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Fabius dans le texte

Une jolie formule de Laurent Fabius – malheureusement très juste- ce matin en réunion du groupe socialiste. Nous discutions du projet de loi « Concomitance des élections régionales et cantonales » qui va réduire la durée des mandats des conseillers régionaux et cantonaux élus en 2011 (de deux ans pour les premiers, et trois pour les autres)

Il s’agit en réalité de l’étape numéro 1 de la réforme des collectivités territoriales qui va ramener notre pays des années en arrière en le recentralisant. Les actes suivants de la réforme attendent en embuscade.

Fabius se lève, reboutonnant comme toujours impeccablement la veste de son costume avant de prendre la parole.

– En réalité, nous assistons à la mort de la décentralisation…

Il regarde les chefs opiner et ajoute

– Le cadavre est malheureusement trop gros, et le gouvernement en met un morceau dans chaque valise. C’est aujourd’hui la première…

Une jolie histoire triste

Hier soir à la veillée, au Centre Social du Grand Parc, où nous fêtions l’approche de Noël. Les enfants racontaient la véritable histoire de la galette des rois, devant une petite vidéo toute entière d’images douces.

En fond de salle, avec les mamans, nous avons convenu qu’aujourd’hui, cette belle histoire ne serait plus possible : depuis longtemps, les rois mages auraient été reconduits à la frontière.

Esclandre

Hier soir à l’Assemblée, le jeune Sarkozy (l’ex-futur candidat à l’EPAD) faisant un esclandre à l’entrée principale du palais Bourbon au prétexte que la personne qui l’accompagnait devait se soumettre aux formalités habituelles de contrôle.

Ceci devant un fonctionnaire impavide, qui n’en avait que plus de mérite.

-« Ah ! Eh bien, ne nous étonnons pas, c’est comme ça qu’on fabrique des électeurs pour le Front National ! »

clamait le jeune encouronné.

C’est comme ça, en effet, mais pas pour la raison qu’il croit.

Dimanche soir

Inquiétude du dimanche soir, qui ne m’a jamais vraiment quittée tout au long de ma vie. Ecole, fac, hôpital et maintenant cette drôle de vie, hachée, diverse, la semaine qui approche est toujours un nouvel enjeu, une nouvelle épreuve (au sens fondamental : qui éprouve ce que nous sommes), un nouvel effort.

Inquiétude n’est ni peur, ni refus. j’ai toujours aimé travailler. Les semaines sont un challenge, avec, reconnaissons-le, pas mal de moments casse-pieds, parce que ni vraiment utiles, ni vraiment agréables. C’est le lot commun et je le prends comme tel. Mais il y a dans mon nouveau job, où contrairement à un boulanger ou à fabricant de chaussures, je suis moi même la matière de ce que je fais, une forêt d’interrogations où le dimanche soir jette son projecteur.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel