Des bleus à l’âme
Notre chef de clinique, Thomas, prédit que si les bleus gagnent ce soir en finale, Alain Juppé reviendra en septembre. Je crains qu’il n’ait raison, du moins pour la deuxième partie de la proposition. La déclaration mélodramatique d’Hugues Martin lors du Conseil Municipal du 3 juillet, le laisse tristement augurer ne serait-ce que par le néo-gaullisme pleurnichard du ton employé « Alain Juppé est un homme de chair et de sang, d’une probité absolue.. Parti sous l’opprobre, il a besoin d’être blanchi par le suffrage universel ». Je suis intervenue –ce que personne n’a repris- pour dire que le fait qu’il était un homme de chair et de sang n’était rien d’autre que le lot général et ne constituait pas un scoop, et qu’on attendait bien davantage de lui qu’il soit un homme d’Etat et respecte à la fois les citoyens et les échéances républicaines.
Le dernier blog de Juppé « Hourra, les bleus » repris par le Monde donne de l’eau au moulin de Thomas. Mais enfin, Alain Juppé a un bien faible caractère s’il ne peut attendre six mois de s’affronter au suffrage universel. Si la démission du Conseil survient en septembre et que nous votons en octobre, c’est en effet le temps qui séparera ce scrutin des élections législatives. Le simple coût financier que représente l’énorme machine d’une élection municipale est un outrage à l’exemplarité que devrait avoir notre démocratie.