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Café citoyen : « Pour une grande réforme fiscale »

Franc succès pour le Café Citoyen sur la réforme et la justice fiscales, qui a réuni hier soir, jeudi 23 février, près de 125 personnes au Connemara.

Michèle Delaunay avait invité pour l’occasion deux spécialistes : M. Edwin Le Heron, maître de conférence à Sciences Po Bordeaux, et Bernard Blanc, inspecteur divisionnaire des Finances Publiques.

Michèle Delaunay a engagé la discussion en présentant les raisons d’une nécessaire réforme fiscale, à mener dans un souci d’équité et de justice sociale pour les Français. Edwin Le Heron a rappelé dans un premier temps les intérêts pour l’économie française de retrouver le chemin de la croissance, par la consommation et non par l’épargne, avant de pointer du doigt les incohérences fiscales entretenues depuis cinq ans, et dont la France pâtit. Dans la foulée, Bernard Blanc a rappelé l’attachement du candidat socialiste à plus d’équité, et à l’abandon d’un favoritisme à l’unique destination des plus riches. Ponctués par plusieurs questions pertinentes dans le public, les deux spécialistes ont présenté les importantes et nécessaires mesures fiscales que François Hollande et son équipe défendent dans le programme socialiste pour la présidentielle.

Si le sujet apparaissait assez technique de prime abord, c’est dans une ambiance détendue et agréable, et avec un souci de clarté, que la discussion a été menée avec les nombreux intéressés présents pour l’occasion.

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Brève de campagne

Sur le terrain, dans le quartier de la Bastide, les engagements de François Hollande dans les bras.

C’est peu dire qu’au propre comme au figuré ces engagements pèsent lourd. Mais ce n’est pas l’objet de cet instantané.

Un résident d’origine espagnole prend le document des deux mains et l’embrasse. Un peu de surprise dans mon expression le fait s’expliquer :

– Vous vous rappelez, il y a quelques années, vous descendiez tous les deux la rue Sainte Catherine. Il est venu me saluer et en me serrant la main, il m’a regardé droit dans les yeux!

Il laisse passer un instant :

-Les politiques, j’en ai vu beaucoup. Jamais qui regardent en face.. Sûr que je voterai pas pour un autre.

Brève de campagne

Sur le terrain. Un notaire de mes amis, raisonnablement de droite comme sont tous les notaires, voire un peu au delà, m’accoste dans la rue :

-« Mais, Madame Delaunay, il est fou (sic), le Président ! Augmenter de 30% la surface constructible, c’est la mort de Bordeaux, tout le monde va rajouter un étage et vendre son bien à prix d’or ! ».

J’ai trouvé prudent d’opiner sans un mot, pour ne pas le blesser par un accord trop manifeste et voir où il allait aller.

– « Diminuer les loyers ! Tout au contraire ! Pour les travaux engagés, ll faudra un rendement. Qu’est-ce qu’on va faire ? Renchérir les logements, augmenter le prix des biens, vouloir du rendement… »

Je me suis dit que finalement, j’étais de son avis, et que peut-être dans une autre vie j’aurais pu faire Notaire et en même temps demeurer socialiste.

Hollande 2012

Dans mon billet juste précédent, j’exprimais que la qualité d’un discours se mesurait à l’aune de la force qu’il donnait à ceux auxquels il était destiné. Le discours de François Hollande au Bourget, de ce point de vue comme de tous les autres, est alors de tout premier niveau.

Peu de politiques, de gauche comme de droite, ont cette force de donner de la force. C’est une qualité essentielle, c’est une qualité exceptionnelle. Et dont le fondement, très simple, est peut-être d’être soi-même et d’être auteur en même temps que porteur du discours.

Après un « brain storming » avec son équipe la plus proche, François Hollande a écrit lui-même ce discours, de la fibre dont il est construit, de la main qui est la sienne. Il ne pouvait en être autrement de sa part. A La Rochelle, sur le terrain, je l’ai écouté maintes fois : jamais il n’a été autrement. Pas toujours peut-être à ce niveau exceptionnel du Bourget, mais toujours si généreux de lui-même que cet élan qui ne tient pas qu’au choix des mots ni à la force de la langue se transmettait à ceux qui l’écoutaient.

« L’homme politique le plus doué de sa génération ». Les mots sont de Ségolène Royal et ils sont vrais. Qualités humaines, attention à l’autre, courage, détermination, et en plus de cela intelligence, vive, pétillante, joyeuse, amicale, François est doué, doté. L’intelligence, que j’ai placée en dernier, n’est qu’un outil au service des qualités placées avant elles, mais reconnaissons que quand elle manque, le cerveau, ce spectateur pincé dès qu’il n’est plus acteur, a du mal à adhérer.

François a tout cela et le discours du Bourget vient une fois de plus de nous le montrer. Amical, selon sa nature, magistral selon la mission qu’il s’est assignée. J’ose à peine dire : comparez avec la lecture des discours de Guaino par Sarkozy. La voix, le stimulus d’être en haut de l’affiche, ont un instant (trop long) fait illusion. La voix, le parler, se sont « remplis de craie » comme disent les Allemands parlant du grand méchant loup voulant séduire le petit chaperon rouge et plus personne ne trouve ni plaisir, ni force à écouter Sarkozy. Mais ce n’est déjà plus la question.

Un petit amusement pourtant : imaginer, en ce moment même, la cellule riposte de l’Elysée plancher sur les éléments de langage à distribuer aux Ministres, aux élus et jusqu’aux préfets pour dénigrer le discours de Hollande. Heureusement, la plupart de ceux- là sont déjà chauves.

La question n’est pas non plus : François peut-il gagner ? Elle est aujourd’hui une affirmation : il doit gagner. Lui seul, lui seul peut rendre palpable ce désir, cette exigence de nous mobiliser tous pour reconstruire notre pays, lui faire retrouver, non le rêve (je suis des grincheux qui ont critiqué le mot), mais la force de prendre chacun notre part de responsabilité pour redonner toute sa grandeur, non seulement à la fonction présidentielle, mais au rôle de chacun de nous.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel