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Pique-nique Toussaint Louverture

Je mets à disposition de la presse les photographies de notre pique-nique Toussaint Louverture du 12 mai. Pique-nique chaleureux, où nous étions une centaine, heureux de commémorer de cette manière informelle le 10 mai (mémoire de la traite des noirs) et d’être ensemble comme nous le sommes en face des enjeux nationaux et locaux des législatives.

Aujourd’hui, Alain Juppé a fait lui aussi, entouré de caméras et de photographes, un pique-nique similaire place Toussaint Louverture. L’annonce de ce pique-nique UMP a été faite par TV7 : c’est à la suite d’une simple erreur que notre pique-nique -dont nous avions informé la presse- n’a pas été lui aussi annoncé.

De nombreux journalistes m’appellent en ce début d’après-midi : leur éthique est mise à mal et ils souhaitent rendre compte a posteriori de notre propre pique-nique.

Qu’ils veuillent bien trouver ci-contre quelques images : je tiens à leur disposition la collection complète.

La parité à l’épreuve des législatives

Pour les législatives des 10 et 17 juin prochain, 41,6% de candidates ont été investies contre 38,9 % en 2002 ! Ceci malgré la loi, et sans tenir compte des circonscriptions où elles se battent. Ce ne sont en règle pas les plus aisées.

Gros écart entre les partis : 50% pour les verts, 45,5% pour le PS et… 27,29% pour l’UMP. C’est me semble-t-il assez démonstratif de ce que sera la chambre si nous ne donnons pas une forte représentation à la gauche.

Il n’y a toujours qu’ à peine plus d’une députée sur dix à l’Assemblée nationale. Voilà qui n’est pas très représentatif de la société, et qui ne témoigne pas d’une évolution très rapide : les femmes représentaient 6% des députés en… 1945.

Il faut que les électeurs s’y mettent. Une forte représentation féminine est seule capable de bousculer et moderniser la pratique politique.

Difficile, vraiment difficile !

Je relis la version définitive de mon programme législatif, que nous avons commencé de distribuer dans les boites aux lettres. Document que j’ai voulu clair, facile à lire, avec peu de photographies et le moins possible de baratin creux, genre « je suis pour le progrès, l’aide à nos ainés… », tout ce qui fait qu’un document électoral, comme un discours, me tombe des mains ou des oreilles dès les premiers instants.

Mais que c’est difficile ! L’éxercice exige d’être bref et de sacrifier des points auxquels on croit très fort. Je donne un exemple, volontairement modeste, mais qui serait fort utile aux personnes âgées : le « pass taxi » : des tarifs et des facilités particulières d’appel pour les personnes âgées, leur permettant d’être déposées où elles souhaitent, y compris dans les zones piétonnes et ceci à faible coût. Tous ceux qui ont accompagné une personne âgée, parents ou amis, pour faire un achat ou une formalité indispensable, comprendront l’importance de ce genre de mesures. Ceux qui n’ont personne pour les accompagner le comprendront davantage encore.

Le problème est que la mesure parait modeste, alors qu’elle ne l’est pas, et surtout qu’il faudrait plusieurs lignes pour l’expliquer.

Alors quelquefois, bien souvent, des propositions que je voudrais si fort porter au parlement ou dans des enceintes plus restreintes, passent à la trappe, sont rayées du document..

Et quand aurai-je la possibilité de les expliquer, de les détailler ? Dans quel journal ? Devant quelle caméra ?

Difficile, d’avoir tant à dire, dans tant de domaines, et un espace si retreint dans mon livret-programme ; et si restreint à peu près partout ailleurs, sauf dans le contact individuel sur le terrain.

Le nouveau deuxième ministre

Un journaliste cet après-midi m’interroge « Est-ce que vous ne redoutez pas d’affronter le numéro deux du gouvernement ? N’est-ce pas intimidant ? »

Je lui réponds au plus près de la vérité : je ne me présente pas contre Alain Juppé, mais pour une pratique plus simple et plus transparente de la démocratie et pour un programme. Je respecte les personnes, je suis d’une politesse affligeante, mais la hiérarchie en tant que telle, les titres, la notabilité, me sont assez indifférentes.

Pendant tout le temps du mandat d’Alain Juppé, avant 2004, ses courriers, les invitations de la mairie, ont porté la mention « Alain Juppé, ancien premier ministre ». Une dame de ma connaissance, proche du pouvoir et en détenant une parcelle non négligeable à Bordeaux, avait fait ce commentaire sans appel : « c’est pathétique.. ».

Le mot était sans doute excessif. Je dirais simplement « c’était inutile ». J’ai dans les trésors de ma tête (la carte elle-même où est elle ?) le souvenir d’une carte de visite d’André Malraux, alors ministre de la culture de de Gaulle, et au faîte de sa gloire. La carte ne portait que deux mots : André Malraux.

Je reviens à la question de mon journaliste. Au vrai, je redoute la surface médiatique d’Alain Juppé ; s’il concède un débat dont je sois l’interlocuteur, je ne suis pas sans crainte devant l’expérience politique de toute une vie qui est la sienne, mais son titre ne me paraît pas l’objet du débat, ni du scrutin.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel