MON POINT PRESSE DE RENTREE – jeudi 22 septembre
Bordeaux 7 – Edition du vendredi 23 septembre
La députée ps de Gironde Michèle Delaunay a tenu sa conférence de presse de rentrée hier. Proposition de loi sur le droit à la cantine scolaire, billet d’humeur sur la situation des rroms, twit sur la peine de mort, propositions diverses et variées au maire de bordeaux, prise de position sur la santé et la politique de l’âge, la députée PS de la deuxième circonscription de la Gironde nous a habitués à être sur tous les fronts. «Mon mandat de députée est très particulier. C’est à la fois un mandat local et un mandat national mais c’est avant tout un mandat du peuple». Et à ce titre, Michèle Delaunay, qui estime que «la mairie n’a plus de pilote» se fait fort de représenter les Bordelais. La députée s’investit notamment sur deux gros dossiers : l’urbanisme/mobilité et la pauvreté. Elle aborde ainsi à bras-le-corps les problèmes de stationnement. «Les Bordelais sont obligés de prendre leur voiture pour aller travailler car ils ne peuvent pas la garer. Il faut absolument créer des poches de stationnement», insiste l’élue tout en reconnaissant qu’il ne faut pas non plus encourager l’utilisation de la voiture. Autre problématique, le mobilier urbain. «Il faut absolument que la ville ait une gestion raisonnable de ce mobilier. Les potelés fleurissent partout pour éviter le stationnement mais là c’est au point qu’on ne passe plus !». Elle se bat également contre le projet de Cité municipale à l’entrée du cours d’Albret, qu’elle qualifie de «gros éléphant», contre le tracé de la ligne D qu’elle aurait préféré voir desservir Caudéran et s’inquiète du débouché rive droite du pont Bacalan-Bastide dont «on ne connait toujours pas les accès rive droite alors que tout cela va changer la vie des Bastidiens». Elle s’élève enfin haut et fort contre le Grand Stade. «On nous parle de 165 M€ mais nous savons que ce sera plus proche des 200 sans compter les accès. Si on veut faire travailler le btp, mieux vaut faire des logements sociaux car il en manque 6400 à Bordeaux juste pour être en règle avec la loi SRU». Autre cheval de bataille de la députée et non des moindres, la pauvreté. «25% des Bordelais vivent en dessous du seuil de pauvreté et 47 % des ménages bordelais ne sont pas imposables», rappelle-t-elle tout en saluant certaines initiatives bordelaises comme la bagagerie pour SDF ou le déménagement de La Case, l’association de soins aux toxicomanes, dans le quartier St-James. «Ce sont de très bonnes choses mais cela revient à mener une politique de pansements et pas de changement».
Une année athlétique
Autant de combats à mener pour la députée alors que les mois qui se profilent s’annoncent très chargés. «Nous entrons dans une année décisive qui verra se dérouler deux 400 mètres, celui qui nous mène aux primaires socialistes pour lesquelles j’ai nourri quelques inquiétudes, à commencer par l’intérêt des Français pour le sujet, avant d’être rassurée, et celui bien sûr qui nous amène aux présidentielles pour lequel j’ai un optimisme raisonnable». Et puis bien sûr, il y aura une troisième course, «un petit 100 mètres dans la durée, celui des législatives». D’ores et déjà, Michèle Delaunay promet qu’elle sera députée à plein temps. «Je n’ai qu’une seule ambition, celle de faire les choses bien. J’ai travaillé à plein temps comme députée de l’opposition, j’aimerai désormais pouvoir peser sur la formidable tache du futur Président de la République et du Gouvernement et apporter ma pierre». Quand au cumul des mandats lié à sa casquette de conseillère générale, l’élue socialiste affirme que «ce n’est pas rédhibitoire».
20 Minutes – Edition du vendredi 23 septembre
Delaunay, voix de l’opposition
Le passage en revue des sujets chauds de la rentrée, hier, par la députée socialiste de la 2e circonscription de Bordeaux Michèle Delaunay, a été l’occasion de tacler la politique municipale. La députée, qui soutient Hollande pour les primaires socialistes, estime que, depuis qu’Alain Juppé est ministre de la Défense, la mairie « est une majorité anonyme et sans pilote ». Les projets du Grand Stade et de la Cité Municipale (un regroupement de services) vont faire l’objet d’un partenariat public privé (PPP). Pour Michèle Delaunay, c’est une façon pour la mairie de « transformer les dettes en loyers pour masquer les emprunts ». Hugues Martin, adjoint au maire de Bordeaux chargé des finances et de l’administration générale répond que « les PPP, menés en partenariat avec la CUB sur le Grand Stade, ont l’avantage d’être moins coûteux. Et les sociétés privées, qui respectent les délais, s’engagent sur la durée pour la gestion des bâtiments. » L’urbanisme est aussi dans la ligne de mire de Delaunay : « Il faut construire une vraie ville, avec un éventail de métiers et pas une cité de designers et d’architectes ». Comme attendu, elle se présente aux législatives prochaines. Et son discours a déjà des accents de campagne.
Aqui.fr – Edition du vendredi 23 septembre
Michèle Delaunay dénonce « un pays en cessation de gouvernement, une municipalité bordelaise sans pilote »
Michèle Delaunay, députée de la Gironde. Ce jeudi 22 septembre, Michèle Delaunay, députée de la Gironde, élue dans la circonscription de Bordeaux, a tenu une conférence de presse de rentrée à Bordeaux-Bastide, en présence d’Emmanuelle Ajon, sa suppléante. L’occasion pour elle de revenir sur son mandat, sur les échéances électorales qui s’annoncent, mais aussi sur les dossiers à la fois locaux et nationaux qui lui tiennent à coeur. Comme elle le définit elle-même, la particularité de son mandat est « d’avoir une double entrée : à la fois bordelaise et nationale ». Autrement dit, l’opportunité d’un double regard, critique, sur la politique nationale et municipale, dont elle ne se prive pas.
« Députée des Bordelais » depuis quatre ans, Michèle Delaunay évoque sans tendresse, les dossiers à la fois nationaux et municipaux. « Nous avons un pays en cessation de paiement et en cessation de gouvernement », et à Bordeaux, la situation n’est pas plus envieuse puisqu’il nous faut faire avec « une municipalité sans pilote qui fait le grand écart quotidien avec la politique du gouvernement, notamment s’agissant de la pauvreté et de la précarité. Si elle rappelle que « 25% des Bordelais vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre 13 % au niveau national », elle reconnaît, soutient même, les politiques d’accompagnement de la ville comme la Bagagerie ou La Case. Mais pour la députée, ça ne suffit pas : « Ce ne sont au final que des pansements. C’est une très bonne chose que de pouvoir déposer ses bagages, mais ce serait une meilleure chose encore de pouvoir héberger les personnes. Les hébergements d’urgence sont très insuffisants à Bordeaux. »
« L’économie bordelaise se dévitalise »
Du point de vue de l’urbanisme bordelais son jugement n’est pas plus favorable. « Le tissu de l’artisanat et de l’industrie s’efface. Notre économie bordelaise se dévitalise, nous ne soutenons pas l’emploi productif comme il le faut. » Pour faire travailler les BTP, elle préconise fortement, la construction de logements sociaux, « plutôt qu’un grand stade, dont on ne sait pas encore qu’elles seront les voies d’accès. A Bordeaux il manque 6400 logements sociaux par rapport aux objectifs de la loi SRU, des logements pour lesquels, on paye une amende ! » Sur les dossiers nationaux, Michèle Delaunay rappelle son attachement à la santé et à la politique de l’âge. Elle insiste sur le fait qu’« il est grand temps de politiser la santé, sinon on va privatiser la maladie. Il faut arrêter la privatisation des hôpitaux, mais travailler pour la prévention, pour la santé durable, et pour l’accès aux soins». Et la récente augmentation de la fiscalité des mutuelles est un motif de plus dans son argumentaire : « Ca amène à augmenter le prix des mutuelles, et au final, si cela touche tout le monde, ce sont les plus pauvres qui vont encore en être le plus impacté, en renonçant à certains soins». Autre cause de désappointement pour la députée, « la prise en charge de la dépendance a été totalement laissée tomber à proximité de l’échéance de 2012 ».
« L’année décisive »
Quant à l’année qui s’annonce, elle l’évoque comme « une course de haies », « un deux fois 400 m » pour les socialistes. D’abord les primaires, ensuite l’élection présidentielle. Si elle a choisi François Hollande auquel elle envoie des notes régulières sur le sujet de la santé, elle se contente sur le terrain de « faire campagne pour les primaires », considérant que « le choix est entre les mains des Bordelais ». Quant à l’élection présidentielle, elle avoue un « optimisme raisonnable ». Son espoir : « que les Français suivent le même chemin que les Allemands, qui ont donné une victoire électorale à la gauche pour la sixième fois consécutive ». Un espoir aussi « pour que l’Europe puisse changer de politique». Quant aux législatives qui auront lieu dans la foulée, elle demandera l’investiture du PS pour s’y présenter à nouveau. Après avoir été députée de l’opposition, elle porte l’ambition de pouvoir être « une grande députée de la majorité qui va peser sur la vie législative ».