Il n’y a pas de limites à l’hypocrisie et à la mauvaise foi. Nouvelle et éclatante démonstration de l’ump, qui n’est pas avare en la matière, sur la question des primaires socialistes.
Au plan national, Jean-François Coppé crie au risque de fichage. Il s’y connait : c’est sa majorité qui a fait entrer 17 millions de Français sur le fichier STIC. Dix sept millions de Français, si l’on exclut du total de nos compatriotes les enfants, les vieillards et tous ceux qui sont pour une raison ou une autre éloignés du droit de vote, cela fait bon an mal an un Français sur deux dont les renseignements généraux sont en mesure de deviner les sympathies politiques. Mais, promis, juré aucun élu de droite ne s’en est jamais soucié.
C’est toujours cette même majorité, qui s’inquiétant que ni le STIC, ni les autres fichiers, n’avaient encore inclus les enfants, avait essayé de combler ce laxisme regrettable en nous imposant le fichier EDVIGE que Michèle Alliot Marie avait finalement dû retirer pour en proposer une version light ou supposée telle.
A Bordeaux, le Maire n’est pas plus démocratique. Alors qu’une circulaire du Ministre de l’intérieur lui donne toute latitude pour le faire, il refuse d’ouvrir les bureaux de vote habituels, ceux où les électeurs désireux de peser sur le choix du candidat socialiste auront bien évidemment l’idée de se rendre. Dans ce domaine, il met notre ville en tête des grandes villes non démocratiques comme la carte de ces mauvaises élèves le démontre.
Le souci du Maire de Bordeaux va au delà de celui de Coppé. Point n’est seulement question de faire craindre aux Bordelais d’être fichés par les hordes rouges du socialisme en marche, mais de pouvoir afficher un maigre score de votants dans « sa » ville. Pour cela, rien de mieux que d’égarer l’électeur potentiel ou de l’éloigner du lieu de vote. Il nous propose par exemple pour le 5 ème canton des lieux de vote dont aucun ne figure dans ce canton et pour plusieurs cantons, tous de plus de 20 000 habitants et de large superficie, un seul lieu de vote.
Elémentaire, mon cher Watson ! L’élimination du sympathisant socialiste par son aptitude à la marche sportive de longue durée, le Maire de Bordeaux n’est sans doute pas le seul à y avoir pensé, mais il est le seul Maire de grande ville à le mettre à exécution. C’est toute la différence entre un numéro 2 du gouvernement et un simple maire.