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Marie-George Buffet et l’épidémiologie par la preuve

Pendant le cours des débats sur les jeux en ligne, la conversation entre nos rangs vient -comme souvent- sur la santé. Je fulmine que la Ministre de la santé n’ait pas même jugé bon de se déplacer. Un à 3 % des Français sont d’ores et déjà des joueurs pathologiques et elle ne s’en soucie pas, alors que des millions sont engloutis dans l’achat de masques et de vaccins contre la grippe.

Marie-George Buffet est tout à fait sur la même longueur d’onde. Elle ajoute une très amusante démonstration par la preuve :

-Il y a quelques jours, au faîte de l’épidémie, j’étais à la fête de l’Humanité. J’ai dû embrasser 2000 personnes. Eh bien, pas la moindre trace de virus, je n’avais que mal aux pieds !

Une touche de cynisme ne messied pas

Le gouvernement n’est jamais avare d’une touche de cynisme, dans ses déclarations, dans les interventions ministérielles à l’Assemblée comme dans l’atmosphère générale de collusion avec la finance où il exerce.

Le texte sur la légalisation des jeux n’échappe à cette note bienséante, qui est presque une des signature de cette majorité.

Au moment même où nous débattons à l’Assemblée du texte sur la légalisation des jeux en ligne, qui est à l’addiction ce que le crédit revolving est à l’endettement, la Ministre de la Santé, lance sa campagne de lutte contre les addictions « On consomme plus, plus souvent et plus jeune ». CQFD, en effet.

Hortefeux et ses auvergnats, Jean Sarkozy, 23 ans, nommé à la tête de l’établissement public de l’aménagement du plus gros quartier d’affaires euroéeen, là où il y a de la gène, décidément, il n’y a point de plaisir !

Merci de trouver à la page « Assemblée » le communiqué fait à la presse dès connaissance de la proche nomination de Jean Sarkozy

Bravo la votation !

Petit éclair de soleil dans un ciel plutôt gris (je parle du ciel politique) : le succès de la votation sur le statut de la Poste.

J’y vois un signe que les Français ont envie de reprendre en mains les affaires qui les concernent et ne restent plus sidérés devant les soit-disantes « réformes » qui les accablent chaque jour qui passe, sidérés par leur succession rapide qui est en elle-même une stratégie.

Le « référendum citoyen », nouvellement introduit pas la Constitution, n’est pas acquis pour autant : le pouvoir en devine le résultat et le vivrait comme un référendum anti-Sarkozy.

Liberté mal ordonnée

Le député ump Christian Vanneste a, à droite, le même rôle qu’avec beaucoup de cynisme, Brice Hortefeux a attribué à sa plaisante remarque sur les auvergnats du Maghreb : rallier les voix d’extrème droite.

Pendant le débat de la loi de financement des écoles privées hors commune de résidence, il est intervenu à de multiples reprises pour prôner la liberté de choix des parents de scolariser les enfants où ils voulaient, la liberté des enseignants de concevoir leur projet pédagogique etc… Le mot « liberté » revenait dans chacune de ses interventions et il a tancé les députés de gauche d’un solennel « le mot liberté vous écorche la bouche ! »

La liberté pour lui commence et finit à la droite de l’ump. Il avance aujourd’hui une proposition de loi pour interdire les travestis. Quel motif ? Quel prétexe ? Pour des motifs de sécurité bien évidemment, qui selon lui impose que l’on puisse identifier tout individu à tout moment.

Et la liberté de se travestir, elle lui « écorche la bouche » ?

Choc

L’angoisse me saisit en découvrant sur la page de garde du « Monde » informatique une quinzaine de photos de la célébration du 60ème anniversaire de la révolution chinoise.

Angoisse irrationnelle, instantanée, mais bientôt comprise et même confortée. Cette démonstration de masse de soldats (et de soldates) en dizaines de rangs impeccables, ces canons pointés, ces lance-missiles, la monumentale limousine du Président sortant lentement d’un porche, à côté d’une effigie gigantesque de Mao, constituent à eux seuls un cours d’histoire.

Un cours de l’histoire à venir. Qui fait voir d’un autre œil le tigre de papier qui s’agite au dessus du gouffre abyssal de nos dettes.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel