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On ne change pas une politique qui perd

Nicolas Sarkozy a écouté le message des Français, et il a pris une mesure politique forte : nommer Ministre l’élégant M. Tron.

La France entière attendait cette promotion. Et à la Benauge comme au Grand Parc, combien ont-ils été à me dire que cette attente, quelquefois cette incertitude, guiderait leur vote !

Ils sont été entendus. M Tron, dont la haute silhouette et la mèche blanchissante rappelle son mentor, Galouzeau de Villepin, est assis depuis hier à l’Assemblée sur le banc des Ministres. Débuts d’ailleurs prometteurs, dans la plus pure tradition ump, puisqu’il occupe à Paris un logement HLM de standing.

Hors de cela, Sarkozy ne change rien. Le peuple des abstentionnistes, ceux qui ont rejoint le vote de gauche, doivent se satisfaire, se suffire, voire se réjouir du maroquin de M. Tron.

On en reste médusé.

Alain Juppé tel que lui-même

Bref commentaire d’Alain Juppé à l’annonce des résultats des régionales. A-t-il eu l’élégance d’adresser ses félicitations à Alain Rousset, comme le veut la tradition républicaine quand on est l’un des acteurs d’une élection (il est en effet non seulement Maire de Bordeaux, mais chef de l’UMP en Gironde où Rousset obtient 59,40 % des voix) ?

Non. Au moins a-t-il rendu hommage à Xavier Darcos, ce qui était nécessaire, mais non exclusif des félicitations de son concurrent.

Il est entré dans la langue de bois générale de la droite, au plan national comme au plan local. Cette élection ne suscite-t-elle pour lui aucune interrogation sur sa gestion de l’ump et sur les scores de sa formation, à Bordeaux comme en Gironde ?

De l’ à propos en politique

Même Maire, même adjointe

C’est dans l’extrème dernière ligne droite de la campagne des régionales et alors que l’ump au grand complet devrait avoir pour seul souci de sauver le soldat Darcos, que l’adjointe des quartiers Grand Parc-Paul Doumer, tracte sur le territoire concerné son bilan de mandat.

A l’acmé des régionales, voilà lancées les cantonales.

Avouons que cela fait quand même un peu désordre et que l’électeur qui peine à comprendre les subtilités des découpages administratifs et des modalités du suffrage sera quelque peu désarçonné par ce manque d’à propos.

La Grèce n’est pas si loin

A cette heure, les Athéniens sont dans la rue, mobilisés contre le sévère plan de rigueur qui leur est imposé par la mauvaise gestion des années antérieures.

Sommes-nous très loin de cette situation ?

Ma crainte est bien sûr qu’elle soit plus proche que nous voulons le croire, ou plus justement qu’on ne veut nous le faire croire.

A cette cette crainte s’en ajoute une autre : que ce soit un gouvernement socialiste qui ait à affronter cet héritage.

Sur le terrain

Il y a quelques mois, le Président de la République s’est vanté, devant sa majorité parlementaire, d’occuper le poste de Directeur des Ressources Humaines du PS. (« Strauss-Kahn à New York, Kouchnet avec moi… ». On se souvient de la litanie.)

Aujourd’hui, il est monté en grade. Sur le terrain, on n’entend à son adresse que noms d’oiseaux, qualificatifs peu encourageants, interrogations sur sa santé mentale et son équilibre. A se demander où sont ces 30% de Français qui voteraient encore pour lui au premier tour des présidentielles.

Nicolas Sarkozy est aujourd’hui en bon rang pour occuper le poste de meilleur agent électoral du PS. Pas sûr qu’il se vante de son avancement.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel