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Trop beau dehors

Comme Tolstoï (excusez du peu), je ne résiste pas au beau temps, la nature, aux travaux extérieurs. Lui allait faucher avec ses moujiks, je plante, je rempote, je me ravis de voir mes protégés pousser et grandir.

Et pendant ce temps, la fabrication de ma « lettre de la députée » végète. Demain, promis…

Un Français sur dix

Dans mon bureau de l’Assemblée, je tente en rentrant de faire le tour des nouvelles à la radio. Las, point de nouvelles, ou plutôt une seule : la liste des 30 noms des joueurs sélectionnés par Domenech pour la coupe du monde.

Qu’on ne s’imagine pas que je suis le moins du monde capable de commenter le bien fondé de ce choix. Mais je m’afflige de n’écouter que cela en boucle et je me replie sur l’écran de mon ordinateur.

La nouvelle décisive tient elle aussi en un chiffre : 10%. Le taux de chômage en France vient de franchir le cap des 10% d’après l’estimation de l’OCDE (10,1%) et la hausse se poursuivra en 2011.

J’ai un peu de mal à comprendre comment ce chiffre et tout ce qu’il signifie ne trouve pas la moindre place sur les ondes entre les noms des joueurs de foot. Sans doute est-ce pour la même raison que l’on projette à Bordeaux un grand stade plutôt que des entreprises.

Parité très orientée

Pour préparer les esprits à la réforme des retraites, le gouvernement mène à grands frais une monumentale campagne de communication basée sur un certain nombre de chiffres, judicieusement choisis.

Sauf que… Certains de ces chiffres sont mensongers, ou du moins parcellaires. Le montant moyen des pensions y est annoncé à 1400 euros, ce qui au premier regard parait plutôt rassurant.

Sauf que… Ce chiffre moyen ne concerne que les pensions des hommes. Son homologue féminin n’est que de 800 euros ce qui, on n’en conviendra, est beaucoup moins satisfaisant et témoigne bien souvent d’une grande misère de situation. Le chiffre moyen, masculin-féminin est en réalité de 1200 euros.

Malin, non ? Si la réforme des retraites est, dès le départ, unijambiste, que sera-t-elle à l’arrivée ?

La corde et le pendu

« Les marchés » (banques, officines financières de tous poils, traders de toutes espèces) sont entrain d’acculer à la banqueroute un pays européen ami et, pendant ce temps, toute l’action du gouvernement est concentrée sur la burqua et la polygamie supposée de l’époux d’une conductrice porteuse de burqua.

Nos médias sont pleins de l’affaire, tandis que les taux usuraires faits à la Grèce continuent de monter.

Qui se soucie d’un léger détail ? Notre propre pays dépend chaque jour davantage de ces mêmes marchés. Notre dette en même que notre dépendance de ces opérateurs cyniques que nous avons pourtant soutenu de nos propres impôts, s’alourdit chaque jour. La corde sera bientôt plus grosse que le pendu.

Qui pour y faire face ? Qui pour expliquer aux Français l’importance de cet enjeu ? Une fois de plus, notre gouvernement, tapi derrière le rideau de fumée qu’il ranime chaque jour avec de plus de plus de difficultés, est aux abonnés absents.

Bruit de couloir

Bruit de couloir à l’Assemblée : Sarkozy proposerait à Xavier Darcos, en compensation de son éviction express du Ministère, la gestion du palais de Versailles, à cette heure détenue par Aillagon.

Si c’est vrai, mon indignation à l’encontre de Sarkozy va doubler.

Si Darcos accepte, ce n’est plus mon indignation, mais ma déception qui va tripler.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel