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La fin annoncée de la loi de Robien

J’écoute au vol Martin Hirsch annoncer sur France-inter l’abolissement de la loi de Robien et la réorientation de l’investissement en faveur des logements sociaux ou très sociaux. Ai-je bien entendu ? C’est ce que nous martelons depuis six mois au parlement, après l’avoir fait dans les campagnes électorales.

Le « de Robien » (défiscalisation des logements construits dans un but spéculatif) est une des causes principales de l’enchérissement des loyers et des prix des logements. La loi a aussi amené à la construction de logements de faible qualité, qui se dégraderont très vite, dans des endroits où le rapport n’est pas même évident, le montant des loyers ne correspondant pas à la demande locale.

Si la mesure est confirmée, nous ne pourrons que nous en réjouir. Peut-être y a-t-il dans ce gouvernement deux ou trois personnes moins autistes que les autres.

Femmes en politique

Dans le train vers Paris. Nous devisons avec mon voisin sur le « départ » de Cavada du modem. Il en était avec Bayrou la figure de prou et avait présidé aux assises du parti démocrate, qui ont abouti à la création du modem.

Triste image que ce ralliement à l’UMP pour cause de candidature. Un fait est remarquable : aucune femme n’a été piégée par ces ralliements, méprisants de l’électorat et de la conscience que l’on peut avoir de soi. On me rétorquera que les femmes sont, en politique, moins nombreuses que les hommes, et que le risque est donc statistiquement moindre.

La statistique n’est sans doute pas tout. Plus de conscience, plus d’engagement. Je le crois et je veux le croire.

Parole de JAP

Neuf lois contre la délinquance depuis 2002 à l’initiative de Nicolas Sarkozy. Toutes inopérantes, pas encore appliquées que déjà remplacées ou plutôt superposées…

Cela a valu une très belle répartie du Président de l’Association nationale des juges de l’application des peines (JAP), Michael Janas, pointant la disproportion entre les effectifs de magistrats, de médecins et de travailleurs sociaux, et l’inflation des textes :

« On a l’impression d’être dans un immeuble qui s’effondre et qu’à chaque fait divers on ajoute un étage. Aujourd’hui, nous n’arrivons même pas à appliquer la loi sur le suivi socio-judiciaire qui date de 1998 ! »l

Brève de villégiature

« Villégiature », bien de saison en ce mois d’août, compte parmi mes mots favoris. Il a un petit parfum désuet et assez chic qui me le rend, convenons-en, plus amical encore que le mot « vacances », que je préfère curieusement au singulier. La « vacance » de l’esprit qui rêve, qui fait la sourde oreille à toutes les choses vilaines et méchantes du monde, est un état très désirable, même s’il n’est pas durable. (Et, en ce moment, tout ce qui n’est pas « durable » a du soucis à se faire).

Villégiature, donc. Mot privilégié, qui désigne à la fois le lieu géographique où l’on se retire, l’habitation choisie pour cela, et la période où on a la chance de le faire. Je ne sais pourquoi, il évoque bien davantage pour moi Biarritz à l’époque où les hommes jouaient au tennis en pantalon de fine laine blanche et où les femmes se baignaient en Esther Williams, que Wolfeboro et qui vous savez.

Qu’est-ce qu’un Esther Williams ? Question importante, à laquelle il convient sans délai de trouver réponse dans le blog d’une députée socialiste. Beaucoup d’ailleurs le savent, ou s’en souviennent en revoyant l’actrice du même nom, ou encore Grace Kelly dans des films d’époque. Une ébauche de jupe couvrait le départ des cuisses, et les épaules étaient demi-cachées par de larges bretelles. Incroyablement BCBG (pour mémoire : Bon Chic, Bonne Gauche) et d’une élégance absolue.

Il y a des brèves de comptoir. Celle-ci en est une de villégiature, ma villégiature, à la fois très près et très loin.

Petit plaisir

Le contrôleur se penche vers moi et me dit tout le plaisir qu’ « un certain soir » lui a fait mon élection. -« Nous étions heureux, vous pouvez pas savoir ! »

Oui, c’est vrai ça me fait plaisir. Je lui réponds que je vais essayer de confirmer dans les mois et les années à venir. Cela me ramène à la question posée dans le billet précédent : « que faire ? » pour que cette élection ait un impact sur la vie de ceux auxquels elle a fait plaisir ?

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel