 2016 a été soumise au vote des élus métropolitains.

Complexe dans sa présentation et par ses imprécisions et erreurs de calculs, et modifié à plusieurs reprises, ce rapport vise à faire voter aux élus un budget deux fois supérieur à ce qui avait été voté en mai 2015 passant de 4 740 000€ à 10 514 316€ de dépenses dont 6 054 316€ d’argent public. 

L’ensemble de ces surcoûts ne peut se justifier par le seul renforcement du dispositif sécuritaire et Patrick Bobet pour le groupe Communauté d’avenir a débuté son intervention en reconnaissant « il n’est pas tout à fait faux de dire que les dépenses ont doublé ». 

En effet, la sécurisation ne représente que 23% du budget global et 47% des surcoûts de dépense.

Deux lignes budgétaires posent particulièrement question :

> le renfort des transports en commun et le plan de circulation, avec un surcoût de 807 223€. Le plan de mobilité passe de 450 000 euros à 1 257 223 euros soit une très importante sous-évaluation dans le plan initialement présenté aux élus en mai 2015. A ce niveau là on ne peut pas imaginer un simple manque d’anticipation alors qu’il était largement prévisible de prévoir le renforcement de l’offre de transports en commun surtout compte tenu des motifs exposés : jauges de fréquentation de la fan zone, évacuation de l’esplanade des Quinconces en fin de soirée, augmentation de la population métropolitaine pendant la période de l’Euro pour des courts séjours…

> les aménagements du stade avec un surcoût de 775 810€. Le rapport indique que le choix du non aménagement du Grand Stade en vue de l’Euro a été préféré par la ville de Bordeaux à une solution pérenne qui était à priori plus coûteuse. « Le choix de ne pas inclure ces aménagements dès la conception de l’ouvrage a été délibérément opéré par la Ville de Bordeaux, titulaire du contrat avec l’UEFA, car les dépenses évaluées pour des infrastructures définitives étaient largement supérieures à celles d’aménagements provisoires ». Dans ce cas, pourquoi ces surcoûts ne figuraient pas dans le budget initial de mai 2015 ? La Métropole financera alors l’aménagement d’un stade non encore transféré pour le compte de la Ville en remboursant cette somme à la Ville centre au titre de la mise à disposition en configuration Euro.

Alain Juppé a lui même reconnu que « les aménagements dans le stade n’ont effectivement rien à voir avec la sécurité ».

Des chiffres et lignes budgétaires posent également question : la participation de la Région dans les recettes à hauteur de 200 000€ à 500 000€ sans que celle ci ait donné son accord, au contraire ; la non valorisation de la mise à disposition des services de Bordeaux Métropole, contrairement à celle des agents de la ville de Bordeaux, le coût réel de la participation de Bordeaux Métropole à la fan zone qui n’est pas le même dans la délibération et dans le contrat…

Le détail des chiffres est disponible sur mon blog en cliquant ici.

J’ai voté contre cette délibération, comme Vincent Feltesse, Emmanuelle Ajon et les élus EELV et PC. Le Groupe des Elus Socialistes et Apparentés s’est quant à lui abstenu.

Euro 2016 : de nouveaux surcoûts pour les contribuables !

Présentation ce matin en Conseil de Métropole d’un rapport, présenté très tardivement en commission, faisant état de nouveaux surcoûts liés à l’accueil de l’UEFA EURO 2016 à Bordeaux.

Complexe dans sa présentation et par ses imprécisions et erreurs de calculs, et modifié à plusieurs reprises, il vise à faire voter aux élus un budget d’atterrissage près de deux fois supérieur à ce qui avait été voté en mai 2015, passant de 3 740 000 euros à 7 115 086 euros !

 Et un coût total maximum passant de 4 740 000€ à 10 514 316€ dont 6 054 316 euros d’argent public.

 J’ai demandé hier un certain nombre d’éléments complémentaires pour mieux appréhender cette délibération et ses impacts financiers, documents qui m’ont été communiqué et sur lesquels j’aurai l’occasion de revenir.

Les surcoûts présentés dans ce rapport comprennent :

– 1 470 051 euros pour le renfort sécurité fan zone + extérieur

            – 960 487€ pour la fan zone

            – 509 604€ pour la sécurité dans les transports

 soit surcoût sécurité pour la Métropole : 216 091€

 > le coût de la sécurisation ne représente que 23% du budget global et 47% des surcoûts de dépense.

 Le renforcement du dispositif sécuritaire, sur lequel on ne peut pas revenir dans un contexte de responsabilité globale de sécurité publique, ne peut donc à lui seul justifier de telles augmentations, majoritairement aux frais de la collectivité et donc des contribuables.

On peut néanmoins se féliciter de la participation de l’Etat à hauteur de 734 000€ et de l’UEFA à hauteur de 520 000€, participations qui sont dans le prévisionnel maxi qui avait été annoncé.

– 807 223 euros pour le renfort des transports en commun et le plan de circulation

 > Le plan de mobilité passe de 450 000 euros à 1 257 223 euros soit une très importante sous-évaluation dans le plan initialement présenté aux élus en mai 2015. A ce niveau là on ne peut pas imaginer un simple manque d’anticipation alors qu’il était largement prévisible de prévoir le renforcement de l’offre de transports en commun surtout compte tenu des motifs exposés : jauges de fréquentation de la fan zone, évacuation de l’esplanade des Quinconces en fin de soirée, augmentation de la population métropolitaine pendant la période de l’Euro pour des courts séjours…

– 775 810 euros pour les aménagements du stade

 > Le rapport indique que le choix du non aménagement du Grand Stade en vue de l’Euro a été préféré par la ville de Bordeaux à une solution pérenne qui était à priori plus coûteuse. « Le choix de ne pas inclure ces aménagements dès la conception de l’ouvrage a été délibérément opéré par la Ville de Bordeaux, titulaire du contrat avec l’UEFA, car les dépenses évaluées pour des infrastructures définitives étaient largement supérieures à celles d’aménagements provisoires ».

Dans ce cas, pourquoi ces surcoûts ne figuraient pas dans le budget initial de mai 2015 ? La Métropole financerait alors l’aménagement d’un stade non encore transféré pour le compte de la Ville !

La Métropole devra ainsi rembourser 775 000€ à la ville de Bordeaux au titre de la mise à disposition du stade en configuration EURO…

– 50 000 euros pour la communication

 

Pourquoi n’a t-il pas été fait mention de ces dépenses de renfort de transport et aménagements du stade au préalable alors qu’elle étaient connues ? Une nouvelle fois vous minimisez pour faire accepter un projet avant de le gonfler de surcoûts lorsque l’on ne peut plus reculer. Il y a fort à parier que si le montant exact avait été connu, les élus auraient réfléchi à deux fois avant de s’engager.

Soit un surcoût résiduel pour Bordeaux Métropole – fonction de la participation de la Région en attente mais plus qu’incertain voire improbable – entre 1 680 316 euros et 1 380 316 euros d’argent public, au détriment du subventionnement d’autres équipements de proximité qui bénéficieraient à davantage de contribuables.

Pire encore on peut lire sur la première page de ce rapport : « son financement reste à déterminer : financement à inscrire au budget supplémentaire 2016 », cela signifie que si on ne sait pas on n’est pas en capacité de financer ! Cela suppose deux choses : soit une augmentation de la fiscalité, soit la suppression d’une politique publique déjà prévue. Dans tous les cas, une nouvelle pénalisation des contribuables. Nous devons avoir des réponses !

Sans hésiter je rejoins les 70% de votants sur le site de Sud Ouest qui cette semaine à la question « En fait on trop pour l’Euro » ont répondu oui et je vote contre cette délibération.

Le Groupe des Elus Socialistes s’abstient.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel